Fernando Alonso a quitté Melbourne avec des sensations contrastées. Son rythme en qualifications semblait prometteur avant qu'un incident en Q2 ne compromette ses chances d'atteindre la dernière phase. En course, la gestion des pneumatiques et des conditions météorologiques a pris le dessus, limitant les opportunités de progression sur une piste où la trajectoire sèche restait étroite. Malgré une compétitivité perçue en qualifications supérieure à celle de Bahreïn, il estime que la course a été plus complexe à juger.
"Le rythme en qualifications était peut-être meilleur qu'attendu – meilleur que ce que nous avions vu à Bahreïn. La course était compliquée, difficile pour tout le monde, mais nous repartons avec huit points pour l'équipe grâce à une très belle course de Lance."
À l'approche du Grand Prix de Chine, Alonso reste prudent sur la compétitivité d'Aston Martin. En 2024, il avait impressionné à Shanghai en qualifications, aussi bien sur le sec que sous la pluie, mais il s'attend cette fois à un défi plus corsé. La dynamique de l'équipe semble moins favorable en ce début de saison, et l'Espagnol espère enfin marquer ses premiers points personnels après une entame délicate.
"Je pense que nous avions commencé un peu plus fort l'an dernier, surtout en qualifications, donc cela va être un peu plus compliqué cette fois. Nous étions P3 sous la pluie et P3 sur le sec ici. Ce sera un défi de répéter un tel résultat, mais nous allons faire de notre mieux et essayer de marquer mes premiers points de l'année."
Il y a 10 h
L'une des images marquantes du Grand Prix d'Australie a été celle des véhicules de dépannage en intervention alors que les monoplaces continuaient à rouler sous régime de Safety Car. Avec une piste humide et des conditions précaires, cette situation a immédiatement suscité des interrogations sur la sécurité des procédures, rappelant des moments tragiques du passé. Lors de la conférence de presse d'avant Grand Prix de Chine, plusieurs pilotes ont donné leur avis sur la question.
Fernando Alonso a adopté une approche pragmatique, soulignant que Melbourne est un circuit où les manœuvres de récupération sont particulièrement complexes. Selon lui, la réglementation actuelle impose un temps de passage sous régime de drapeaux jaunes et de Safety Car qui garantit une certaine sécurité.
"Je ne connais pas les détails exacts, donc c'est difficile de commenter", a indiqué l'Espagnol. "Mais je pense que Melbourne n'est pas un circuit facile pour évacuer les voitures. À un moment donné, il faut bien qu'elles soient récupérées sur la piste. Nous avons aujourd'hui un système différent de celui du passé. Même sous Safety Car, en zone de drapeaux jaunes, nous devons respecter un temps de référence plus lent. Si ce temps est respecté, nous ne sommes pas censés aller trop vite dans cette zone."
Gabriel Bortoleto partage l'avis de l'Espagnol et met en avant la rigueur des commissaires, persuadé que ces décisions ne sont pas prises à la légère. Il rappelle que les pilotes doivent respecter un delta de temps imposé, ce qui empêche tout excès de vitesse dans ces conditions.
"Pareil, honnêtement. Je suis d'accord, en zone de double drapeau jaune, nous devons suivre le delta de temps et rouler très, très lentement", a indiqué le pilote Sauber. "Si les commissaires ont pris cette décision, ils surveillaient forcément la situation de près, surtout après ce qui s'est passé par le passé. Ils n'auraient pas pris le risque de répéter une erreur."
Oliver Bearman, quant à lui, ne remet pas en cause la gestion de l'incident, bien qu'il comprenne les inquiétudes soulevées. Il insiste sur le fait que les monoplaces ne roulaient pas à un rythme élevé et que les conditions étaient globalement maîtrisées.
"Oui, je suis d'accord avec tout ce qui a été dit", rajoute le jeune Britannique. "À la vitesse où nous roulions, ça allait. Mais oui, je comprends le sens de la question."
Si certains observateurs ont estimé qu'un drapeau rouge aurait été plus approprié, les pilotes présents en conférence de presse ne jugent pas que la FIA ait pris de risques inconsidérés. Ils rappellent les règles strictes imposées aux pilotes en période de neutralisation et l'évolution des procédures par rapport aux incidents du passé.
Il y a 10 h
Depuis plusieurs semaines, une rumeur persistante anime le paddock : la Formule 1 envisagerait un retour aux moteurs V10 atmosphériques, cette fois alimentés par des carburants durables. Derrière cette hypothèse, plusieurs arguments émergent, notamment la volonté de simplifier la technologie, réduire les coûts et séduire à la fois les fans et de potentiels nouveaux motoristes. Si cette piste est encore loin d'être validée, la FIA a mis en place un groupe de travail pour étudier cette éventualité.
