Lance Stroll sera bien au départ du Grand Prix du Canada 2025. Le pilote Aston Martin, qui avait déclaré forfait à la dernière minute pour l'épreuve de Barcelone, a officialisé son retour ce mardi à travers un message publié sur ses réseaux : "Je suis enthousiaste à l'idée de reprendre le volant avec l'équipe pour mon Grand Prix national ce week-end. J'ai toujours eu l'intention de tout faire pour être prêt à courir devant le public de Montréal. Je me sens bien après mon intervention et j'ai pu boucler quelques tours au Paul Ricard cette semaine pour me préparer. Merci à tous pour votre soutien, on se voit ce week-end !"

Le Canadien avait initialement pris part aux qualifications en Espagne, signant le 14e temps à plus d'une demi-seconde de son coéquipier Fernando Alonso, avant de quitter le garage précipitamment et d'être dispensé de course pour des raisons médicales. Selon un communiqué de son équipe, Stroll souffrait depuis plusieurs semaines de douleurs à la main et au poignet, un problème attribué par son médecin à l'intervention chirurgicale qu'il avait subie en 2023 après sa double fracture des poignets en VTT. Il a depuis été opéré à nouveau afin de régler ce souci persistant.

Ce retrait tardif avait suscité quelques interrogations, d'autant qu'une enquête interne avait été évoquée dans la foulée d'un comportement jugé excessif dans le garage. D'après la BBC, le pilote aurait manifesté sa frustration en endommageant du matériel et en proférant des insultes envers des membres de l'équipe, après son élimination en Q2. Aston Martin avait tenté d'apaiser la situation, parlant d'un simple moment de tension : "Lance était contrarié", avait résumé un porte-parole. Un responsable interne avait par la suite nié tout geste violent ou parole déplacée.

Stroll avait également été convoqué par les commissaires de course pour ne pas s'être présenté immédiatement à la pesée obligatoire après les qualifications. Il s'était justifié par un accès de douleur nécessitant un avis médical rapide, et avait écopé d'un simple avertissement officiel.

Son retour pour l'épreuve montréalaise constitue un soulagement pour l'équipe Aston Martin, qui aurait eu du mal à trouver un remplaçant disponible. Ses deux pilotes de réserve, Felipe Drugovich et Stoffel Vandoorne, étant engagés en parallèle aux 24 Heures du Mans, une participation de Stroll était dès lors cruciale. Le Canadien aura à cœur de briller devant son public, un an après y avoir décroché la neuvième place sous les acclamations.

Il y a 20 h

Toyota GAZOO Racing a profité des 24 Heures du Mans 2025 pour lever le voile sur un prototype expérimental fonctionnant à l'hydrogène liquide : le GR LH2 Racing Concept. Installé au H2 Village organisé par l'Automobile Club de l'Ouest, ce démonstrateur technologique illustre l'engagement du constructeur japonais dans la voie de la décarbonation par le biais de la compétition.

Depuis plusieurs années, Toyota développe des moteurs à combustion d'hydrogène au Japon, via Rookie Racing et la série Super Taikyu, avec d'abord un carburant gazeux, puis liquide depuis 2023. Le constructeur avait aussi présenté un concept GR H2 en 2023, et fait rouler une Corolla H2 en démonstration dans le cadre des 24 Heures. Cette année, la technologie passe un cap avec un véritable prototype de type Hypercar, dérivé visuellement de la GR010 HYBRID actuellement engagée en WEC.

Le GR LH2 Racing Concept n'est pas destiné à la compétition dans l'immédiat, mais à des essais sur piste à venir. Son objectif : faire progresser l'ensemble de la filière hydrogène – production, transport, stockage – grâce à l'environnement exigeant du sport automobile. Ce prototype repose sur un groupe motopropulseur combinant un moteur thermique à hydrogène liquide avec un système hybride, et mesure 5,10 mètres de long pour 2,05 mètres de large.

Ce lancement s'inscrit dans une célébration plus large : les 40 ans de la première participation de Toyota au Mans. Pour l'occasion, la GR010 HYBRID n°7 de Conway, Kobayashi et de Vries arbore une livrée rétro inspirée de la TS020 de 1998, tandis que la n°8 de Buemi, Hartley et Hirakawa adopte une robe noire mate aux couleurs de la division GR. Un hommage au passé, une présence au sommet de la hiérarchie actuelle, et un regard tourné vers un avenir hydrogène.

