KTM, leader européen de la moto, traverse une crise majeure qui l'oblige à engager une procédure de restructuration juridique. Malgré un discours officiel teinté d'optimisme, les faits révèlent une situation bien plus complexe pour le constructeur autrichien, qui doit désormais affronter des réalités financières inconfortables tout en tentant de préserver son image et ses ambitions.

Dans leur communiqué, Stefan Pierer, PDG historique de KTM, et son Co-PDG Gottfried Neumeister annoncent le dépôt imminent d'une procédure de restructuration avec auto-administration. L'objectif est de redresser l'entreprise en trois mois tout en poursuivant ses activités. Cette mesure, souvent synonyme de difficultés majeures, est présentée comme un "pit stop" nécessaire pour renforcer la solidité de KTM face aux défis actuels.

Cependant, derrière les mots soigneusement choisis, le recours à une telle procédure témoigne de l'urgence de la situation. KTM, qui s'est imposé ces dernières décennies comme un acteur incontournable de la moto, doit désormais justifier d'une gestion capable de redresser une trajectoire manifestement fragilisée.

Le communiqué insiste sur les succès de KTM : une croissance impressionnante depuis les années 90, une production qui dépasse les 1 000 motos par jour, et un rayonnement mondial. Mais ces chiffres, aussi impressionnants soient-ils, masquent mal les failles d'un modèle économique qui montre aujourd'hui ses limites. Si la marque inspire les motards du monde entier, les récentes difficultés posent la question de la soutenabilité de son expansion et des choix stratégiques effectués au fil des années.

L'un des points les plus surveillés concerne les engagements sportifs de KTM, notamment en MotoGP et en rallye-raid, où la marque a brillé avec des victoires emblématiques au Dakar. Ces compétitions, vitrine technologique et publicitaire pour KTM, représentent également des investissements conséquents. Bien que les dirigeants se montrent rassurants quant à leur maintien, il est légitime de se demander si ces programmes pourront perdurer dans un contexte de restrictions budgétaires.

L'arrivée de Gottfried Neumeister à la codirection est perçue comme une tentative d'apporter un regard neuf sur la gestion de l'entreprise. Mais si les mots ne manquent pas pour saluer l'enthousiasme des employés et les atouts de KTM, il faudra bien plus pour restaurer la confiance et redresser la barre. La marque, qui se veut robuste et fiable, devra prouver qu'elle peut appliquer ces mêmes principes à sa gestion interne.

KTM parviendra-t-elle à sortir de cette crise sans sacrifier son ADN ou ses ambitions sportives ? Si les dirigeants affichent leur détermination, les prochaines semaines seront cruciales pour évaluer la faisabilité de ce plan de restructuration et la capacité de KTM à maintenir sa position dans un secteur en perpétuelle évolution.

En attendant, ce "pit stop" forcé est un rappel que même les plus grands ne sont pas à l'abri des embardées économiques.

Il y a 4 h

Valtteri Bottas, figure (et fessier) bien connue de la Formule 1 et récemment qualifié "Australien d'adoption", participera à la Race of Champions 2025, qui se tiendra les 7 et 8 mars à l'Accor Stadium de Sydney.

Le pilote finlandais retrouvera des noms prestigieux du sport automobile, notamment Sebastian Vettel, quadruple champion du monde de F1, et Sébastien Loeb, nonuple champion du monde des rallyes.

Bottas a déjà participé à la Race of Champions en 2023, où il avait formé un duo avec Mika Häkkinen sur un circuit glacé en Suède. Il s'était alors incliné prématurément. Pour cette édition australienne, il espère mieux faire sur le circuit en asphalte d'un kilomètre spécialement conçu dans le stade olympique de Sydney.

Le palmarès de Bottas en sport automobile parle pour lui : 10 victoires en Grand Prix, 67 podiums et 20 poles position en Formule 1. Il a également été vice-champion du monde en 2019 et 2020 avec Mercedes-AMG. 2025 marquera une pause dans sa carrière en F1 après ses dernières courses au Qatar et à Abu Dhabi sous les couleurs de l'écurie Sauber.

Le Finlandais souvent cul nu a déclaré : "Ma relation avec l'Australie n'est un secret pour personne, et j'ai hâte de participer à la première Race of Champions organisée dans l'hémisphère sud", a déclaré Bottas. "J'espère avoir beaucoup de fans 'locaux' pour m'encourager, même si je ferai tout pour battre l'équipe australienne lors de la ROC Nations Cup et les pilotes australiens en individuel."

Il a ajouté : "La Race of Champions est un événement unique, et j'ai pris beaucoup de plaisir lors de ma première participation en Suède l'an dernier, même si Mika et moi avons été éliminés assez tôt. Cette fois, j'espère aller jusqu'au bout sur la piste en asphalte de Sydney."

En plus de Bottas, la ROC 2025 réunira : Sebastian Vettel (4 titres en F1), Sébastien Loeb (9 titres WRC), Jamie Whincup (7 titres Supercars), Johan Kristoffersson (7 titres WRX), Molly Taylor (championne Extreme E), Mick Schumacher (champion F2 et F3), Hayden Paddon (double champion ERC), Travis Pastrana (11 médailles d'or aux X-Games). D'autres noms issus de la F1, du WEC, du Nascar et des Supercars seront annoncés dans les semaines à venir.

Pour sa première édition dans l'hémisphère sud, la Race of Champions transformera l'Accor Stadium en un circuit unique, intégrant un pont de 43 mètres pour les croisements. L'événement se déroulera sur deux jours :
- 7 mars : la ROC Nations Cup, où les pilotes concourront en équipes nationales pour décrocher le titre de "Nation la plus rapide".
- 8 mars : la Race of Champions individuelle, où tous les pilotes s'affronteront pour le titre de "Champion des Champions".