Interrogé sur la question en conférence de presse, Fernando Alonso a adopté une posture mesurée. Ayant débuté sa carrière en 2001 avec les moteurs V10, l'Espagnol en connaît bien les atouts, notamment en termes de sensation et de sonorité. Cependant, il rappelle que la Formule 1 a évolué et que les moteurs hybrides actuels offrent une efficacité énergétique sans précédent : "Évidemment, j'ai adoré l'ère des V10 et des V8, et le son de ces voitures nous manque à tous. Mais nous vivons dans un monde différent aujourd'hui. La technologie a évolué, et nous avons désormais des moteurs incroyablement efficaces qui consomment environ un tiers du carburant d'autrefois."
Selon lui, la décision d'un éventuel retour aux V10 ne pourra pas être prise sans prendre en compte les constructeurs engagés. Honda et Audi, par exemple, ont basé leur investissement en F1 sur l'hybridation, et tout changement de cap pourrait bouleverser l'équilibre du plateau. Alonso insiste sur le fait que la F1 doit continuer à avancer technologiquement et ne pas simplement chercher à recréer le passé : "C'est un progrès que nous avons réalisé. C'est comme si l'on disait qu'on pouvait enlever le Halo pour rendre les voitures plus dangereuses et offrir plus d'adrénaline aux fans. Cela n'a pas de sens. Il y a des choses que l'on ne peut pas remettre en question, et aujourd'hui, nous avons une très bonne Formule 1 et une excellente dynamique pour le sport."
Si l'Espagnol ne ferme pas totalement la porte à un changement futur, il estime que la F1 doit avant tout conserver son essence : des voitures rapides et technologiquement avancées. Le débat reste ouvert, mais pour Alonso, l'important est d'avoir une discipline cohérente avec son époque, sans aller à contre-courant des progrès réalisés ces dernières années.
Il y a 10 h
Depuis le 3 mars 2025, Adrian Newey a officiellement rejoint Aston Martin, apportant avec lui son immense expérience en matière de conception aérodynamique. Son arrivée marque un tournant stratégique pour l'équipe, qui bénéficie désormais de sa propre soufflerie, un atout de taille souligné par Andy Cowell, directeur général de l'écurie. Selon lui, cette infrastructure permet d'accélérer le développement des monoplaces et d'assurer une plus grande cohérence dans l'approche technique, sans dépendre de Mercedes.
Ainsi, lorsqu'on lui demande s'il a déjà commencé à travailler étroitement avec Newey, Fernando Alonso reste mesuré. L'Espagnol souligne que le Britannique est pleinement engagé dans la réflexion sur la réglementation 2026, et que leur collaboration approfondie viendra avec le temps. Pour l'instant, il n'y a pas encore eu d'échanges poussés, mais il sait que Newey suit déjà attentivement l'évolution de la voiture actuelle.
"Nous n'avons pas encore eu d'échanges approfondis", a indiqué l'Espagnol. "Évidemment, nous avons tous été très occupés – entre les essais de Bahreïn, l'Australie, puis directement ici en Chine. Quand nous rentrerons à l'usine, nous aurons sûrement plus de temps pour nous asseoir et discuter en détail. Mais je sais qu'il est très motivé et pleinement impliqué dans tout ce qui arrive pour 2026. Il suit aussi attentivement ce que nous faisons chaque week-end."
Si Newey est d'ores et déjà tourné vers l'avenir, il pourrait tout de même apporter des ajustements à la voiture actuelle en fonction des premières courses de la saison : "Peut-être qu'une fois que nous aurons mieux compris notre voiture, ses forces et ses faiblesses sur les premières courses, il proposera quelques ajustements pour la monoplace 2025."
L'arrivée de Newey, combinée aux nouvelles infrastructures de l'écurie, place Aston Martin dans une dynamique ambitieuse. Alonso sait que cette évolution prendra du temps, mais il se réjouit de pouvoir compter sur l'un des plus grands ingénieurs de l'histoire de la F1 pour maximiser le potentiel de l'équipe à moyen et long terme.
Il y a 10 h
Le Grand Prix d'Australie a marqué les débuts de Gabriel Bortoleto en Formule 1, une étape particulièrement significative pour le jeune Brésilien, managé par Fernando Alonso à travers sa structure A14 Management. L'Espagnol n'a pas caché son admiration pour son protégé, saluant une première course impressionnante malgré des conditions extrêmement complexes : "Très impressionnant, très bon, mais ce n'est pas une surprise. C'est le meilleur de la nouvelle génération – avec Ollie [Bearman] bien sûr !"
