À l'approche du Grand Prix du Canada, Max Verstappen, avec onze points de pénalité sur sa superlicence, exprime son irritation face aux questions sur sa situation. Il vise le podium sans adopter une approche plus prudente, tandis que George Russell et Oscar Piastri restent sur leurs stratégies habituelles.
À la veille du Grand Prix du Canada, la tension est montée d'un cran autour de Max Verstappen, qui aborde l'épreuve avec onze points de pénalité sur sa superlicence – à un seul point donc d'une suspension automatique d'un Grand Prix. Un seuil critique atteint après sa collision avec George Russell en toute fin de course à Barcelone, une manœuvre dont il avait assumé la responsabilité.
Interrogé à plusieurs reprises sur cette situation en interviews puis en conférence de presse, le pilote Red Bull n'a pas masqué son exaspération : "Je n'ai pas besoin de l'entendre à nouveau. Ça m'énerve vraiment. Vous en parliez déjà jeudi. C'est une perte de temps. C'est puéril. C'est pour ça que je n'ai pas envie d'en dire trop, parce que ce monde dans lequel on vit est vraiment agaçant."
Le quadruple champion du monde a néanmoins assuré qu'il n'adopterait pas une approche plus prudente : "L'objectif, c'est d'être sur le podium, d'être aussi compétitifs que possible et de tirer le maximum de la voiture. Mais je ne sais pas, on le saura sans doute après la course. L'important, c'est surtout de bien gérer les pneus."
George Russell, directement concerné après l'incident de Barcelone, a réagi avec un ton plus mesuré. Il ne s'attend pas à ce que Verstappen relâche son agressivité : "Je ne pense pas qu'un pilote prenne le départ avec l'intention de percuter quelqu'un et de prendre des points de pénalité. Max fait partie des meilleurs, il n'a aucune raison de changer son approche, et je ne me dis pas qu'il va nous laisser plus de place. Bien au contraire, peut-être voudra-t-il prouver quelque chose. Donc je resterai vigilant, mais au final, on est tous là pour gagner. Personne ne va faire quelque chose qui ruinerait sa propre course. La saison est longue. Si tu prends une suspension, tu prends une suspension et tu passes du temps à la maison. Ce n'est pas l'idéal, mais ce n'est pas non plus la fin du monde."
Plus tôt, Russell s'était même laissé aller à une pointe d'ironie en réponse à une question sur sa stratégie face à Verstappen au départ : "Disons que j'ai encore quelques points à jouer sur ma licence. Donc on verra bien."
Oscar Piastri, lui aussi interrogé sur l'impact psychologique de cette situation, a assuré que cela ne changerait rien à sa façon de courir : "En ce qui me concerne, je ne vais pas courir différemment. Je ne prendrai ni plus ni moins de risques. Je ne ferai certainement rien de différent. Je vais courir comme je le fais toujours."
Dans l'attente du départ, tous les regards se tourneront vers le premier virage. Verstappen peut-il se permettre une manœuvre audacieuse ? Russell saura-t-il en jouer ? L'équilibre est fragile, et le moindre accrochage pourrait avoir des conséquences sportives lourdes pour le Néerlandais.
Canada 2025