Après sa brillante prestation en Autriche, Lando Norris a été interrogé à plusieurs reprises sur son regain de confiance et sur sa capacité à reproduire ce niveau à Silverstone. Le Britannique est resté mesuré, préférant ne pas s'avancer sur ses chances de rééditer une telle performance, tout en se disant motivé par ce qu'il a accompli le week-end dernier.
"S'il y a bien un endroit pour me sentir dans mon élément, c'est ici. Je me suis senti un peu plus à ma place en Autriche, mais ça ne garantit pas que j'aurai les mêmes sensations ici. Parfois, c'est très spécifique à la piste, à l'asphalte, à la température des pneus, etc. Je me suis clairement senti mieux, plus dans le rythme. Mon tour en Q3 a été l'un des meilleurs que j'aie jamais réalisés. J'ai retrouvé cette sensation, un peu plus du moi d'avant, mais je ne suis pas du genre à dire que je suis revenu. Je dois le prouver par la régularité, et avant tout à moi-même. L'Autriche donne juste plus de motivation pour essayer d'accomplir quelque chose de similaire ce week-end. On a toujours envie que son Grand Prix national donne un petit avantage. J'espère que ce sera le cas."
Sa rivalité avec Oscar Piastri, son coéquipier, a également été abordée. Norris a précisé qu'il avait parfaitement conscience de la ligne rouge à ne pas franchir, admettant que l'incident au Canada était allé trop loin.
"Je dirais que le Canada a été une vraie ligne rouge. Oui, c'était la ligne rouge. Et cette ligne, c'est de ne pas se toucher. C'est aussi simple que ça, je dirais. C'est simple, mais pas si simple, car on est tout le temps à la limite et on essaie de repousser toutes les limites, et il est très facile de faire des erreurs. Même les meilleurs, ceux qui ont remporté plusieurs titres, font encore des erreurs. C'est la limite que nous ne voulons jamais franchir, et je pense que nous en sommes tous deux très conscients en tant que pilotes. On veut se battre. […] Mais la course en Autriche, c'était "laissez-les se battre", et c'est ce qu'on a fait."
Interrogé sur la nouvelle suspension avant introduite par McLaren il y a quelques courses, Norris a confié qu'il était encore difficile de juger son effet, préférant faire confiance aux ingénieurs.
"Honnêtement, et c'est même une réponse que je ne peux pas donner clairement à l'équipe : si vous me demandez maintenant si c'est mieux ou pas, je ne peux pas donner de réponse définitive. On pense que ça peut orienter les choses dans la bonne direction. C'est à ce point subtil. Ce n'est pas comme si on savait que ça allait aider ou faire mieux. Ce n'est pas non plus une pièce de performance. […] Mais comme on passe de circuit en circuit, on ne peut pas nécessairement la juger d'une séance à l'autre. […] Ça me suffit de savoir qu'ils pensent que c'est mieux, et j'ai confiance dans le fait que ça me donnera cette sensation."
Enfin, le pilote McLaren a rappelé que sa capacité à exploiter le maximum de la voiture dépendait en grande partie des sensations dans la direction, un domaine où il cherche encore à progresser pour retrouver le niveau de confiance des saisons précédentes.
"Mais je suis aussi un pilote qui ressent surtout les choses, comme la plupart des gens, à travers ses mains. Bien sûr, il y a d'autres sensations, que vous essayez d'utiliser et de combiner, que ce soit la vision ou le ressenti dans le corps, les jambes, les pieds, mais ma compréhension de l'adhérence vient toujours de mes mains et du volant. C'est ma zone la plus sensible. […] Quand je n'ai pas ces sensations et que je ne peux pas m'en servir pour tirer le maximum de la voiture à ma limite, alors je ne suis pas heureux, je suppose. Et je ne suis pas aussi à l'aise que je le voudrais."
Interrogé enfin sur son statut par rapport aux autres pilotes britanniques, Norris a reconnu qu'il était sans doute le favori pour la victoire et le mieux placé pour le titre cette année, mais qu'il ne pouvait pas se considérer comme le "numéro un britannique" tant que le palmarès de Lewis Hamilton restait inégalé.
"Je pense que j'ai la meilleure chance de gagner la course, et bien sûr celui qui est le plus en lice pour le championnat cette saison. Suis-je le numéro un britannique ? Je ne sais pas. Je ne sais pas dans quelle mesure on prend en compte l'histoire. Si on la prend en compte, alors Lewis est clairement en haut, avec beaucoup plus de victoires, de poles et de titres que quiconque, réunis. Donc, peut-être que je suis le favori du week-end du point de vue britannique, mais je ne sais pas. C'est votre travail de mettre des chiffres sur les gens, pas le mien."
Grande-Bretagne 2025