Le Grand Prix du Mexique 2025 promet un scénario stratégique complexe, où la gestion des pneumatiques sera déterminante à plus de 2 200 mètres d'altitude. Lando Norris partira en pole après un tour exceptionnel, devant les Ferrari de Leclerc et Hamilton, puis George Russell et Max Verstappen, en difficulté d'adhérence. Mais sur ce tracé, la course se gagne rarement le samedi.
Comme à Austin, Pirelli a introduit une gamme de gommes "bridgée" avec le C2 en dur, le C4 en médium et le C5 en tendre. Selon les simulations du manufacturier italien, la stratégie la plus rapide devrait être un arrêt unique médium vers tendre, avec une fenêtre de ravitaillement optimale entre les tours 42 et 48. Ce choix demande toutefois une gestion rigoureuse, car la chaleur annoncée (26 °C ambiant, plus de 50 °C en piste) pourrait compromettre la fin de course sur le composé tendre. En cas de dégradation trop forte, les équipes pourront basculer sur un médium puis dur plus conservateur, avec un arrêt entre les tours 26 et 32.
Le départ pourrait jouer un rôle clé. Avec une ligne droite de 830 m jusqu'au premier freinage et un DRS peu efficace à cause de l'air raréfié, certains pourraient tenter le pari du tendre au départ pour gagner quelques positions. Les variantes tendre vers médium (arrêt entre les tours 23 et 29) ou tendre vers dur (tours 20 à 26) restent plausibles, notamment pour Ferrari ou Mercedes, qui pourraient diviser leurs choix entre pilotes.
À l'arrière du peloton, une deux arrêts tendre-médium-tendre n'est pas plus lente sur le papier, mais la difficulté à dépasser limite sa viabilité. Seul une Safety Car précoce pourrait offrir une opportunité aux retardataires de chausser les durs et rallier l'arrivée avec un long relais, comme l'a expliqué Mario Isola : "S'il y a une voiture de sécurité au premier tour, quelqu'un pourrait chausser les durs et tenter d'aller jusqu'au bout. C'est un risque, à cause non seulement de la dégradation mais aussi de l'usure."
La course s'annonce donc ouverte : un seul arrêt devrait rester la norme, mais la combinaison entre chaleur, altitude et faible effet du DRS pourrait piéger ceux qui surestiment la durabilité de leurs pneus.
Mexique 2025