La FIA a introduit une nouvelle directive technique avant le Grand Prix de Las Vegas pour mettre fin à une pratique jugée contraire à l'esprit des règles. Des équipes avaient commencé à utiliser des protections additionnelles, appelées satellite skids, placées stratégiquement sur la planche sous le fond plat, afin de limiter l'usure des zones critiques mesurées par la FIA. Ces dispositifs permettaient d'abaisser la voiture davantage, maximisant ainsi l'appui aérodynamique tout en respectant la tolérance d'usure de 1 mm imposée par le règlement. Red Bull aurait signalé cette pratique après le Grand Prix du Brésil, poussant la FIA à réagir immédiatement.
Cette directive cible environ 50 % des équipes, selon les estimations. Ferrari figure parmi les noms cités, tandis que McLaren semble épargnée. Red Bull, à l'origine de l'alerte, n'aurait pas utilisé ces dispositifs, ce qui pourrait lui offrir un avantage relatif. Pour les équipes concernées, l'interdiction des satellite skids impose un compromis : relever légèrement la hauteur de caisse pour éviter l'usure excessive des patins principaux et minimiser le risque de disqualification (comme Lewis Hamilton sur Mercedes et Charles Leclerc sur Ferrari au COTA en 2023).
La suppression des satellite skids oblige les équipes à relever la voiture d'environ 1 mm, ce qui pourrait entraîner une perte de performance estimée entre 0,025 et 0,05 seconde par tour. Ce chiffre, bien que faible, pourrait jouer un rôle crucial sur une grille 2024 extrêmement disputée, notamment dans le duel entre Red Bull, Ferrari et McLaren. De plus, les équipes devront ajuster leur configuration dès Las Vegas, sans délai supplémentaire pour réagir.
Cette directive, bien que technique, illustre une fois de plus la bataille constante pour repousser les limites du règlement. Red Bull, en signalant cette faille, pourrait avoir déséquilibré ses rivaux sans effort direct en piste ou en améliorations sur sa monoplace. La décision rapide de la FIA, sans attendre le Qatar, reflète une volonté de maintenir l'équité technique, mais elle ouvre aussi la porte à d'autres interprétations réglementaires qui pourraient émerger à l'avenir... Rendez-vous au prochain "drama".
Las Vegas 2024