Le Grand Prix des Pays-Bas, réintroduit au calendrier en 2021 après une pause de 36 ans, quittera la scène de la Formule 1 à l'issue de la saison 2026. Une prolongation d'un an du contrat avec le promoteur a été confirmée, permettant à Zandvoort de rester au programme jusqu'à cette date.
Cependant, cette échéance marquera la fin d'une courte mais intense période marquée par la ferveur des fans locaux et une domination éclatante de Max Verstappen, vainqueur des trois éditions disputées à ce jour sur le circuit.
Ce retrait, annoncé par Robert van Overdijk, directeur du Grand Prix, découle d'une décision du promoteur, qui préfère conclure sur une note positive. Dans sa déclaration, il met en avant la nécessité de prendre en compte les responsabilités et les risques inhérents à l'organisation d'un tel événement, tout en saluant le succès populaire et sportif des éditions précédentes. Ce choix, bien que légitime pour une organisation privée, intervient dans un contexte de pressions croissantes sur les circuits européens face à l'expansion mondiale de la Formule 1.
Stefano Domenicali a exprimé sa gratitude envers le travail accompli à Zandvoort, en soulignant notamment l'exemplarité de l'événement en matière de spectacle et de durabilité. Cependant, son discours laisse également transparaître une logique de compromis : la volonté de maintenir un équilibre entre les Grands Prix historiques européens et l'inclusion de nouvelles destinations comme l'Afrique, toujours absente du calendrier moderne.
La décision du promoteur néerlandais pourrait refléter un changement plus large. Alors que la Formule 1 atteint un record de 24 courses en 2024, les calendriers à venir devront concilier une diversité géographique accrue et les exigences des circuits historiques. Des lieux emblématiques comme Spa, Barcelone ou Imola sont régulièrement évoqués pour une rotation des Grands Prix, et Zandvoort, malgré son succès fulgurant, pourrait n'être qu'un des premiers à céder sous cette pression.
L'annonce d'une édition finale incluant une Sprint en 2026 semble calibrée pour maximiser l'intérêt des fans et conclure sur une apogée médiatique. Mais elle pose aussi une question : la Formule 1, dans sa quête d'universalité, risque-t-elle de diluer ses racines européennes ? Avec la disparition simultanée d'autres rendez-vous historiques, le retrait de Zandvoort est un signal : chaque Grand Prix doit justifier sa place dans un calendrier toujours plus concurrentiel (et avec des pays prêts à mettre de l'argent... beaucoup d'argent - contrairement à la France).
Les fans néerlandais, eux, auront encore deux occasions de célébrer leur héros national (avant la retraite ? Qui sait...), dans un cadre qu'ils ont contribué à rendre mémorable. Mais cette annonce marque déjà la fin d'une aventure, dont l'héritage sera scruté pour comprendre le futur des circuits européens dans une Formule 1 en pleine mutation.
Genesis : Magma Racing et hypercar GMR-001 pour l'endurance
Retour aux Brefs autres sports mécasGenesis a levé le voile sur Magma Racing, sa première écurie dédiée à l'endurance, marquant ainsi son arrivée remarquée dans l'univers du sport automobile. Au cœur de cette annonce, l'hypercar Genesis GMR-001 incarne la vision audacieuse de la marque pour concilier performance, design et endurance.
Développée sur un châssis Oreca, la GMR-001 traduit le savoir-faire technologique de Genesis avec des lignes épurées et des solutions aérodynamiques optimisées. L'écurie débutera son programme en 2026 dans le prestigieux Championnat du Monde d'Endurance (WEC), avant de rejoindre l'IMSA SportsCar Championship dès 2027.
Pour ses premières saisons, Genesis Magma Racing bénéficiera du soutien logistique et technique d'IDEC Sport, structure française bien implantée dans le domaine de l'endurance, ainsi que d'Oreca, spécialiste des prototypes.
L'équipe a annoncé un duo de pilotes expérimentés pour mener à bien le développement de la voiture : André Lotterer, plutiple vainqueur des 24 Heures du Mans et champion du monde WEC, et Pipo Derani, référence en endurance nord-américaine avec plusieurs succès aux 24 Heures de Daytona et aux 12 Heures de Sebring. Leur expertise sera mise à profit dès 2025, lors d'une campagne en European Le Mans Series (ELMS) avec un prototype LMP2, préparant ainsi le terrain pour les débuts en LMDh l'année suivante.
Magma Racing disposera d'une base stratégique au Circuit Paul Ricard, en France, un choix qui facilitera la collaboration avec Oreca et IDEC Sport. Ce projet ambitieux positionne Genesis parmi les nouveaux prétendants sérieux à la victoire dans les plus grandes courses d'endurance, comme les 24 Heures du Mans.
Avec Magma Racing et l'hypercar GMR-001, Genesis pourra s'appuyer sur l'expertise éprouvée de Hyundai Motorsport pour franchir un nouveau cap.
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— Davey Euwema (@daveye97) December 4, 2024