Le Grand Prix de Singapour 2024 se déroulera sur le circuit urbain de Marina Bay, avec quelques ajustements notables par rapport aux éditions précédentes. Le resurfaçage de certaines sections du tracé cette année concerne les portions entre les virages 3 et 9, 10 et 12, ainsi que 14 et 17, offrant une surface plus lisse et plus prévisible, tout en conservant le caractère urbain du circuit. Ce changement pourrait avoir un impact sur le comportement des pneus, surtout lors des premiers essais, où les équipes collecteront des données cruciales.
Comme expliqué par Pirelli, les composés de pneus restent inchangés par rapport à l'année précédente, avec le C3 comme dur, le C4 comme medium, et le C5 comme tendre. Ces mêmes pneus ont également été utilisés à Monza et à Bakou cette saison, malgré les caractéristiques très différentes de ces circuits. Sur ce tracé technique de 4,940 km, qui a réduit son nombre de virages de 23 à 19 après les modifications de 2023, la gestion des pneus sera cruciale, avec une forte dégradation thermique due à la chaleur interne des pneus plutôt qu’à leur surface. Le tendre est souvent utilisé en qualifications, mais il pourrait aussi jouer un rôle en début de course, comme cela a été observé l’année dernière.
Les dépassements sont traditionnellement difficiles à Singapour, en raison du tracé sinueux et du manque de dégagements. Pour pallier ce problème, la FIA a introduit une quatrième zone DRS cette année, située entre les virages 14 et 16. L’efficacité de cette nouvelle zone pour encourager les dépassements reste à observer, car les trois autres zones DRS n’ont pas toujours produit les effets escomptés. De plus, les risques de trains de voitures en début de course sont élevés, avec des pilotes gérant leur rythme pour allonger au maximum leur premier relais.
La Safety Car est presque une certitude à Singapour, étant donné les murs proches et l'absence de zones de dégagement. Une petite erreur peut envoyer une voiture dans les barrières, et le temps nécessaire pour dégager la piste allonge souvent les interruptions. La stratégie à un arrêt est donc généralement privilégiée, car un arrêt coûte environ 28 secondes, en raison d’une limite de vitesse dans les stands réduite à 60 km/h. Un deuxième arrêt ne sera envisagé qu’en cas de neutralisation, car les dépassements restent compliqués, même avec l'ajout de la nouvelle zone DRS.
Enfin, la météo singapourienne ajoute à l’imprévisibilité de ce Grand Prix, avec une humidité rarement en dessous de 70% et des risques d’averses importantes, parfois imprévisibles, tout au long du week-end. Ces conditions pourraient rendre la course encore plus délicate à gérer, tant pour les stratégies pneumatiques que pour la tenue en piste des monoplaces.
Singapour 2024
