À quelques heures du départ du Grand Prix de Chine 2025, Pirelli a dévoilé ses recommandations stratégiques, toutes basées sur deux arrêts. Deux options débutent en pneus médiums (C3), avec un premier relais estimé entre les tours 14 et 20. La première enchaîne ensuite deux relais en pneus durs (C2), avec des arrêts autour des 32ᵉ et 38ᵉ tours. La seconde privilégie un second relais en C3 entre les tours 34 et 40, avant de terminer la course en C2.
La troisième stratégie, plus agressive, prévoit un départ en pneus tendres (C4), à stopper dès les tours 8 à 14, avant d'enchaîner deux relais en durs. Cette approche peut convenir à un pilote partant en retrait, misant sur un gain rapide de positions dans les premiers tours — même si l'écart de motricité entre le C4 et le C3 jusqu'à 150 km/h reste marginal (à peine 64 centimètres selon Pirelli), ce qui limite l'avantage en phase de départ. En revanche, le différentiel face au C2 est bien plus marqué (3,64 mètres), ce qui pourrait favoriser une attaque contre des pilotes chaussés en gommes dures. Malgré la lourdeur des monoplaces en début de course, les températures de piste élevées (autour de 40 °C) et la forte évolution du bitume neuf pourraient offrir un grip intéressant à court terme sur le C4, à condition d'imposer immédiatement un rythme soutenu.
Côté allocations, tous les pilotes disposent encore de deux trains neufs de C2 (durs). Les médiums sont plus limités pour certains, notamment Stroll et Alonso, qui n'en ont plus qu'un neuf. Du côté des gommes tendres, seuls quelques pilotes - comme Lawson et les pilotes Alpine, "l'avantage" de ne pas sortir de la Q1 - disposent encore de deux ou trois trains neufs. Une donnée non négligeable en cas de neutralisation ou de stratégie décalée.
Dans un week-end Sprint où les composés ont été largement sollicités dès le vendredi, la gestion des trains restants et l'adaptabilité stratégique pourraient peser lourd dans l'issue de la course. Le nouveau revêtement, particulièrement lisse et adhérent, est unanimement salué par les pilotes. Oscar Piastri estime qu'"on est bien plus rapides qu'en 2024", évoquant des virages "incroyables à piloter" grâce au grip retrouvé. George Russell va plus loin, comparant la piste à celle d'une allée de bowling tant elle est devenue lisse, tout en soulignant que "c'est exactement ce que les pilotes recherchent". Une surface rapide, propice à l'attaque, mais qui pourrait aussi accentuer la sensibilité des pneus en cas de glissade ou de surchauffe… Un terrain parfait pour bousculer la hiérarchie — ou s'y perdre.
Chine 2025