Il y a 20 h

Pour célébrer dix ans de présence en catégorie LMP3, Ligier sort l'artillerie lourde : voici la JS P3X, un sport-proto en édition très limitée (10 exemplaires seulement), directement dérivé de la Ligier JS P320. Objectif : rendre hommage à une décennie de succès… en pulvérisant les chronos sur circuit.

Lancée en 2015 sur le circuit des 24 Heures du Mans, la saga LMP3 de Ligier avait débuté avec la JS P3, en présence de Guy Ligier lui-même. Depuis, les prototypes badgés Ligier ont dominé la catégorie : 49 titres cumulés (18 avec la JS P3, 31 avec la JS P320), des victoires à Daytona, Sebring ou encore au Castellet, et plus de 100 châssis vendus en deux ans dès le départ. Autant dire que cette lignée méritait un hommage à la hauteur.

La JS P3X, c'est ça : un condensé de savoir-faire et de radicalité. Sous sa monocoque carbone homologuée LMP3 ACO, renforcée par des panneaux en Zylon, on retrouve un V8 GM LT1 atmosphérique de 6,2 litres, développé par Katech, développant 625 chevaux. Accouplé à une boîte séquentielle Xtrac à 6 rapports avec commande pneumatique Megaline, ce bloc propulse la bête jusqu'à 320 km/h. Le tout pour seulement 950 kg à sec, alimenté par un réservoir de 100 litres. Autant dire que les sensations seront brutes.

L'aéro a été revue avec un capot moteur inspiré des Hypercars, un nouveau splitter, des ailes avant ajourées et un capot au dessin LMP2. Côté dynamique, les suspensions à double triangulation avec pushrods sont équipées d'amortisseurs Öhlins TTX40 réglables 4 voies, barres anti-roulis ajustables et troisième élément à l'avant comme à l'arrière. L'ensemble repose sur des jantes magnésium OZ Racing de 18 pouces (12,5'' à l'avant, 13'' à l'arrière), chaussées de pneus slicks.

Le freinage est confié à Brembo avec disques de 14 pouces et étriers 6 pistons, complété par un ABS Bosch et un contrôle de traction pour garder le tout sous contrôle. La direction est assistée hydrauliquement, et l'électronique est confiée à un calculateur Motec. L'éclairage LED, la caméra de recul, le TPMS, la ventilation du cockpit et la coque biplace en carbone homologuée LMP3 assurent confort, sécurité et efficacité.

Chaque JS P3X sera unique : dix teintes exclusives, une montre B.R.M assortie et numérotée, deux jeux de jantes et un bloc avant supplémentaire seront livrés avec chaque voiture. Une pièce de collection autant qu'une arme de circuit.

Il y a 20 h

Dévoilé en 2024, le concept Skoda Enyaq RS Race refait parler de lui à travers une nouvelle série de visuels, mais sans modification technique.

Ce SUV électrique radical, abaissé de 70 mm, élargi de 72 mm à l'avant et 116 mm à l'arrière, conserve son poids réduit de 316 kg grâce à l'usage de matériaux biosourcés à base de lin. Toujours animé par deux moteurs pour 250 kW (340 ch), il atteint 180 km/h et passe de 0 à 100 km/h en moins de cinq secondes.

Équipé de freins carbone-céramique, d'un frein à main hydraulique, d'un arceau, et d'un intérieur typé rallye, il demeure une vitrine technologique pour Skoda Motorsport, sans être pour autant une nouveauté.

Il y a 20 h

MINI et Bulldog Racing remettent le couvert pour les 24 Heures du Nürburgring 2025, un an après leur éclatante victoire de classe. Engagée dans la redoutable SP-3T, la #317 revient dans l'Enfer Vert, désormais parée d'une livrée exclusive signée Deus Ex Machina, mêlant esprit artisanal et ADN sportif.

Toujours basé sur la MINI John Cooper Works, le modèle de course reprend plusieurs éléments du catalogue officiel JCW : lame avant, bas de caisse, aileron arrière, spoiler de toit et finitions spécifiques, comme les embouts d'ailes en noir brillant ou la sangle de remorquage rouge siglée. Une configuration qui renforce à la fois l'aérodynamisme et la filiation avec la version de série, tout en assurant un look aussi racé que reconnaissable.