Bortoleto a tenu à souligner l'apport considérable d'Alonso et de son entourage dans son ascension vers la Formule 1. Plus qu'un simple manager, l'Espagnol a joué un rôle clé dans sa préparation et son adaptation à l'élite du sport automobile. "Non, je suis reconnaissant pour tout ce que A14 a fait pour moi. Pas seulement Fernando, mais aussi Alberto et Albert, avec qui je travaille depuis deux ans déjà – en F3 puis en F2. Ils ont été très bienveillants et m'ont soutenu dans les formules juniors. Fernando, évidemment, avec tous ses conseils, m'a aidé à franchir le pas vers la Formule 1."
Cependant, leur relation change désormais de nature. Alonso et Bortoleto ne sont plus seulement mentor et élève, mais également adversaires en piste. Lorsqu'on lui demande s'il y a des consignes implicites entre eux, Alonso plaisante : "Je pense qu'il y a une règle claire : je reste devant ! C'est comme ça que je le comprends !"
De son côté, Bortoleto ne cache pas son envie de rivaliser avec son mentor et espère que leurs duels en piste seront une réalité dans un avenir proche. "En Australie, nous n'avons pas vraiment pu nous battre en piste, mais j'espère qu'en Chine, nous aurons des duels roues contre roues. Ce serait vraiment sympa pour moi. J'ai passé ma vie à le regarder courir, et maintenant, me retrouver face à lui en Formule 1, tout en ayant son management derrière moi, c'est une super opportunité."
Si la gestion de carrière de Bortoleto est toujours assurée par Alonso, leur relation en piste se détachera de tout lien de management. L'Espagnol veille à ne pas lui faciliter la tâche, mais cela ne fait que renforcer la détermination du jeune Brésilien. La saison 2025 pourrait ainsi offrir des batailles intéressantes entre le maître et l'élève, chacun cherchant à imposer sa loi sur le circuit.
Il y a 10 h
Gabriel Bortoleto a connu un baptême du feu en Formule 1 lors du Grand Prix d'Australie, dans des conditions météorologiques extrêmement complexes. Malgré cela, le jeune pilote de Kick Sauber est satisfait de sa première course et de l'apprentissage qu'il en retire. Il estime avoir bien progressé au fil du week-end, malgré une petite erreur en qualifications et une course marquée par des changements incessants de conditions.
"Dans l'ensemble, le week-end a été très solide. Les qualifications étaient bonnes, les essais libres aussi. J'ai beaucoup progressé au fil des séances. En qualifications, j'ai réussi un bon tour en Q1, puis j'ai un peu trop attaqué en Q2. Quant à la course, c'était très compliqué."
Les conditions de Melbourne, alternant entre piste sèche et humide, ont mis les pilotes à rude épreuve. Bortoleto a dû apprendre rapidement à gérer ces transitions et à comprendre quand attaquer ou jouer la prudence.
"Certains pilotes m'ont dit qu'il n'y aurait pas beaucoup de courses plus difficiles que celle-ci dans ma carrière – slicks vers pluie, puis pluie vers slicks à nouveau, puis sec, puis pluie encore. Il s'est passé énormément de choses, et j'en ai tiré des enseignements sur la manière d'aborder une course comme celle-là : quand attaquer, quand lever le pied, quand prendre des risques."
Le week-end chinois sera encore un défi, notamment parce qu'il marquera son premier Sprint en Formule 1. Bortoleto voit cette configuration comme un retour en arrière vers la F2, où il n'y avait qu'une seule séance d'essais pour se préparer avant les qualifications. Il devra maximiser son roulage en essais libres pour être prêt dès la séance de qualifications du Sprint.
"On retourne un peu en F2 avec une seule séance d'essais, donc il n'y a pas grand-chose à faire – juste moins de roulage et moins de temps pour comprendre la voiture et le circuit. Nous allons faire de notre mieux, essayer de boucler un maximum de tours en EL1, comprendre la piste et tenter un bon tour en qualification Sprint."
Sur le plan technique, son premier Grand Prix n'a pas été sans difficultés. Dès le premier tour, Bortoleto a signalé un problème de freins à son équipe, ce qui a affecté sa performance tout au long de la course. Il maintient qu'un souci existait, même si son équipe ne souhaite pas entrer dans les détails.
"Concernant les problèmes de freins, je maintiens ce que j'ai dit durant toute la course. Tous ceux qui ont écouté ma radio ou suivi la course savent que je me suis plaint des freins dès le premier tour. J'ai eu un problème – c'était évident. Je ne vais pas entrer dans les détails sur ce que c'était exactement, mais il y avait un souci."
