Face aux critiques sur la gestion stratégique du Grand Prix du Japon, Andrea Stella a tenu à clarifier les intentions de McLaren et à recadrer certains jugements extérieurs.
"Concernant la course à Suzuka, comme toujours, nous avons soigneusement analysé où se situaient les opportunités de victoire. S'il y en avait, c'était plutôt dans la phase initiale, où nous aurions pu être plus agressifs en tentant un undercut sur Max."
Mais cette option aurait comporté trop de risques selon lui, entre le trafic, la faible dégradation et la menace d'une voiture de sécurité.
"Mais cela n'aurait pas été réalisable sans prendre un risque important – se retrouver dans le trafic sur un circuit à faible dégradation et où dépasser est difficile. Cela aurait pu très mal tourner en cas de Safety Car, et dans une tentative de gagner, on aurait pu perdre plusieurs positions."
Stella rappelle que Suzuka 2025 n'était pas un Grand Prix "typique", et que les critiques ont parfois ignoré les spécificités de ce contexte.
"Nous devons garder à l'esprit que Suzuka en 2025 n'était pas le Suzuka habituel. Je pense que beaucoup de ceux qui ont commenté ont eu du mal à réaliser qu'il s'agissait d'un contexte différent."
Enfin, interrogé sur la gestion future d'un éventuel duel Piastri–Norris, Stella se montre lucide : la situation arrivera tôt ou tard.
"Nous en sommes parfaitement conscients. En interne, nous ne disons pas ‘si cela arrive', mais ‘quand cela arrivera' […] parce que nous savons que c'est un métier très complexe."
Pour lui, les bénéfices d'avoir deux pilotes de haut niveau l'emportent largement sur les complications ponctuelles, même si des décisions impopulaires pourraient survenir.
Bahreïn 2025