La FIA a confirmé lors de la Commission F1 du 22 juillet qu'une réévaluation des frais de dépôt pour les réclamations, appels et demandes de révision était à l'étude, avec la possibilité d'un ajustement à la hausse. L'introduction d'un nouveau type de frais, cette fois pour les demandes d'enquête, a également été évoquée.
Derrière cette discussion, une tension bien réelle entre écuries. Toto Wolff s'est récemment montré agacé par les protestations répétées de Red Bull visant George Russell. En l'espace de quatre Grands Prix, l'équipe autrichienne a soumis trois réclamations contre le pilote Mercedes : à Miami pour un prétendu non-respect des drapeaux jaunes, puis à Montréal pour un espacement trop important derrière la voiture de sécurité, et enfin pour un freinage jugé suspect lors de cette même neutralisation. Aucune de ces démarches n'a abouti.
"Il faudrait que le montant devienne suffisamment dissuasif pour qu'en cas d'échec, cela devienne presque embarrassant", a estimé Wolff. "Si vous perdez beaucoup d'argent à chaque protestation rejetée, vous y penserez à deux fois."
Actuellement, les dépôts de réclamation et les demandes de révision coûtent 2 000 €, une somme conservée par la FIA si la demande est rejetée. Un appel complet coûte 6 000 €. Des montants que certains jugent trop faibles au regard du temps mobilisé inutilement — une critique partagée par Zak Brown (McLaren), favorable à une taxation des demandes d'enquête pour éviter les usages abusifs.
Même si Red Bull n'a pas obtenu gain de cause face à Russell, Oscar Piastri a été pénalisé à Silverstone pour un comportement similaire sous Safety Car face à Verstappen. Ce dernier n'a pas manqué de pointer l'incohérence des décisions, alimentant encore la frustration de son équipe.
La FIA semble désormais prête à encadrer davantage ce mécanisme, en durcissant les conditions d'accès aux recours sportifs. Un pas vers plus de clarté — ou à tout le moins, moins d'abus — dans un climat de défiance croissant entre top teams.