En plus de cela, une casse de suspension a mis fin à son Grand Prix, un problème dont la cause reste encore incertaine. Un léger contact avec Nico Hülkenberg pourrait en être à l'origine, mais aucune conclusion définitive n'a encore été tirée par l'équipe.
"Ce qui est clair pour nous, c'est qu'il y a eu un contact, je pense avec Nico. C'était un incident de course – un contact très léger au virage 3. Nous étions côte à côte, il a eu un petit snap et a touché mon pneu arrière. Sur le moment, je ne l'ai même pas senti, mais quand nous avons revu la course, nous l'avons vu. Donc c'est peut-être une possibilité, mais rien n'est encore concluant."
Malgré ces complications, Bortoleto se tourne avec enthousiasme vers le Grand Prix de Chine, un tracé qu'il n'a jamais encore découvert en conditions réelles. Il s'attend à une piste exigeante, notamment avec le long virage 1 qui enchaîne plusieurs courbes et mettra à l'épreuve la gestion de la voiture.
"Oui, je pense à l'impressionnant virage 1 qui dure cinq ou six secondes, très long ! J'ai un peu roulé sur le circuit en simulateur. C'est une piste sympa, avec des virages rapides et des sections de vitesse moyenne. C'est un mélange intéressant. Ils ont aussi refait l'asphalte, donc j'espère que ce sera mieux en termes de bosses, car c'était un problème pour certains pilotes l'an dernier."
Après une première course riche en apprentissages, Gabriel Bortoleto aborde Shanghai avec une motivation intacte. Si les défis restent nombreux, le Brésilien est prêt à poursuivre son adaptation en Formule 1 et à faire parler son talent sur un tracé où l'endurance et la gestion des pneus joueront un rôle clé.
Il y a 10 h
Le premier Grand Prix d'Oliver Bearman en tant que pilote titulaire n'a pas été de tout repos. Remplaçant de dernière minute chez Ferrari à Djeddah, il a cette fois pu aborder le week-end de Melbourne avec une préparation complète, mais cela ne l'a pas empêché de connaître des difficultés. Entre erreurs en qualifications et une course marquée par des conditions extrêmes, l'Anglais retient avant tout les enseignements de cette expérience.
"Oui, c'était un week-end difficile, c'est certain. Je ne me suis pas facilité la tâche avec les erreurs, des erreurs un peu bêtes que j'ai faites tout au long du week-end. Mais je suis content d'avoir terminé la course – peut-être pas aussi compétitif que nous l'aurions voulu, mais nous avons recueilli beaucoup de données."
Les 57 tours bouclés en course lui ont permis d'accumuler de l'expérience précieuse, d'autant plus dans des conditions météorologiques chaotiques. Comme pour Gabriel Bortoleto, Bearman a dû composer avec un asphalte tantôt sec, tantôt détrempé, le tout sur un circuit piégeux où la moindre erreur se paye cash.
"Il y a eu tellement d'abandons ce jour-là, les conditions étaient super difficiles, avec la piste qui séchait par endroits et toutes les lignes blanches… c'était un vrai champ de mines. Donc, c'était avant tout une question de survie, une approche totalement différente du reste du week-end."
Le Grand Prix de Chine représente un nouveau défi pour lui, notamment parce qu'il s'agit d'un circuit qu'il n'a jamais parcouru en conditions réelles. Son objectif principal sera donc de monter en puissance rapidement, d'autant plus que le format Sprint réduit considérablement le temps de roulage avant les qualifications.
"Oui, un week-end Sprint, un circuit nouveau pour moi… ce sera intéressant. La piste a l'air géniale d'après le simulateur et les vidéos embarquées que j'ai vues, donc j'ai vraiment hâte de rouler ici. Il faudra surtout que je sois rapidement dans le rythme et prêt dès les qualifications Sprint."
Sur le plan purement compétitif, Haas a été en difficulté à Melbourne, avec une performance en deçà des attentes en course. Bearman reste confiant sur les progrès que l'écurie peut faire et espère que Shanghai offrira de meilleures opportunités.
"Oui, je pense que la première course a été une petite surprise pour nous tous dans l'équipe, en voyant à quel point nous étions peu compétitifs. Nous avons maintenant quelques pistes sur les raisons de cette contre-performance, en particulier en course. Nous étions un peu hors de la fenêtre de performance idéale, donc nous avons quelques idées à tester en arrivant à Shanghai."
Enfin, Bearman assure qu'il a tourné la page sur ses erreurs de Melbourne et qu'il est concentré sur l'avenir. Pour lui, l'essentiel est d'apprendre de chaque expérience et d'aborder chaque course avec un état d'esprit positif.
