Le déroulement des qualifications du Grand Prix de Bahreïn a été entaché par une faille préoccupante dans la chaîne de signalement des infractions. Nico Hülkenberg a dépassé les limites de piste au virage 11 lors de la Q1, mais cette infraction n'a été transmise aux commissaires qu'après le début de la Q2.
Le pilote Sauber a donc pu prendre part à la deuxième phase des qualifications — à tort — alors qu'Alex Albon, auteur d'un tour suffisant pour passer, aurait dû récupérer cette 15e place et disputer la Q2 à sa place. Le mal était fait : les commissaires n'ont pu intervenir qu'a posteriori, supprimant le tour litigieux de Hülkenberg ainsi que l'ensemble de ses chronos en Q2, et le reclassant 16e.
La FIA a reconnu une "situation inhabituelle" et s'est appuyée sur l'article 11.9.2.a du Code Sportif International pour statuer, mais cette affaire souligne un dysfonctionnement bien plus profond : qu'une infraction aussi claire ne soit pas détectée, signalée et traitée avant la reprise de la séance suivante est une faute grave.
Il ne s'agit pas d'une erreur directe des commissaires, mais d'un manquement du contrôle sportif en temps réel, qu'il s'agisse du système automatisé, du directeur de course ou de ses adjoints. Le cas d'Albon — qualifié sur la piste mais empêché de rouler — illustre parfaitement l'impact direct d'un tel défaut sur l'équité sportive. Et ce n'est pas une première.
Bahreïn 2025