Si toute l'attention médiatique s'est portée sur la permutation Tsunoda-Lawson, Laurent Mekies tient à rappeler la qualité des débuts d'Isack Hadjar. Peu médiatisé, le Français a pourtant impressionné par son adaptation express et sa vitesse brute.
"Pour être juste envers Isack, il n'avait eu qu'un jour de test sur le sec dans une F1 avant de faire les essais à Bahreïn. Et un jour et demi plus tard, il était à Melbourne. Si on prend cela en compte et qu'on regarde ce qu'il a fait là-bas — il n'était qu'à un demi-dixième de la Q3 — je pense que c'était un début remarquable."
Ce premier Grand Prix avait pourtant tourné court, avec une panne lors du tour de formation. Mais Hadjar n'a pas perdu pied. À Shanghai, il a relevé la tête avec une septième place en qualifications sur un circuit qu'il ne connaissait pas.
"Ensuite, il a reçu une douche froide avec ce qui s'est passé lors du tour de formation, mais il a rebondi immédiatement, est allé en Chine — un circuit où il n'avait jamais piloté — et a placé la voiture en P7 en qualifications. Cela en dit long sur le niveau de ces jeunes pilotes."
Mekies insiste sur la solidité mentale d'Hadjar, qui avance dans l'ombre de Tsunoda et Lawson, mais n'en affiche pas moins un très haut niveau de performance.
"Isack fait un travail remarquable, mais il reste dans l'ombre en ce moment, car toute l'attention est tournée vers Yuki [Tsunoda] et Liam [Lawson]. Mais la vérité, c'est que la vitesse pure est indéniablement là, et nous avons hâte d'engager ce chemin de développement avec lui."
Débuts discrets, mais solides : Hadjar répond déjà aux attentes internes. Reste à savoir si les prochaines courses lui permettront d'exister davantage dans la lumière.
Japon 2025