Lors de la conférence de presse du Grand Prix de Las Vegas 2024, le rôle et les attentes des pilotes envers la FIA ont été abordés, notamment à travers les initiatives récentes de la GPDA (Grand Prix Drivers' Association). Entre frustration face à un manque de transparence et revendications pour une meilleure communication, les pilotes ont partagé leurs perspectives sur leur relation avec l'instance dirigeante. Voici leurs déclarations.
George Russell, président de la GPDA, a expliqué : "En parlant en tant que pilote et non dans mon rôle au sein de la GPDA, je pense que tout le monde a ressenti, au fil des événements de cette année, le besoin de se montrer unis. Au final, nous voulons simplement de la transparence avec la FIA et un dialogue continu. Le départ de Niels est d'ailleurs un parfait exemple de décisions prises sans que nous soyons impliqués dans ces discussions. En fin de compte, nous voulons simplement collaborer avec la FIA pour le bien du sport que nous aimons tous."
Il a ajouté : "au fond, lorsque nous entendions parler de la FIA il y a quelques années, notamment lors des élections présidentielles, il était question de transparence et d'indications sur la façon dont l'argent serait réinvesti dans le sport amateur, ce que nous soutenons tous. Et bien sûr, pour ce qui est de ces amendes importantes, certains pilotes sur la grille peuvent se permettre de les payer facilement, mais peut-être pas les rookies. Si on leur inflige une amende d'un million de dollars, ils ne pourront pas se le permettre. Mais si nous savons où cet argent est réinvesti – dans le sport amateur ou dans des programmes de formation – alors nous comprenons. Comme je l'ai dit, nous souhaitons simplement de la transparence et une meilleure compréhension des engagements pris au départ."
Norris s'est lui aussi exprimé : "Leur travail est difficile. Je ne pense pas que les gens réalisent à quel point c'est compliqué. Vous savez, en tant que pilotes, nous critiquons beaucoup, enfin, souvent ! C'est probablement l'un des sports les plus compliqués à arbitrer au monde, je pense. Je ne connais pas tous les autres sports, mais je pense que c'est un sport où tant de choses peuvent arriver. Vous voulez des règles, mais vous ne voulez pas trop de règles non plus. Et cela rend la tâche très difficile. Et il y aura toujours des gens qui ne seront pas d'accord et d'autres qui le seront. Donc je pense que c'est une position très difficile."
Kevin Magnussen a lui aussi complété : "Je pense que nous avons tous, moi en particulier, tendance à comparer avec l'époque de Charlie Whiting. C'était quelqu'un avec qui, en tant que pilotes, nous nous sentions vraiment connectés et écoutés. Aujourd'hui, on a presque l'impression que c'est un peu nous contre eux, alors que cela devrait être plus une coopération et une relation plus proche entre nous et eux, car nous pouvons beaucoup nous aider mutuellement."
Ainsi, les pilotes souhaitent une relation plus transparente et coopérative avec la FIA, tout en reconnaissant la difficulté du rôle de directeur de course. Leur frustration porte principalement sur le manque de communication et la nécessité d'une gestion plus stable et cohérente pour améliorer le sport.
Las Vegas 2024