Grand Prix d'Autriche 2025 : les analyses de Pirelli avant la course

Après un détour outre-Atlantique, la Formule 1 entame une intense séquence estivale européenne par le Grand Prix d'Autriche, sur le Red Bull Ring. L'événement retrouve en 2025 un format classique, avec trois séances d'essais libres, une…
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Il y a 21 h
Pirelli boucle ses tests pluie 2026 avec Ferrari à Fiorano

À un peu plus d'un an de l'entrée en vigueur du nouveau règlement technique, Pirelli poursuit le développement de ses pneumatiques 2026. Le manufacturier italien a profité de deux journées d'essais sur le circuit de Fiorano, avec l'appui…
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Il y a 21 h
Alex Dunne dans la McLaren de Norris en FP1 du GP d'Autriche 2025

McLaren a confirmé qu'Alex Dunne participera à la première séance d'essais libres du Grand Prix d'Autriche 2025 au volant de la MCL39 habituellement confiée à Lando Norris. Membre du McLaren Driver Development Programme depuis mai 2024,…
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Il y a 17 h
Pato O’Ward au volant de la McLaren MCL39 pour les EL1 au Mexique

McLaren a confirmé que Pato O'Ward participera à la première séance d'essais libres du Grand Prix de Mexico 2025, au volant de la MCL39, le vendredi 24 octobre. Le pilote mexicain, membre de l'Arrow McLaren en IndyCar, retrouvera ainsi la…
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Il y a 17 h

Grand Prix d'Autriche 2025 : les analyses de Pirelli avant la course

 Retour aux Brefs F1

Après un détour outre-Atlantique, la Formule 1 entame une intense séquence estivale européenne par le Grand Prix d'Autriche, sur le Red Bull Ring. L'événement retrouve en 2025 un format classique, avec trois séances d'essais libres, une séance de qualifications le samedi soir, et la course le dimanche. Exit donc le format Sprint, utilisé ces trois dernières années sur ce tracé au pied des Alpes de Styrie.

Le choix de pneus reste inchangé par rapport à l'édition précédente : C3 pour les durs, C4 pour les mediums et C5 pour les tendres. Ce trio d'enveloppes tendres est généralement bien adapté à un circuit court et peu exigeant latéralement comme le Red Bull Ring, où l'abrasivité de l'asphalte est contrebalancée par un nombre réduit de virages et un enchaînement typique de freinages appuyés suivis d'accélérations brutales. Cela crée une sollicitation thermique importante, en particulier sur l'essieu arrière. La gestion de la surchauffe — bien plus que l'usure — s'impose comme la clef de la performance sur l'ensemble du week-end.

L'an dernier, la course avait suivi une logique très linéaire. Une stratégie à deux arrêts s'était révélée optimale, tandis que les pilotes ayant opté pour trois passages par les stands (Verstappen, Leclerc, Alonso ou Sargeant) avaient été contraints par des circonstances imprévues. Tous les partants s'étaient élancés en pneus mediums (C4), sauf Zhou, parti depuis la voie des stands en durs (C3). Le C5 n'avait été utilisé qu'en toute fin d'épreuve, notamment par Verstappen dans une tentative de meilleur tour et par Alonso qui avait effectivement signé le chrono de référence. À noter la remarquable longévité de certains relais : Daniel Ricciardo avait effectué 34 tours en C3 pour terminer sa course, tandis que Pierre Gasly, sur Alpine, enchaînait 29 tours en C4 lors de son dernier relais.

Avec ses dix virages et ses 4,3 kilomètres, le Red Bull Ring est le tracé le plus court en temps de tour (1:02.939, record signé par Bottas en 2020) du calendrier. Il offre une dénivelée importante (63,5 m), juste derrière Spa-Francorchamps, et se décompose en trois secteurs très distincts : un premier tout en montée, un second en descente ponctué de freinages appuyés, et un troisième plus fluide menant aux deux derniers virages à haute vitesse. Les trois zones DRS renforcent les opportunités de dépassement sur un circuit souvent animé.

En été, le Red Bull Ring bénéficie d'un bon niveau de gommage grâce à son utilisation régulière par d'autres catégories auto et moto. Toutefois, sa position en altitude et l'environnement boisé rendent la météo très changeante, avec des risques de pluie subite toujours présents.

Pirelli attire enfin l'attention sur un phénomène technique crucial dans ce contexte : la porosité de surface des gommes. Soumises à des contraintes thermomécaniques intenses, les enveloppes peuvent développer des microcavités en surface si la température dépasse leur fenêtre optimale d'utilisation. Ce phénomène peut conduire à la formation de cloques ("blistering"), liées à l'accumulation de gaz ou de vapeur entre la bande de roulement et la carcasse. Ces cloques, souvent visibles sous forme de stries ou de zones sombres endommagées, dégradent fortement le comportement des pneus. Leur apparition est favorisée par un asphalte peu gommé, des températures élevées et une conduite agressive.

Dans ces conditions, la lecture des températures et la maîtrise de la dégradation thermique seront une nouvelle fois déterminantes pour tirer le meilleur de la séquence autrichienne.
 Autriche 2025