"C'est assez facile de passer à autre chose. Ce n'étaient que de petites erreurs avec de grosses conséquences, ce qui est une caractéristique de ce circuit – c'est l'un des plus piégeux du calendrier. Maintenant, je suis juste excité à l'idée de découvrir une nouvelle piste."
Après un week-end difficile en Australie, Oliver Bearman aborde la Chine avec un état d'esprit conquérant. Il sait qu'il lui faudra progresser vite sur un circuit inédit pour lui, mais le format Sprint pourrait justement lui permettre de capitaliser sur son habitude des week-ends courts en formules de promotion.
Il y a 8 h
Lando Norris a démarré la saison 2025 de la meilleure manière possible avec une victoire dominante en Australie. Auteur d'un Grand Chelem – pole position, victoire et meilleur tour – il a impressionné par sa maîtrise et la compétitivité de sa McLaren. Pourtant, le Britannique refuse de s'emballer et insiste sur le fait qu'il ne tire aucune conclusion hâtive de cette performance. "Non, non. Je suis juste allé quelques jours à Taïwan pour me détendre et récupérer. Rien à célébrer."
S'il sait que son week-end australien a été quasi-parfait, Norris garde à l'esprit que la hiérarchie pourrait évoluer selon les circuits. Il ne considère pas McLaren comme une force dominante et s'attend à une lutte plus disputée en Chine. "J'espère que nous pourrons faire encore mieux et que ce sera un peu plus facile. Nous avons fait une très bonne course. Notre avance sur nos concurrents était d'environ 15 secondes à mi-course. Mais il y a eu des Safety Cars qui leur ont permis de revenir dans la course."
Même après une performance solide, Norris estime qu'il y a encore des améliorations à apporter, aussi bien sur sa propre performance que sur celle de la voiture. Il cherche notamment à perfectionner ses départs et à rendre la McLaren plus prévisible. "En tant que pilote, on est toujours à la limite de sa voiture et de ce qu'elle peut faire, donc on cherche toujours des axes d'amélioration. Mon départ était bon – pas parfait, non – mais je sais exactement où j'ai perdu un peu de performance au lancement."
Concernant la monoplace, Norris et Piastri ont déjà identifié des points faibles à corriger, notamment pour éviter qu'elle ne devienne trop délicate à piloter dans certaines conditions. "La voiture est performante, mais elle reste extrêmement difficile à piloter. Nous savons que dans certaines conditions, comme sous la pluie, Max était aussi rapide que nous. Sur le sec, nous étions un peu meilleurs. Donc, l'objectif est de rendre la voiture un peu plus prévisible et un peu plus confortable."
Si McLaren a dominé à Melbourne, Norris ne pense pas que la saison sera une formalité. Il s'attend à ce que Red Bull et Ferrari reviennent plus forts et que chaque week-end réserve son lot de surprises. "Je m'attends à une plus grande opposition de Ferrari ce week-end. Et nous avons vu à quel point Red Bull était rapide, donc ils ne sont clairement pas hors du coup. Ils sont tout aussi rapides."
Il rappelle aussi que Melbourne a été un circuit atypique, où certains paramètres ont pu jouer en leur faveur, et que la hiérarchie pourrait être différente à Shanghai. "Un week-end, tout se passe bien, et le suivant, tout peut s'inverser. Vous avez vu à quel point Max était rapide en fin de course. Même au début, sur les cinq à sept premiers tours, puis à nouveau sur les cinq à sept derniers, il était aussi rapide que nous."
Grâce à son succès australien, Norris occupe la tête du classement pilotes. Une première pour lui, mais cela ne change en rien son approche de la saison. Il préfère garder les pieds sur terre et ne pas penser au titre aussi tôt dans l'année. "Ça ne change rien pour moi pour l'instant. Je n'y pense pas. Je ne me soucie pas de ça. Cela ne devrait rien changer à ce que je fais. Cela ne devrait pas non plus changer l'approche de l'équipe."
Selon lui, il faudra attendre au moins la mi-saison pour commencer à penser sérieusement au championnat. "Je ne penserai probablement pas au championnat avant au moins la moitié de la saison."
Par ailleurs, Norris admet que la McLaren 2025 ne correspond pas totalement à son style de pilotage naturel, mais il a appris à s'adapter pour maximiser sa performance. "Elle ne correspond toujours pas du tout à mon style de pilotage. Je pense que j'en suis arrivé à un point où j'ai simplement accepté qu'on ne peut pas avoir une voiture parfaitement adaptée à son style."
Plutôt que d'essayer d'imposer ses préférences, il préfère laisser les ingénieurs développer la voiture la plus rapide possible et s'ajuster en conséquence. "J'ai fini par me dire : ‘OK, donnez-moi la meilleure voiture possible, et je vais m'adapter, plutôt que d'exiger une voiture qui me correspond.'"