Cette édition s'inscrit dans une période chargée pour le sport automobile en Australie, avec l'ouverture du championnat Supercars à Sydney une semaine avant et le Grand Prix de F1 à Melbourne une semaine après.

Il y a 4 h

Comme le rappelle Pirelli, le Grand Prix du Qatar 2024 s'annonce comme un défi technique et stratégique unique.

La marque italienne fournira les trois composés les plus durs de sa gamme : C1 (Hard), C2 (Medium) et C3 (Soft). Ce choix est dicté par les niveaux d'énergie élevés enregistrés sur le circuit de Lusail, comparables à ceux de Suzuka et Silverstone. Ces pneumatiques devront faire face à une piste particulièrement abrasive, dont le revêtement avait été entièrement refait en 2023, et à des températures avoisinant les 25°C, bien plus élevées que celles rencontrées à Las Vegas.

Après les problèmes rencontrés l'an dernier, où des micro-lacérations avaient été détectées sur les flancs des pneus à cause des vibreurs pyramidaux, la FIA et Pirelli ont travaillé ensemble pour réduire ce risque. Les pointes des vibreurs ont été arrondies dans sept virages clés, dont ceux de la section 12-14, la plus exigeante pour les pneus, et des bandes de gravier ont été ajoutées à certains endroits pour limiter les abus des limites de piste. Ces ajustements ont été testés sur des prototypes de pneus et validés à travers des simulations et des essais récents à Lusail.

L'édition 2023 avait été marquée par des conditions climatiques extrêmes, combinant chaleur et forte humidité, qui avaient mis les pilotes à rude épreuve, avec des malaises en course et un abandon dû à un coup de chaleur. Cette année, le décalage d'un mois dans le calendrier devrait offrir des conditions plus clémentes. En parallèle, la FIA a décidé d'introduire un système de refroidissement standardisé dans les cockpits pour les Grands Prix les plus chauds à partir de 2025.

Sur le plan stratégique, les équipes devront composer avec des incertitudes. En 2023, la limitation à 18 tours par train de pneus avait forcé des stratégies à trois arrêts, mais la course Sprint avait montré une diversité de choix, certains pilotes optant pour des Mediums, d'autres pour des Softs. Avec peu de précédents récents et les évolutions techniques, il est difficile de prédire si des stratégies à un ou deux arrêts, comme en 2021, seront envisageables. Les conditions uniques de Lusail pourraient exacerber la dégradation thermique des pneumatiques, imposant aux équipes de s'adapter en temps réel pour maximiser leurs performances.

Il y a 3 h

KTM : une restructuration pour éviter la sortie de route

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KTM, leader européen de la moto, traverse une crise majeure qui l'oblige à engager une procédure de restructuration juridique. Malgré un discours officiel teinté d'optimisme, les faits révèlent une situation bien plus complexe pour le constructeur autrichien, qui doit désormais affronter des réalités financières inconfortables tout en tentant de préserver son image et ses ambitions.

Dans leur communiqué, Stefan Pierer, PDG historique de KTM, et son Co-PDG Gottfried Neumeister annoncent le dépôt imminent d'une procédure de restructuration avec auto-administration. L'objectif est de redresser l'entreprise en trois mois tout en poursuivant ses activités. Cette mesure, souvent synonyme de difficultés majeures, est présentée comme un "pit stop" nécessaire pour renforcer la solidité de KTM face aux défis actuels.

Cependant, derrière les mots soigneusement choisis, le recours à une telle procédure témoigne de l'urgence de la situation. KTM, qui s'est imposé ces dernières décennies comme un acteur incontournable de la moto, doit désormais justifier d'une gestion capable de redresser une trajectoire manifestement fragilisée.

Le communiqué insiste sur les succès de KTM : une croissance impressionnante depuis les années 90, une production qui dépasse les 1 000 motos par jour, et un rayonnement mondial. Mais ces chiffres, aussi impressionnants soient-ils, masquent mal les failles d'un modèle économique qui montre aujourd'hui ses limites. Si la marque inspire les motards du monde entier, les récentes difficultés posent la question de la soutenabilité de son expansion et des choix stratégiques effectués au fil des années.

L'un des points les plus surveillés concerne les engagements sportifs de KTM, notamment en MotoGP et en rallye-raid, où la marque a brillé avec des victoires emblématiques au Dakar. Ces compétitions, vitrine technologique et publicitaire pour KTM, représentent également des investissements conséquents. Bien que les dirigeants se montrent rassurants quant à leur maintien, il est légitime de se demander si ces programmes pourront perdurer dans un contexte de restrictions budgétaires.

L'arrivée de Gottfried Neumeister à la codirection est perçue comme une tentative d'apporter un regard neuf sur la gestion de l'entreprise. Mais si les mots ne manquent pas pour saluer l'enthousiasme des employés et les atouts de KTM, il faudra bien plus pour restaurer la confiance et redresser la barre. La marque, qui se veut robuste et fiable, devra prouver qu'elle peut appliquer ces mêmes principes à sa gestion interne.

KTM parviendra-t-elle à sortir de cette crise sans sacrifier son ADN ou ses ambitions sportives ? Si les dirigeants affichent leur détermination, les prochaines semaines seront cruciales pour évaluer la faisabilité de ce plan de restructuration et la capacité de KTM à maintenir sa position dans un secteur en perpétuelle évolution.

En attendant, ce "pit stop" forcé est un rappel que même les plus grands ne sont pas à l'abri des embardées économiques.