Les commissaires de course sélectionnés pour le Grand Prix de Las Vegas 2024 allient une expertise diversifiée et une vaste expérience en sport automobile. Ils devraient grarantir le bon déroulement de l'événement.
Nish Shetty, membre de la Cour d'Appel Internationale de la FIA et juge permanent de la Cour Nationale d'Appel (Singapour), joue un rôle central dans les affaires juridiques du sport automobile. Il préside également la Commission Disciplinaire de l'Association des Sports Mécaniques de Singapour, et est un commissaire national au Grand Prix de Singapour. Son expérience en arbitrage et en résolution de litiges, couplée à son rôle de conseiller juridique dans divers championnats locaux, apporte une solide expertise au panel.
Matthew Selley, avocat et figure reconnue du sport automobile australien, est commissaire F1 et président de la Commission des Rallyes d'Australie. Ayant occupé divers postes dans les rallyes nationaux depuis 2009, il est également co-président des commissaires des Supercars d'Australie. Depuis 2022, il préside la Commission des Rallyes d'Australie. Sa carrière combine des compétences dans la compétition et l'arbitrage, offrant une perspective précieuse au panel.
Vitantonio Liuzzi, ancien pilote de Formule 1 ayant pris le départ de 80 Grands Prix, enrichit l'équipe de son expérience de pilote de haut niveau. Après sa carrière en F1 avec des équipes telles que Red Bull, Toro Rosso et Force India, il a poursuivi en FIA WEC, Super GT, et Formule E. Commissaire FIA depuis plusieurs années, il apporte une compréhension approfondie des subtilités de la compétition.
Dennis Dean, commissaire national des États-Unis, dispose d'une carrière riche débutée dans les années 1970. Ancien président de la FIA Land Speed Records Commission, il a également été directeur de course et commissaire en SCCA (Sports Car Club of America). Depuis 2015, il est commissaire national pour toutes les courses F1 organisées aux États-Unis et fait partie des commissaires permanents de Formule 2 et 3 depuis 2018.
Règlement F1 2022 : résumé de tous les changements
31/10/2019 Formule 1
Les instances dirigeantes de la Formule 1 ont levé le voile, ce jeudi matin dans le paddock d'Austin, sur les règles qui entreront en vigueur dès 2022. Si certains contours doivent encore être affinés, ce règlement permet déjà d'y voir plus clair.
Au moment de la rédaction, cette réglementation devait être effective en 2021. Or, à cause de la crise sanitaire de la COVID-19, la F1, la FIA et les 10 équipes ont convenu à l'unanimité de retarder l'introduction du règlement technique 2021 d'un an à 2022... Ainsi, toute lecture de l'article ci-dessous doit être adaptée en ce sens (2021 = 2022).
L'interminable feuilleton sur la réglementation 2021 atteint enfin son épilogue. Les textes qui doivent régir la discipline reine dans un an et demi ont été un véritable casse-tête à mettre en place. Pendant plus de deux ans, les responsables de la F1 et les écuries se sont tirés la bourre. Les premiers tentant de pérenniser l'avenir à long terme du sport, les seconds privilégiant avant tout leurs intérêts.
Ce jeudi, les acteurs du Grand Cirque ont néanmoins dévoilé à quoi ressemblerait la F1 du futur. Jean Todt a en effet révélé que les futurs règlements avaient été adoptés à l'unanimité par le Conseil Mondial du Sport Automobile de la FIA. Preuve s'il en est que les parties sont arrivées à un consensus. Un soulagement pour Chase Carey et Ross Brawn, qui bataillent depuis des mois pour imposer une refonte structurelle majeure."Le nouveau règlement vise à générer des courses plus palpitantes et plus équilibrées. La F1 sera plus durable, moins complexe et plus facile à comprendre. Tout en continuant d'être la plus grande compétition de course automobile au monde et une vitrine technologique. Le règlement sera associé à une nouvelle structure de gouvernance et de partage des bénéfices. Le sport pourra ainsi se développer sainement".
Règlement sportif
Au niveau sportif, la grande nouveauté réside dans le format des week-ends de course. Comme prévu, les week-end seront condensés afin d'améliorer l'expérience des fans. Cela permettra aussi aux équipes de mieux digérer un calendrier étendu.
La conférence de presse d'avant-course se déroulera désormais le vendredi matin, juste avant les deux premières séances d'essais libres. La troisième session aura, quant à elle, toujours lieu le samedi matin. Durant cette dernière séance, les équipes devront présenter une voiture "conforme aux vérifications techniques réalisées avant le début du week-end". Autrement dit, tous les éléments aérodynamiques testés le vendredi après-midi devront être enlevés pour la séance du samedi matin. Le parc fermé s'appliquera dès la fin de la FP3, et non plus au début des qualifications.
