Oscar Piastri est revenu avec clarté sur le déroulement du Grand Prix du Japon, où malgré une voiture performante, McLaren n'a pas pu contester la victoire à Max Verstappen. Pour l'Australien, la clé de l'épreuve s'est jouée bien avant l'extinction des feux.
"Se qualifier devant Max, c'était probablement la clé. Oui, on a tout revu, et je pense que c'était assez clair : il fallait un écart de rythme très important pour dépasser dimanche. Le meilleur moyen de contrer ça, c'était, comme je l'ai dit, de faire une meilleure qualif."
Il précise qu'aucun scénario réaliste ne semblait permettre de renverser la hiérarchie sans risquer gros — et perdre des points précieux en début de saison.
"Mais même pendant la course, on était assez limités dans ce qu'on pouvait faire. On a exploré beaucoup de scénarios potentiels dans lesquels on aurait pu se retrouver, et ce qu'on aurait pu faire différemment. Et je pense que la conclusion de tout ça, c'est qu'il y avait toujours un gros élément de risque pour très peu à gagner. Il y a sûrement deux ou trois choses qu'on aurait pu tenter différemment, et je pense que l'équipe en est consciente. Mais il faut aussi remettre les choses en perspective : on est encore très tôt dans la saison, et il ne fallait pas donner des points inutilement à ceux qui sont derrière nous."
Interrogé sur la hiérarchie actuelle, Piastri continue de voir Red Bull comme la référence en course, même si l'écart s'est réduit et que McLaren reste dans la lutte, à condition d'exécuter sans faille.
"Je ne pense pas que ça change grand-chose. Je pense que nous avons actuellement la voiture la plus rapide. Mais notre avantage n'est pas suffisant pour nous permettre de nous relâcher ou de négliger l'exécution. On l'a vu à Melbourne : c'était un très bon week-end pour nous, mais on a aussi tiré le maximum de la voiture, et on a tous les deux bien piloté. En Chine, pour la qualif Sprint, Lando a signé la pole. Et je pense que la Chine et le Japon ont montré qu'il suffit de peu pour qu'on ne soit plus devant."
"On a un avantage en course, c'est sûr, mais en qualification il faut toujours être à fond, car l'écart reste faible. Comme on l'a vu au Japon, Max a fait une bonne perf et ça a suffi à nous devancer. Donc je pense que c'est une démonstration supplémentaire du fait que ça va être serré toute l'année, et qu'il faudra qu'on soit à notre meilleur niveau."
À Bahreïn, McLaren abordera un circuit historiquement compliqué pour elle — mais Piastri espère que les progrès affichés depuis les essais permettront enfin d'y briller.
"Oui, je pense que vous avez raison. Ce n'est pas un circuit qui nous a réussi ces dernières années. Même depuis plus longtemps que ça, pour être honnête. Donc je pense que ce sera un bon test pour nous. Il y avait clairement des points forts pendant les essais, dont on était satisfaits. Et il y avait aussi des points faibles, sur lesquels on a beaucoup travaillé depuis."
"Ce sera donc un bon test pour nous. Sur le papier, le tracé reste… cette voiture n'est pas une machine totalement différente de celle des dernières saisons. Il y a donc encore des parties du circuit qui, si on devait dessiner un tracé parfait pour notre voiture, ne ressembleraient probablement pas à ça. Mais je pense qu'on est aussi confiants qu'on ne l'a jamais été depuis que je suis dans l'équipe."
Bahreïn 2025