Chevrolet repousse les limites de sa mythique Corvette avec la ZR1X, une version hybride haute performance à transmission intégrale qui s'impose comme l'aboutissement technique de la plateforme C8. Évolution radicale du coupé ZR1, cette version X combine un V8 bi-turbo de 1064 chevaux avec un moteur électrique de 186 chevaux à l'avant, pour une puissance cumulée de 1250 ch et un couple total dépassant les 1340 Nm. Elle devient ainsi la Corvette la plus puissante et la plus rapide jamais produite.
Le cœur de la ZR1X est un V8 5,5 litres LT7 à vilebrequin plat, suralimenté par deux turbocompresseurs de 76 mm, développant 1064 ch (à 7?000 tr/min) et 1123 Nm (à 6?000 tr/min) envoyés aux roues arrière via une boîte à double embrayage à huit rapports. Ce bloc "Gemini", entièrement assemblé à la main, dérive étroitement de celui des Corvette Z06 et Z06 GT3.R. Il se distingue par un système d'échappement intégré aux carters de turbine ("maniturbo"), une lubrification par carter sec, et un anti-lag actif qui maintient la pression de suralimentation même en décélération.
À cette mécanique déjà survoltée s'ajoute un moteur électrique compact à l'avant, alimenté par une batterie lithium-ion de 1,9 kWh placée dans la colonne vertébrale du châssis. Ce moteur fournit 186 ch et 197 Nm supplémentaires jusqu'à 257 km/h, avant déconnexion. Il ne nécessite aucune recharge externe, l'énergie étant récupérée via la régénération au freinage. L'ensemble procure un gain notable en motricité et permet à la ZR1X d'abattre le 0 à 100 km/h en moins de 2 secondes, et le 400 mètres départ arrêté en moins de 9 secondes avec une vitesse de passage supérieure à 240 km/h.
Chevrolet introduit aussi une électronique de gestion de la puissance remaniée par rapport à l'E-Ray. Le conducteur peut choisir entre différents modes, dont un mode Endurance pour les longues sessions sur piste, un mode Qualifying pour la performance maximale, et un mode Push-to-Pass libérant toute la puissance de l'ensemble. Un mode PTM Pro permet quant à lui de désactiver l'ESC tout en conservant des aides de régénération vectorielle et un précontrôle du frein avant intérieur, optimisant la motricité en sortie de virage.
Le freinage est confié à un tout nouveau système J59 signé Alcon, avec des disques carbone-céramique de 419 mm de diamètre à l'avant comme à l'arrière, pincés par des étriers à 10 pistons devant et 6 pistons derrière. Le freinage annoncé atteint jusqu'à 1,9G de décélération entre 290 et 190 km/h.
Deux configurations de châssis sont proposées : un pack de série chaussé en Michelin Pilot Sport 4S pour une polyvalence route/circuit, et un pack ZTK avec ressorts raffermis et pneus Michelin Cup 2R, réservé à une utilisation plus radicale. Le tout est associé à une suspension Magnetic Ride Control recalibrée. Un pack aérodynamique optionnel en fibre de carbone permet de générer jusqu'à 544 kg d'appui à pleine vitesse grâce à un aileron arrière massif, des canards, des déflecteurs sous caisse et un extracteur intégré au capot.
À bord, la ZR1X bénéficie de la nouvelle présentation dévoilée récemment sur toute la gamme 2026 : trois écrans, matériaux premium, interface de télémétrie enrichie et une ergonomie revue. La ZR1X sera disponible en coupé ou en cabriolet à toit rigide, avec production assurée à Bowling Green (Kentucky), où les moteurs LT7 seront assemblés à la main dans le Performance Build Center.
Le tarif n'a pas encore été annoncé, mais il devrait largement dépasser celui de la Z06 ou de l'E-Ray. Il faudra donc probablement compter autour de 200000 € en prix d'entrée (ce qui serait une affaire) pour ce monstre à la croisée des mondes thermique et électrique, prêt à rivaliser avec les références européennes du segment des hypercars.