Oscar Piastri a signé le meilleur temps de l'unique séance d'essais du Grand Prix du Qatar, devançant Lando Norris de 0.058 s après une heure dense où McLaren a longtemps semblé en difficulté sur les pneus durs. La séance, disputée en fin d'après-midi à Lusail avant la Qualification Sprint nocturne, offrait aux équipes une fenêtre réduite pour trouver un équilibre satisfaisant sur un asphalte peu accrocheur et balayé par le vent. Dès l'extinction des feux verts à 16h30, l'intégralité du plateau s'élançait en gommes dures, et les premières minutes voyaient successivement George Russell puis Max Verstappen prendre la main, avant que Nico Hülkenberg ne signe plusieurs secteurs en violet pour s'installer brièvement au sommet de la feuille des temps.
Verstappen portait ensuite la référence en 1:23.343, près de huit dixièmes devant son plus proche poursuivant, mais le quadruple champion du monde rapportait rapidement une usure anormale de son pneu avant gauche, puis un problème de direction. Charles Leclerc formulait une plainte similaire au sujet de l'équilibre de sa Ferrari alors qu'il n'était que quinzième, avant d'améliorer jusqu'au sixième rang provisoire, reléguant Verstappen au septième pendant qu'un tour rapide de Kimi Antonelli projetait la Mercedes en tête. L'intensité ne faiblissait pas, mais avec une piste encore glissante, plusieurs pilotes peinaient à trouver de la constance. Chez McLaren, les difficultés étaient flagrantes : Norris comptait peu de tours, s'égarait large lors de sa première tentative sérieuse et se retrouvait dernier à mi-séance, tandis que Piastri stagnait hors du top 8.
Un calme relatif s'installait vers la mi-session avant qu'Albon, Leclerc ou Russell ne reprennent leur travail de fond. Leclerc restait contrarié par l'équilibre de sa SF-25, située alors à plus d'une seconde de la meilleure Mercedes, et les McLaren demeuraient engluées en neuvième et onzième positions. Les conditions générales – vent, évolution de piste lente, gomme dure difficile à exploiter – rendaient toute hiérarchie incertaine. À dix minutes du terme, Isack Hadjar déclenchait la première véritable poussée en chaussant les pneus tendres. Immédiatement à l'aise, il hissait la Racing Bulls en tête, lançant une série d'améliorations généralisées.
C'est dans ces dernières minutes que McLaren retrouvait subitement de la performance. Norris s'emparait du meilleur temps, mais Piastri répliquait peu après : l'Australien concluait en 1:20.924, juste 0.058 s devant son équipier, offrant un doublé inattendu à l'équipe après une séance longtemps laborieuse. Fernando Alonso plaçait l'Aston Martin au troisième rang à 0.386 s, devant Carlos Sainz, solide quatrième sur sa Williams (+0.480 s), et Hadjar, cinquième grâce à son run précoce en tendres. Verstappen ne faisait pas mieux que la sixième place, à 0.580 s, tandis qu'Alex Albon terminait septième pour Williams, juste devant Leclerc et Lance Stroll. Antonelli complétait le top 10 au terme d'une séance initialement prometteuse mais perturbée par l'évolution rapide de la piste.
Plus loin, Hülkenberg et Hamilton suivaient de près ce top 10, séparés par un dixième, tandis que Tsunoda et Russell se classaient treizième et quatorzième. Oliver Bearman et Gabriel Bortoleto terminaient quinzième et seizième, suivis d'Esteban Ocon. Pierre Gasly, en difficulté chez Alpine, n'était que P18, précédant Liam Lawson et Franco Colapinto, ce dernier à plus de deux secondes et demie du meilleur temps.
Cette unique séance aura surtout confirmé l'importance cruciale de la Qualification Sprint à venir, les équipes ayant disposé d'un temps très limité pour appréhender une piste encore capricieuse. McLaren repart toutefois avec un signal positif, tandis que Red Bull et Ferrari devront composer avec plusieurs interrogations avant d'entrer dans le vif du week-end.
Qatar 2025