Le Grand Prix d'Italie 2025 à Monza est un rendez-vous majeur de la saison, d'autant que le circuit lombard accueille la Formule 1 pour la 75e fois, un record absolu dans l'histoire du championnat. Pour Pirelli, cette manche marque aussi la fin des célébrations liées au 500e Grand Prix de la firme comme fournisseur de pneus, cap atteint la semaine précédente à Zandvoort.
Sur le plan pneumatique, aucun changement par rapport à l'édition 2024 : le C3 sera utilisé comme Hard (pneu dur), le C4 comme Medium et le C5 comme Soft (pneu tendre). La piste avait été totalement resurfacée l'an dernier ; douze mois plus tard, le revêtement a commencé à vieillir et devrait offrir un comportement plus stable, réduisant en partie le risque de graining qui avait pesé sur les premières phases de course en 2024. La stratégie dominante devrait rester le simple arrêt, les arrêts aux stands coûtant beaucoup de temps sur ce tracé, mais la météo de début septembre, parfois estivale, peut accélérer la dégradation et inciter certaines équipes à basculer vers deux passages aux stands.
L'expérience de l'an passé confirme cette tendance : 14 pilotes avaient choisi de s'élancer en Medium, les autres préférant le Hard. Charles Leclerc avait remporté l'épreuve avec une stratégie à un seul arrêt (Medium–Hard), tandis que les McLaren de Piastri et Norris avaient tenté un deuxième relais en pneus durs, sans parvenir à renverser la hiérarchie. Lance Stroll avait même effectué trois arrêts, dont un ultime passage en Soft pour viser le point du meilleur tour.
Monza reste le "Temple de la Vitesse", théâtre des vitesses moyennes les plus élevées de l'année. Les monoplaces y roulent avec l'appui aérodynamique minimal de la saison, environ 80 % du tour étant passé à pleine charge, et les pointes atteignant plus de 330 km/h avant les gros freinages. Le record du tour de qualification reste celui de Lewis Hamilton en 2020, à 264,362 km/h de moyenne, tandis que Lando Norris avait signé la pole 2024 à 263 km/h. Les contraintes principales proviennent des freinages très violents, notamment à la Prima Variante où les monoplaces passent de 337 km/h à 89 km/h en moins de 150 mètres, encaissant environ 5 g. Cette décélération massive accentue la compression sur le train avant et peut générer des "flat spots" en cas de blocage, provoquant vibrations, perte de grip et sous-virage marqué.
En parallèle, l'édition 2025 se déroulera devant des infrastructures légèrement agrandies pour le public, avec 4000 places supplémentaires en zone libre et une extension des espaces hospitalité au-dessus des stands. Si la hiérarchie reste dominée par les écuries les plus rapides en ligne droite, le choix des stratégies pneumatiques et la gestion de la dégradation sous fortes chaleurs pourraient encore offrir des rebondissements dans une course où l'efficacité au freinage et la traction en sortie de chicanes seront les clés de la performance.
Italie 2025