Par ailleurs, toutes les équipes devront réserver au minimum deux séances d'essais libres à des jeunes pilotes ayant maximum deux Grands Prix à leur actif. L'objectif est d'apporter de l'expérience à la jeune génération et ainsi accroître leur chance de briller.
Déjà remisées au placard pour l'an prochain, les courses qualificatives ne devraient pas non plus voir le jour en 2021. Liberty Media n'en a en tout cas pas fait mention lors de sa conférence de presse, mais des modifications sont encore possibles.
Règlement technique
Sur le plan technique, plusieurs éléments ont été annoncés et/ou confirmés. Ces modifications ont pour objectif de réduire les écarts de performance et permettre aux monoplaces de suivre de plus près afin de favoriser les dépassements. Mais que les puristes se rassurent : la F1 ne deviendra pas une formule monotype. Malgré certaines restrictions, les ingénieurs disposeront toujours d'un terrain de jeu fertile pour se distinguer de la concurrence. On devrait donc continuer à voir des concepts bien distincts en piste.
Les monoplaces à la sauce 2021 adopteront une philosophie aérodynamique radicalement nouvelle. La carrosserie sera plus épurée, notamment grâce à la suppression des traditionnels déflecteurs latéraux. Le museau avant sera simplifié et l'aileron arrière agrandi. L'effet de sol sera accru grâce à un fond plat entièrement revu s'appuyant sur le principe de l'Effet Venturi. Les suspensions seront simplifiées, tandis que les jantes 18 pouces (équipées de pneus taille basse) remplaceront celles de 13 pouces.
Statu quo sur les moteurs
Les équipes techniques de la FIA estiment que ces modifications feront perdre aux voitures entre 3 et 3,5 secondes par tour par rapport aux chronos actuels. Les estimations sont néanmoins à prendre avec les pincettes d'usage. Cette année, les chronos devaient repartir à la hausse. Or, c'est le contraire qui s'est produit grâce à l'ingéniosité des départements techniques.
Sous le capot, les voitures conserveront des V6 turbo-hybrides 1.6L. Si un changement a été tout un temps envisagé, les équipes se sont finalement mises d'accord sur un gel des groupes propulseurs. Histoire d'éviter une nouvelle escalade des coûts et des écarts de performance entre les motoristes alors que celles-ci commencent enfin à se niveler.
Plus étonnant, il est proposé que les jantes soient équipées... d'un panneau d'affichage LED pivotant ! Il informerait les spectateurs avec des données relatives à la voiture. Un panneau d'affichage similaire est même envisagé sur la carrosserie ! "C'est le genre de voiture que les enfants voudront afficher sur les murs de leur chambre" ont déclaré les responsables.
Note du 26 avril 2023 : cette idée, prévue pour 2024, a été abandonnée, question de technologie et de surpoids, surtout avec les jantes en 18 pouces.
Une course au développement limitée
Fort heureusement, les changements envisagés ne sont pas que cosmétiques. Ross Brawn et Nikolas Tombazis ont travaillé sans relâche pour trouver une solution à la parte d'appui qui pénalise grandement les monoplaces actuelles. En 2021, les monoplaces devraient perte seulement 5 à 10 % d'appui lorsqu'elles roulent dans le sillage d'une autre voiture, contre 40 % actuellement.
"Le flux d'air provenant des nouvelles voitures sera à la fois plus propre et mieux orienté. Ce qui signifie qu'il aura beaucoup moins d'impact sur les voitures qui suivent. La possibilité de dépasser et de se battre en piste sera bien réelle" estiment les deux techniciens.
Des règles ont aussi été édictées pour limiter le nombre de nouveautés techniques introduites lors d'un Grand Prix. Les écuries disposeront d'une marge de manœuvre réduite et ne pourront pas apporter des pièces de manière illimitée. Liberty Media désire de la sorte limiter les coûts et permettre aux équipes modestes de garder la tête hors de l'eau dans la course au développement.
Standardisation et voiture plus lourde
Plusieurs pièces seront standardisées, telles que les pompes à carburant et les enjoliveurs. Des restrictions seront également mise en place concernant le nombre de fois que certains composants, telles que les plaquettes de frein, peuvent être remplacés. Les couvertures chauffantes seront, quant à elles, finalement conservées en 2021 et 2022.
Au grand dam de Lewis Hamilton, les voitures pèseront 25 kg de plus en raison des nouveaux pneus, des modifications apportées au châssis, des éléments de sécurité supplémentaires et l'introduction de pièces standardisées.
Les essais en soufflerie seront drastiquement réduits, toujours dans le but de réduire les coûts de développement. Les équipes ne pourront utiliser la soufflerie physique que X fois par semaine, le reste des simulations devant être faites par CFD (Computational Fluid Dynamics).
Enfin, notons aussi que les systèmes d'échappement ont été ajoutés à la liste des composants dont le nombre est limité par saison. Désormais, les équipes disposeront de six échappements pour toute la saison. Un dépassement du quota entraînera une pénalité de places sur la grille.
