À l'approche du Grand Prix des États-Unis, des soupçons émergent sur une possible "astuce" (tricherie ?) impliquant une équipe de Formule 1 non identifiée.
L'accusation, rapportée par Jonathan Noble, concerne l'ajustement de la hauteur du bib avant (ou T-tray) entre les qualifications et la course, ce qui constituerait une violation du règlement technique de la FIA.
Si cette modification s'avérait réelle, elle offrirait un avantage de performance en ajustant la hauteur de caisse aux différentes conditions : basse pour un tour rapide en qualifications avec peu de carburant, et plus haute pour une voiture plus lourde en course.
Toutefois, toute modification de l'aérodynamique sous parc fermé, à l'exception de l'aileron avant, est strictement interdite par le règlement (articles 40.2 et 40.9).
Les suspicions sont nées après que certaines équipes ont relevé des éléments inhabituels dans les conceptions de monoplaces partagées sur la base de données de la FIA.
Bien que la FIA n'ait pas trouvé de preuve formelle de l'utilisation d'un tel système, elle prend les devants en ajustant ses procédures de contrôle dès ce week-end à Austin, ce qui pourrait inclure l’ajout de scellés sur les éléments concernés pour garantir leur conformité.
Modifier la hauteur du bib avant pourrait avoir un impact considérable, car la hauteur de caisse est cruciale pour les voitures à effet de sol en F1. Rendre cette hauteur variable améliorerait les performances en qualifications tout en réduisant les risques de frottement en course, offrant ainsi un avantage stratégique important.
Cette controverse technique soulève donc des questions sur une éventuelle astuce exploitée par une équipe. La FIA agit rapidement pour prévenir tout avantage injuste, bien que l'existence de ce dispositif reste encore à prouver.
Cette possible exploitation d'une zone grise du règlement est donc à surveiller de près.
Commissaires de course pour le GP des Etats-Unis 2024
Retour aux Brefs F1Pour le Grand Prix des États-Unis 2024 au COTA, les maîtres de cérémonie chargés de veiller à la régularité des décisions sportives seront de nouveau des figures expérimentées et respectées dans le domaine du sport automobile.
Garry Connelly, président de l'Australian Institute of Motor Sport Safety, sera à la tête du panel. Garry a été un acteur clé dans l'introduction du Championnat du monde des rallyes en Australie et cumule une longue carrière en tant que commissaire de course pour la FIA depuis 1989. Sa vaste expérience couvre plusieurs disciplines, notamment le WRC, le WTCC et la F1. Membre influent du FIA World Motor Sport Council, il siège également au comité consultatif scientifique de la FIA et agit en tant que délégué environnemental.
À ses côtés, nous retrouverons Loïc Bacquelaine, commissaire pour la F1 et la F3. Né dans les Ardennes, Loïc possède une expérience notable acquise au fil des années, ayant travaillé comme commissaire sur de nombreuses séries internationales. Expert en droit financier, il combine sa carrière juridique à Londres avec son rôle de commissaire dans des compétitions comme le Porsche Supercup, le TCR ou encore le Le Mans Cup.
Puis, l'illustre Derek Warwick, ancien pilote de Formule 1 et champion du monde d'endurance, complète ce panel prestigieux. Avec 146 Grands Prix à son actif, Derek a couru pour Toleman, Renault, Brabham et Lotus. Son impressionnante carrière en sport automobile l'a conduit à remporter le titre de champion du monde de sportscar en 1992 avec Peugeot, ainsi qu'à piloter lors des 24 Heures du Mans, qu'il a remporté dans la même année. Derek est un commissaire de la FIA très respecté et président du British Racing Drivers' Club.
Finalement, Dennis Dean, en tant que commissaire national, apportera son expertise des séries américaines, fort de son expérience en tant que directeur de course et commissaire en SCCA (Sports Car Club of America) depuis les années 1970.
États-Unis 2024