Zhou Guanyu fait son retour à Maranello en tant que pilote de réserve de la Scuderia Ferrari HP aux côtés d'Antonio Giovinazzi, reconduit dans ce rôle. Pour le pilote chinois, il s'agit d'un retour aux sources puisqu'il a fait partie de la Ferrari Driver Academy entre 2015 et 2018, avant de poursuivre sa carrière en monoplace.
Premier pilote chinois à avoir couru en Formule 1, Zhou a disputé 68 Grands Prix avec Alfa Romeo puis Sauber entre 2022 et 2024, inscrivant 16 points et signant à deux reprises le meilleur tour en course. L'an dernier, il faisait équipe avec Valtteri Bottas, qui est désormais pilote de réserve chez Mercedes. Rappelons que Zhou et Bottas ont été remplacés par Bortoleto et Hülkenberg.
Né à Shanghai le 30 mai 1999, Zhou a rejoint la Ferrari Driver Academy en 2015 à l'issue de sa carrière en karting. Durant ses années maranelliennes, il a évolué en Formule 4 puis en Formule 3 avant de quitter la structure fin 2018 pour poursuivre son parcours en Formule 2, où il a décroché cinq victoires et vingt podiums en trois saisons avant d'accéder à la F1.
Antonio Giovinazzi, pour sa part, poursuit son engagement avec Ferrari, qu'il représente en tant que pilote de réserve depuis 2017. En parallèle, l'Italien continuera de défendre les couleurs de la marque en Championnat du Monde d'Endurance, où il pilotera la Ferrari 499P n°51 avec laquelle il a remporté les 24 Heures du Mans en 2023.
Mattia Binotto dresse un bilan franc pour Sauber en 2024
Retour aux Brefs F1Mattia Binotto, à la tête de Kick Sauber depuis quatre mois, a dressé un bilan franc de la situation de l'équipe, tout en soulignant les progrès réalisés et les défis à relever. Avec des infrastructures obsolètes, un effectif réduit et une culture d'équipe à transformer, Sauber se fixe un objectif ambitieux : devenir une équipe compétitive d'ici 2030. Les premiers points marqués au Qatar ont apporté une motivation cruciale, tout comme les investissements récents et la signature de jeunes talents.
Les premiers points marqués cette saison par Zhou Guanyu au Qatar ont été une source d'émotion pour l'équipe, marquant un moment-clé après des mois de disette. Binotto a reconnu que ces résultats dépendent encore d'erreurs des adversaires, mais il a salué la progression de l'équipe et la corrélation entre les données en piste, la soufflerie et le simulateur. "Cela a été une course importante pour nous. C'était un résultat crucial. Nous étions à zéro point toute la saison, et dans ces conditions, c'est quelque chose de très douloureux pour toute l'équipe. [...] Marquer des points a été formidable, quatre points qui sont très importants, montrant que les progrès vont dans la bonne direction et que tout ce que nous développons correspond également à ce que nous voyons en soufflerie et au simulateur, ce qui est très encourageant pour nous."
Sur l'état général de l'équipe, Binotto n'a pas hésité à pointer des lacunes majeures : effectif réduit de 400 personnes par rapport aux équipes de pointe, infrastructures dépassées et simulateur obsolète. Il a insisté sur la nécessité d'un long processus pour combler ces écarts. "L'équipe sur place est une excellente équipe. Les personnes sont formidables. Je pense que nous avons de bonnes bases pour l'avenir, mais quand on regarde l'écart et les dimensions, c'est 400 personnes de moins par rapport à une équipe de pointe. C'est beaucoup moins de capacité de fabrication, moins de capacité d'ingénierie, et un simulateur très ancien."
Binotto a également insisté sur la nécessité de transformer la culture de l'équipe, encore marquée par un mode "survie" historique. Il souhaite instaurer une mentalité de gagnant pour viser des victoires à long terme. "L'équipe, au cours de la dernière décennie, était dans une logique de survie, en mode survie. Donc, à la fin, il s'agissait de survivre, de participer, d'essayer de tirer le meilleur parti de la situation. Mais une mentalité de gagnant, un état d'esprit de victoire, c'est une approche complètement différente."
Depuis son arrivée, plusieurs projets ont vu le jour pour poser les bases de cette transformation : un partenariat d'investissement stratégique au Qatar, la signature de Gabriel Bortoleto et une nouvelle composition pour la saison 2025. "Depuis mon arrivée, beaucoup de choses se sont passées, et ce n'est pas seulement les progrès sur la piste, mais aussi la signature de Bortoleto et une nouvelle composition pour l'année prochaine. Cela inclut également le Qatar, un investissement et un partenariat qui représentent pour nous un important apport de capital, mais montrent que dans l'ensemble, en tant qu'équipe, nous avançons dans cette direction avec, je pense, la bonne approche, les bonnes idées, et une vision ambitieuse."
Mattia Binotto fixe un cap ambitieux pour Sauber, tout en reconnaissant la longueur du chemin à parcourir. Si les premiers points de 2024 ont apporté un souffle nouveau, c'est la capacité de l'équipe à transformer sa structure et sa culture qui déterminera son succès à l'horizon 2030.
Abou Dabi 2024