Règlement financier
Mise à jour COVID-19 : un plafond de coûts de 175 millions de dollars devait être mis en place en 2021, mais étant donné que la saison de F1 a été retardée en raison de l'épidémie de coronavirus et de la pression économique subséquente sur le sport et les équipes, Brawn a annoncé que le nouveau plafond de dépenses annuel serait fixé à 145 millions de dollars.
Pour la première fois de l'histoire, la Formule 1 introduira un plafond budgétaire. Celui-ci a été fixé à 175 millions de dollars par équipe et par an. Il s'appliquera à tout ce qui concerne les performances sur la piste. Autrement dit, le marketing, le salaire des pilotes et les "trois plus grosses" rémunérations de l'équipe ne rentreront pas en ligne de compte.
Pour Liberty Média, "le plafonnement des coûts mettra un terme aux écarts énormes entre les gros dépensiers et les personnes disposant de moins de ressources. Notre sport doit être un sport où le succès dépend davantage de la façon dont une équipe dépense son argent que de l'argent dépensé".
Reste à voir s'il sera possible de faire respecter cette nouvelle règle sans qu'elle ne soit contournée. Les dirigeants n'ont pas apporté davantage d'informations concernant les organismes indépendants qui seront chargés d'auditer les comptes des équipes.
Attention toutefois : les effets de ce plafond sur le resserrement des performances ne se ressentiront qu'à partir de 2022/2023, dans la mesure où la voiture 2021 est d'ores et déjà en cours développement.
Gouvernance et répartition des revenus
Durant cette conférence de presse, deux aspects essentiels n'ont pas été abordés : la répartition des revenus entre les équipes, et la gouvernance du sport. Les discussions continuent en effet entre les acteurs afin d'aboutir à un compromis.
Sur le volet financier, Liberty Media souhaite instaurer une répartition des revenus plus équitable. Le propriétaire du championnat du monde reverse actuellement aux écuries environ 68 % des revenus générés par le sport l'année précédente (800 millions de dollars en 2017). Le hic, c'est que les trois top teams du plateau s'accaparent 54 % du pactole.
À partir de la saison 2021, les disparités devraient être moins flagrantes. La performance des équipes sera toujours prise en compte dans le partage du gâteau, mais peut-être dans une moindre mesure. Quant aux bonus dont bénéficient certaines formations, ils devraient au mieux être revus à la baisse, au pire conservés tels quels. "Nous voulons toujours respecter l'histoire et le palmarès de chaque équipe" ont déclaré récemment les promoteurs.
Un sport plus équitable
Pour rappel, l'ensemble des participants au championnat du monde reçoive une enveloppe fixe de 28 millions d'euros. À cela s'ajoute un montant variable qui dépend de leur place finale au championnat constructeurs de l'année précédente. Mercedes, Ferrari, Red Bull, McLaren et Williams perçoivent par ailleurs un bonus de 33,6 millions d'euros appelé Constructors Champioship Bonus (CCB), pour leurs succès passés en F1.
Les champions du monde en titre reçoivent encore 29,9 millions supplémentaires après avoir remporté le championnat des constructeurs deux années de suite, tandis que Red Bull bénéficie d'une enveloppe similaire pour avoir été la première équipe à signer les derniers Accords Concorde. La Scuderia Ferrari, quant à elle, bénéficie d'un bonus 'historique' de 5 % sur l'ensemble des revenus (59 millions d'euros pour l'année 2017), pour être la seule équipe à avoir participé à toutes les saisons depuis 1950.
Ainsi, l'an dernier, Ferrari a reçu un virement bancaire de 165,3 millions d'euros. Alors que Sauber, dernier du championnat en 2017 et ne bénéficiant d'aucun bonus, a reçu seulement 39,2 millions d'euros.
Gouvernance : simplification du processus de décision
Enfin, n'oublions pas que la réforme que s'apprête à vivre la F1 comporte aussi un volet politique. Tous les acteurs s'accordent à dire que le processus de décision actuel est obsolète. Voire peu démocratique. Liberty Media souhaite donc revoir de fond en comble la manière de gouverner la discipline reine.
Concrètement, le groupe stratégique et la Commission F1 seraient purement et simplement supprimés. Les deux entités seraient remplacées par un comité à 30 voix qui regrouperait la FIA (dix voix), Liberty Media (dix voix) et les équipes (dix voix, une chacune). L'unanimité ne serait plus requise pour adopter des changements en cours de saison. Une fois la date butoir du 30 avril dépassée, 28 voix suffiraient.
Dans la mesure où les votes sont toujours très serrés en F1, la fin du principe d'unanimité pourrait redistribuer les cartes. Reste à trancher l'épouvantail : le droit de veto Ferrari. La Scuderia tient fortement à cette arme, bien utile pour défendre ses intérêts. Mais elle devra peut-être courber l'échine pour le bien-être la discipline qui la fait vivre.