Enfin, Norris est revenu sur l'instruction donnée à Oscar Piastri de ne pas tenter d'attaque en fin de course. Il explique que cette décision était avant tout dictée par la prudence, alors que la course touchait à sa fin et que des retardataires compliquaient la gestion de la piste. "C'était juste pour quelques tours que l'équipe nous a demandé de figer les positions, puis il a été libre de courir à nouveau. Nous étions libres de nous battre jusqu'à ce moment-là."
McLaren voulait avant tout sécuriser le doublé sans prendre de risques inutiles. "Ce n'était pas une question de moi ou d'Oscar, c'était pour McLaren – nous étions premier et deuxième, donc il ne fallait rien faire de stupide alors qu'on n'en avait pas besoin."
Avec Shanghai en ligne de mire, Norris reste concentré. Il sait que chaque week-end sera différent et qu'il faudra encore prouver que McLaren est un sérieux prétendant aux victoires, sans s'endormir sur ses lauriers.
Il y a 7 h
À la suite de l'analyse des images du Grand Prix d'Australie, la FIA a décidé de durcir les tests de flexibilité des ailerons arrière dès le Grand Prix de Chine. L'instance a constaté que certaines déformations étaient suffisamment notables pour justifier un renforcement immédiat des contrôles, bien que toutes les monoplaces aient été jugées conformes aux tests précédents. La nouvelle réglementation impose une réduction drastique de la tolérance de flexibilité sous charge, passant de 2 mm à 0,5 mm lorsque 75 kg sont appliqués sur l'aileron, avec une marge temporaire de 0,25 mm spécifiquement pour Shanghai.
Interrogé sur l'impact de cette directive sur McLaren, Lando Norris a immédiatement balayé toute inquiétude pour son équipe, expliquant que la MCL38 respecte déjà largement les exigences de la FIA.
"Non. Nous n'avons rien à changer. Notre voiture est dans les clous. En fait, notre aileron arrière était probablement trop rigide, et nous n'avons sans doute pas assez exploité les limites du règlement, honnêtement."
Le Britannique laisse entendre que cette directive pourrait surtout affecter d'autres équipes, qui auraient potentiellement tiré davantage parti de la flexibilité autorisée jusque-là. Il estime que McLaren aurait même pu se montrer plus agressive dans son approche aéro.
"Si cette directive technique avait été appliquée le week-end dernier, nous aurions été totalement conformes. Elle ne nous vise pas, elle semble plutôt concerner d'autres équipes. Ce qui signifie probablement que nous aurions pu exploiter un peu plus cette marge."
La décision de la FIA, bien que non rétroactive, va obliger certaines écuries à revoir leur conception d'aileron arrière dès ce week-end à Shanghai. McLaren, en revanche, aborde cette évolution réglementaire avec sérénité, convaincue que sa monoplace reste parfaitement conforme aux nouvelles exigences.
Il y a 7 h
Alex Albon et Williams ont réalisé un début de saison encourageant à Melbourne, affichant une compétitivité solide face au reste du peloton. S'il ne se dit pas surpris par la performance de son équipe, le pilote anglo-thaïlandais note un resserrement général des forces, avec des écarts très réduits en qualifications et en course. "Non, pas vraiment. Être devant les Ferrari en qualifications, oui, c'était une surprise, mais nous nous sommes toujours considérés comme les meilleurs du milieu de grille. À l'inverse, je dirais que les Racing Bulls et les Alpines étaient peut-être un peu plus proches de nous que nous ne l'aurions voulu. Mais c'est un bon problème à avoir."
Albon souligne que Williams a mis davantage l'accent sur le rythme de course que sur la performance pure en qualifications cette saison. Selon lui, les relais longs réalisés en essais libres en Australie ont démontré que la FW47 pouvait être plus performante sur la durée que sur un tour lancé. "Honnêtement, je pense que notre voiture est meilleure en course qu'en qualifications. Nous avons mis plus d'attention sur la gestion des longs relais cette année. Notre rythme sur les longs runs en EL2 à Melbourne était très solide par rapport au milieu de grille."
Toutefois, il admet que les conditions changeantes du Grand Prix d'Australie n'ont pas permis de pleinement exploiter ce potentiel en course. "C'était dommage de ne pas pouvoir pleinement en profiter, notamment parce que les conditions mixtes de dimanche ont changé la donne. Peut-être que nous verrons notre véritable potentiel ici en Chine avec une météo plus stable."
