Ferrari pousse encore plus loin l'excellence de sa berlinette hybride avec l'arrivée des 296 Speciale et 296 Speciale A (Aperta), deux déclinaisons extrêmes des 296 GTB et GTS. Fidèles à la tradition des modèles spéciaux de Maranello, ces nouveautés repoussent les limites en matière de plaisir de conduite, d'agilité et de performance, en combinant un V6 biturbo 120° à un moteur électrique pour un total de 880 chevaux, soit 50 canassons de plus.
Sous le capot, le moteur thermique atteint désormais 700 ch à 8000 tr/min (contre 663 ch sur les 296 GTB et GTS), avec un couple de 755 Nm à 6000 tr/min (740 pour les GTB et GTS). Grâce à des éléments allégés issus de l'expérience en compétition – bielles en titane 35 % plus légères, vilebrequin nitruré allégé de 2,2 kg, visserie en titane, pistons renforcés – et à une gestion du boost "directement inspirée de la Formule 1", ce V6 établit un nouveau record de puissance spécifique avec 234 ch/l.
L'ensemble thermique-électrique, combiné à la batterie haute tension de 7,45 kWh, permet d'atteindre 880 ch (830 pour le duo GTB GTS) en mode "Qualify", avec un apport électrique porté à 180 ch et 315 Nm dans ce mode d'extra boost.
Les performances suivent : le 0 à 100 km/h est expédié en seulement 2,8 secondes aussi bien pour la Speciale que pour la Speciale A. Le 0 à 200 km/h est abattu en 7,0 secondes pour le coupé, et 7,3 secondes pour le spider, tandis que la vitesse maximale dépasse les 330 km/h dans les deux cas. La décélération de 200 à 0 km/h s'effectue en 106 mètres, grâce à un système de freinage en carbone-céramique (398 mm à l'avant, 360 mm à l'arrière) bénéficiant d'un refroidissement optimisé.
Le poids a été drastiquement réduit : 1410 kg à sec pour la 296 Speciale (60 kg de moins que la GTB), soit un rapport poids/puissance exceptionnel de 1,60 kg/ch, et 1490 kg à sec pour la 296 Speciale A (50 kg d'allègement par rapport à une GTS), pour un rapport de 1,69 kg/ch. Le tout repose sur des pneus Michelin Pilot Sport Cup2 spécifiquement développés, en 245/35 ZR20 à l'avant et 305/35 ZR20 à l'arrière, et sur une suspension retravaillée avec amortisseurs Multimatic dérivés de la 296 GT3, abaissement de la caisse de 5 mm et ressorts en titane.
Aérodynamiquement, les deux modèles génèrent jusqu'à 435 kg d'appui à 250 km/h, soit 20 % de plus que leurs homologues "de série", notamment grâce à un nouvel aéro-damper à l'avant, à des ailettes verticales inspirées de la 296 Challenge et à un aileron actif capable de basculer rapidement entre plusieurs configurations (Low Drag, Medium Downforce, High Downforce). La version Speciale A, malgré son toit rétractable RHT, conserve les mêmes niveaux d'appui toit fermé, et bénéficie d'études poussées pour limiter les turbulences à ciel ouvert.
Le travail sur l'expérience sonore est également spectaculaire. Le V6 conserve son architecture à 120° et ses collecteurs d'échappement de longueur égale, mais profite d'une amplification de ses harmoniques grâce à deux fois plus de conduits acoustiques que sur les modèles standard, et d'un nouvel échappement allégé optionnel en titane. Sur la Speciale A, l'écoute est encore magnifiée grâce à la possibilité de rouler à ciel ouvert.
Sur le plan stylistique, les 296 Speciale et Speciale A affichent une silhouette beaucoup plus radicale. À l'avant, les formes sont sculptées par des entrées d'air agrandies et des extracteurs de capot inspirés des Ferrari GT3. À l'arrière, les deux modèles reçoivent de nouvelles ailes latérales proéminentes et un diffuseur étendu. La Speciale A se distingue en outre par un couvre-moteur adapté au rangement du toit, et par des arches de toit foncées accentuant l'effet de "bulle" de l'habitacle. Les jantes forgées spécifiques à cinq branches, dérivées des roues en carbone de la F80, parachèvent l'ensemble.
À bord, le traitement course est poussé à l'extrême, avec des panneaux de porte monoblocs en carbone, une console centrale épurée mettant en valeur le levier "gated" moderne, et une omniprésence d'Alcantara® et d'aluminium pour gagner du poids. Le tout reste compatible avec l'usage quotidien grâce à une autonomie électrique de 25 km en mode eDrive, une recharge par le moteur thermique, et un entretien couvert par le programme de maintenance 7 ans Ferrari.
Avec ces deux nouvelles déclinaisons, Ferrari démontre une fois de plus sa capacité à faire évoluer ses berlinettes vers des sphères d'émotion et de performance jusqu'alors inégalées, qu'il s'agisse de la précision radicale de la 296 Speciale ou de la fougue à ciel ouvert de la 296 Speciale A.