En 2024, cette même voiture, alors nouvelle, s'était imposée dans la catégorie SP-3T, confirmant la fiabilité et les performances de cette adaptation piste du modèle britannique. Avec ses 25,378 kilomètres de virages, bosses et portions rapides, le Nürburgring constitue un défi aussi mécanique qu'humain. Et pour cette 53e édition, plus de 200 000 spectateurs sont attendus autour de la Nordschleife et du tracé F1, prêts à vibrer une nouvelle fois 24 heures durant.

Il y a 19 h

Nissan électrifie la Skyline avec la R32 EV

10/01/2025 Électrique

Nissan électrifie la Skyline avec la R32 EV - Crédit photo : Nissan
Crédit photo : Nissan 

Nissan donne un second souffle à la mythique Skyline R32 en dévoilant la R32 EV, un projet unique alliant le charme intemporel de la GT-R originelle à l’électrification moderne. Une initiative audacieuse qui bouscule les codes des sportives de légende et secoue l’avenir.

Née de l'idée audacieuse de quelques ingénieurs chez Nissan, la R32 EV est un restomod électrique qui s'inscrit dans la lignée de la Skyline GT-R moderne originelle, dévoilée le 22 mai 1989.

Présentée pour la première fois au Tokyo Auto Salon 2025, cette voiture électrique unique entend prouver qu'un châssis mythique peut conserver toute sa saveur, même sans carburant fossile.

Peinte dans un Gun Grey metallic qui rappelle le modèle d'origine, elle cache pourtant une refonte totale de sa mécanique. À la place du légendaire six-cylindres biturbo RB26DETT, on trouve désormais deux moteurs électriques de 160 kW chacun, délivrant chacun 340 Nm de couple et alimentés par une batterie de 62 kWh empruntée à la LEAF NISMO RC02.

Avec un poids total de 1797 kg, la R32 EV accuse environ 370 kg de plus que la GT-R d'époque, mais l'équipe de développement a soigneusement ajusté le rapport couple/poids pour se rapprocher des 280 ch (206 kW) et 353 Nm proposés par le moteur originel.

De fait, la puissance cumulée avoisine les 320 kW, et le couple total de 680 Nm est réparti entre les roues avant et arrière grâce à une transmission intégrale à deux moteurs. Plus besoin des lourds dispositifs mécaniques de l'ATTESA E-TS : l'électronique réagit plus vite qu'un embrayage hydraulique et gère la motricité avec encore plus de précision.

Pour maîtriser ce surplus de performance, Nissan a pioché dans la banque d'organes de la R35 GT-R : freins ventilés plus grands, étriers monobloc plus imposants, le tout abrité derrière des jantes 18 pouces spécialement dessinées pour rappeler les 16 pouces d'origine.

Les ingénieurs ont complété cet arsenal par une suspension NISMO Sports munie d'amortisseurs Öhlins, afin d'obtenir un comportement dynamique ferme et réactif malgré la présence de la lourde batterie à l'emplacement des sièges arrière.

À bord, l'habitacle conserve le style général de la R32 tout en intégrant la technologie moderne : les cadrans analogiques laissent place à des écrans haute résolution, les sièges d'usine sont remplacés par des baquets Recaro, et un haut-parleur embarqué reproduit la sonorité caractéristique du RB26DETT.

Nissan est même allé jusqu'à programmer un "shift shock" artificiel sur les palettes au volant, pour simuler la petite secousse ressentie lors d'un passage de vitesse sur la transmission manuelle d'antan. Autant de détails destinés à séduire les puristes, dont Hiroyoshi Kato, pilote-essayeur historique ayant participé au développement de la GT-R originelle, qui a pu valider la fidélité du ressenti au volant.

S'il n'est pas prévu de produire ou de commercialiser la R32 EV, le projet sert de laboratoire de recherche à Nissan, tout en perpétuant l'héritage du mythe GT-R. En fusionnant tradition et innovation, la marque espère prouver que la passion automobile ne tient pas seulement à l'essence, mais aussi à l'émotion de conduite, à la précision de la mécanique et à l'ivresse de la performance — même lorsque celle-ci est entièrement électrique.

Référence Nissan

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