Cette saison, Albon partage son garage avec Carlos Sainz, un changement significatif par rapport aux dernières années où il avait un coéquipier moins expérimenté. Il se réjouit de cette nouvelle collaboration et souligne à quel point l'Espagnol pousse Williams à élever son niveau d'exigence. "Tout d'abord, Carlos me pousse à la fois sur la piste et en dehors. En termes d'attentes vis-à-vis de l'équipe et de l'orientation qu'il veut lui donner, c'est quelque chose qui m'intéresse beaucoup."
Sainz apporte avec lui son expérience de Ferrari et une rigueur qui incite Williams à ne pas se contenter de ses acquis. Albon admet qu'avec le temps, il avait fini par accepter certaines limitations de l'équipe, mais que l'arrivée de Sainz a ravivé cette volonté de continuellement pousser vers l'avant. "Je suis dans l'équipe depuis plus de trois ans maintenant, et avec le temps, on finit par accepter certaines choses et se concentrer uniquement sur certains domaines où l'on sait qu'il y a des faiblesses. Carlos nous pousse. Il m'a en quelque sorte ramené à une mentalité où je ne dois pas me contenter de ce que nous avons et où je dois pousser l'équipe à progresser."
Avec une monoplace plus aboutie en course et un duo de pilotes qui se tire mutuellement vers le haut, Williams aborde la suite de la saison avec une ambition grandissante. Le Grand Prix de Chine sera une nouvelle occasion de confirmer les progrès réalisés et d'exploiter les forces de la FW47 sur un circuit aux exigences bien différentes de celles de Melbourne.
Il y a 7 h
La Formule 1 poursuit son expansion mondiale, et la Thaïlande pourrait être la prochaine destination à intégrer le calendrier. Le 19 mars 2025, Stefano Domenicali a rencontré la Première ministre thaïlandaise, Paetongtarn Shinawatra, pour discuter d'un projet de Grand Prix à Bangkok. Si aucun accord concret n'a encore été officialisé, le PDG de la F1 a qualifié les plans en discussion "d'impressionnants", laissant entendre que les négociations allaient se poursuivre. Cependant, l'histoire récente a prouvé que ces annonces ne se traduisent pas toujours par une concrétisation ou pire à l'image du Grand Prix du Vietnam, disparu avant même sa première édition.
Alex Albon, seul pilote thaïlandais de la grille, suit évidemment cette évolution avec un intérêt particulier. Il se montre enthousiaste à l'idée d'une course dans son pays natal et milite activement pour que le projet aboutisse. "Tout d'abord, j'essaie de suivre Stefano et de lui poser des questions… Je pense qu'on va se voir plus tard. Mais c'est très excitant, évidemment – pour moi, mais aussi pour toute la Formule 1, pas seulement pour moi. La Thaïlande est un pays incroyable, et je suis sûr que ceux qui y sont allés peuvent en témoigner."
Albon souligne l'enthousiasme du public thaïlandais et l'impact qu'un tel événement pourrait avoir sur le développement du sport dans la région. Il voit en ce projet une occasion unique de mettre en valeur la culture locale et de faire découvrir la Thaïlande aux acteurs de la F1. "J'adorerais pouvoir, un jour, montrer à mes collègues la culture de la Thaïlande, la nourriture… Ce serait intéressant avec la chaleur – c'est un point qui pourrait en faire un Singapour 2.0."
Si l'intérêt du pays est indéniable, la faisabilité du projet reste une inconnue. Avec un calendrier déjà surchargé et plusieurs villes en compétition pour accueillir une manche, la F1 devra faire des choix. Albon est bien conscient de ces défis, mais assure qu'il fera tout son possible pour pousser la candidature thaïlandaise. "De mon côté, je fais tout mon possible pour que cela se réalise. Mais on verra bien."
Le projet thaïlandais a le mérite d'exister et d'avoir l'appui du gouvernement, mais rien ne garantit qu'il verra le jour. Albon, lui, rêve déjà de rouler devant son public et espère que cette ambition ne finira pas dans la longue liste des Grands Prix annoncés puis abandonnés.
Il y a 7 h
Le premier Grand Prix d'Isack Hadjar en Formule 1 ne s'est pas déroulé comme il l'espérait. Qualifié en onzième position après un week-end solide, le Français a vu son aventure s'arrêter avant même le départ de la course, victime d'une erreur fatale lors du tour de formation. Sur une piste détrempée, une accélération trop brutale sur une portion glissante du virage 2 l'a envoyé dans le mur, l'empêchant de prendre part à l'épreuve. Un moment extrêmement difficile pour le rookie, qui n'a pu retenir ses larmes en rejoignant les stands. "Dès lundi, je me sentais déjà bien mieux, surtout en sachant que nous enchaînons avec une course immédiatement après. Ça me permet d'avoir une nouvelle opportunité rapidement, sans avoir un mois entier pour y repenser."
