Plongé dans le grand bain sans transition, Kimi Antonelli a déjà laissé entrevoir des qualités rares pour un pilote aussi jeune. Andrew Shovlin ne cache pas son admiration pour la manière dont le rookie italien a géré ses premières apparitions, malgré un contexte peu favorable.
"Dès la première fois qu'on l'a mis dans une F1, on voyait qu'il allait devenir un bon pilote de F1, et on avait de grandes attentes. Si vous regardez ce qu'il a fait dans cette course pluvieuse à Melbourne, c'était assez exceptionnel pour quelqu'un qui disputait son premier Grand Prix."
Antonelli a certes connu des embûches : dégâts en qualifications à Melbourne, contact au premier tour en Chine. Mais à chaque fois, l'Italien est resté concentré, méthodique, et surtout capable d'apprendre rapidement. C'est dans ces moments que la préparation en amont, via les tests TPC (Testing Previous Cars), a payé.
"Même si on a fait beaucoup de kilomètres avec lui lors des tests TPC, il n'évoluait pas avec d'autres voitures, donc c'est sa première vraie occasion d'être confronté à des situations de course. […] Mais de ce qu'on a vu, c'est très impressionnant et rassurant : il ne peut que progresser à partir de là."
Cette marge de progression est parfaitement cernée par Mercedes. Shovlin souligne que la principale différence entre Antonelli et Russell tient à l'expérience, notamment sur des circuits comme Suzuka, où Kimi doit structurer son approche avec précaution.
"George connaît très bien ce circuit. […] Kimi y va délibérément étape par étape, car il sait que le pire pour son week-end serait de perdre une séance ou d'abîmer la voiture, ce qui le ferait reculer."
Accompagné par l'ingénieur Peter Bonnington, Antonelli construit donc son apprentissage en dosant prise de risque et accumulation de données. Si la comparaison directe avec Russell est encore prématurée, l'essentiel est là : le potentiel est énorme, et les fondations sont solides.
Japon 2025