Dimanche à Bakou, Oscar Piastri a vécu l'un de ses pires dimanches depuis son arrivée en F1. Parti neuvième, le leader du championnat a d'abord anticipé le départ avant de finir dans le mur au virage 5.
"Certainement pas mon meilleur moment. J'ai trop anticipé le départ. Une erreur stupide, simple en réalité. Quant au crash, je n'ai pas anticipé l'effet de l'air sale comme je l'aurais dû. Je suis clairement entré dans le virage beaucoup trop vite et voilà le résultat."
Le pilote McLaren a insisté sur sa responsabilité : "Le grip [l'adhérence mécanique des pneus] était faible mais je devrais le savoir. Donc je ne rejette la faute sur rien d'autre que moi. Je n'ai tout simplement pas pris les bonnes décisions au bon moment et c'est évidemment décevant."
Son patron Andrea Stella a confirmé la gravité du revers : "Un week-end difficile dans l'ensemble. Pas une grande qualification hier et aujourd'hui nous n'avons pas amélioré la situation. Nous l'avons même empirée, avec l'accident impliquant Oscar. Ce sont des erreurs inhabituelles de sa part. J'espère qu'elles se sont toutes concentrées sur ce week-end et que nous serons clairs pour la suite de la saison. Il est probablement le pilote le plus solide et le plus constant jusqu'ici, donc nous espérons que ce n'était qu'un accident isolé."
À propos de la course de Norris, resté bloqué en septième place, Stella a reconnu des limites techniques : "En course avec Lando, nous devons reconnaître que nous ne lui avons pas donné une voiture assez rapide pour remonter dans le peloton et nous avons passé la journée dans le trafic. Nous aurions pu faire mieux, nous aurions dû faire mieux. Beaucoup d'enseignements. Nous allons réinitialiser et repartir à Singapour."
Concernant l'arrêt de quatre secondes, il a minimisé son importance : "L'arrêt en lui-même n'a pas fait de différence car nous serions ressortis à peu près dans la zone de Leclerc. Pour moi, la conclusion principale est que la voiture n'était pas assez rapide. Avec une voiture assez performante, nous aurions pu dépasser et profiter de l'air libre pour exploiter le plein potentiel."
Conséquence directe, McLaren devra patienter au moins jusqu'à Singapour pour espérer sceller le titre constructeurs. Son avance reste colossale (333 points sur Mercedes, désormais deuxième devant Ferrari), et comme il ne restera que 303 points à distribuer après Marina Bay, un énorme retournement de situation serait nécessaire pour repousser l'échéance plus longtemps.
Azerbaïdjan 2025