Son abandon prématuré a immédiatement suscité de nombreuses réactions dans le paddock. Stefano Domenicali et Anthony Hamilton ont tenu à le réconforter, ce dernier expliquant qu'il avait ressenti une profonde empathie pour le Français. Helmut Marko, en revanche, a été bien plus tranchant, qualifiant la réaction de Hadjar de "spectacle larmoyant" et "embarrassant". Le pilote Racing Bulls, lui, relativise ces critiques et assure qu'il a tourné la page. "J'ai moi-même trouvé ça embarrassant. Et vous savez, Helmut… Je l'ai eu au téléphone le lendemain, et tout va bien. Je le connais depuis quelques années maintenant. Je sais comment il fonctionne."
Malgré cet incident, Hadjar préfère se focaliser sur les nombreux points positifs de son premier week-end en F1. Il insiste sur le fait que son rythme en essais et en qualifications était satisfaisant et qu'il avait rapidement pris confiance dans sa monoplace. "Je dirais que nous étions plus rapides que prévu. À Bahreïn, il était difficile de situer notre niveau réel, car on ne sait jamais combien les autres cachent leur jeu. Mais en arrivant à Melbourne, la voiture était vraiment bonne, et dès les EL1, j'ai eu un très bon feeling avec elle."
Hadjar se projette désormais vers Shanghai avec un état d'esprit plus serein et une motivation intacte. Il voit dans le format Sprint une opportunité de se familiariser encore davantage avec sa voiture et d'accumuler de l'expérience en condition de course. "À Melbourne, je me suis senti immédiatement à l'aise avec la voiture en qualifications, ce qui était l'un des objectifs fixés après les essais de Bahreïn. Bien sûr, il me manque encore de l'expérience en course, donc ce sera bien d'avoir un week-end Sprint pour prendre mes repères avant la course principale."
Après une entrée en matière difficile, le Français aborde cette deuxième manche avec l'envie de montrer son vrai potentiel et de faire oublier l'incident australien. Shanghai sera l'occasion pour lui de rebondir et de prouver qu'il mérite sa place sur la grille.
Il y a 7 h
Alex Albon a dévoilé un casque spécial pour le Grand Prix de Chine, inspiré par l'art du Bian Lian (變臉), une tradition du théâtre Sichuanais. Ce design unique, réalisé par MDM Designs et Massimo Dante, s'appuie sur l'esthétique saisissante du face changing, un art scénique où les acteurs changent de masque en une fraction de seconde, symbolisant des émotions et des retournements de situation dans l'intrigue.
Le Bian Lian est une pratique ancienne, née sous la dynastie Qing (1644-1912), qui repose sur une gestuelle d'une extrême rapidité permettant de substituer plusieurs masques en un instant, sans que le public ne perçoive le moindre mouvement. Initialement réservé aux initiés, cet art est longtemps resté confidentiel, transmis uniquement au sein de certaines familles ou troupes de Sichuan. Aujourd'hui, il demeure un élément fascinant de l'opéra chinois, associant mystère et virtuosité.
Avec ce casque, Albon rend hommage à cet héritage culturel en reprenant des motifs stylisés évoquant les masques traditionnels du Bian Lian. Ce choix graphique, mêlant tradition et modernité, confère à son équipement une identité marquée, en parfaite adéquation avec l'événement et l'ancrage culturel du Grand Prix de Chine.
Il y a 7 h
George Russell a dévoilé un casque spécial pour le Grand Prix de Chine, mêlant plusieurs inspirations issues de la culture chinoise. Son design s'inspire notamment des armures traditionnelles chinoises, caractérisées par leurs écailles métalliques imbriquées, un motif distinctif qui symbolisait la force et la protection des guerriers à travers les dynasties.
En parallèle, le casque fait référence à l'année du Serpent, un signe du zodiaque chinois associé à la sagesse, à la ruse et à la transformation. Ce motif d'écailles, appliqué avec un effet métallisé, rappelle à la fois la peau du reptile et les revêtements des armures anciennes.
Les touches dorées et noires enrichissent l'esthétique du casque, offrant un équilibre entre tradition et modernité. Un hommage subtil et raffiné à la culture chinoise, qui ne passera pas inaperçu en piste.
Il y a 4 h
Charles Leclerc arbore un casque spécial pour le Grand Prix de Chine, mêlant sobriété et références culturelles. Le blanc domine, contrasté par des motifs traditionnels rouges inspirés de l'art chinois, notamment des vagues et un dragon stylisé, en référence aux symboles de puissance et de longévité souvent associés à l'Empire du Milieu.
Il y a 1 h