Kimi Antonelli signe une pole géniale en Qualification Sprint à Miami

Kimi Antonelli s’est offert une première pole Sprint sensationnelle à Miami, devant Piastri et Norris. À 18 ans, l’Italien devient le plus jeune pilote à partir en tête d’une course F1, même si cette performance ne compte pas comme une pole officielle au palmarès.

À tout juste 18 ans, Kimi Antonelli a fait irruption au sommet de la hiérarchie lors de la Qualification Sprint du Grand Prix de Miami. Le jeune Italien s'est offert la première place sur la grille du Sprint avec un tour magistral en 1:26.482, devançant de justesse Oscar Piastri et Lando Norris au terme d'une SQ3 spectaculaire. Si ce résultat ne lui octroie pas officiellement une "pole position" au sens historique du terme – la FIA ne considérant comme poleman que celui qui part en tête du Grand Prix du dimanche – il n'en reste pas moins que le pilote Mercedes devient, tous formats confondus, le plus jeune à s'élancer en tête d'une course de F1.

La séance, lancée à 16h30 heure locale, se tenait sous le format Sprint en vigueur depuis 2023 : trois segments (SQ1, SQ2, SQ3) disputés sur un train de pneus médiums pour les deux premières parties, puis sur les tendres en SQ3. Dès les premiers tours, Antonelli avait déjà montré de solides intentions, se plaçant systématiquement parmi les meilleurs. En SQ1, il se positionnait dans le sillage de George Russell dans un doublé Mercedes, alors que plusieurs favoris manquaient leur entame. Yuki Tsunoda, par exemple, n'a pas pu entamer un deuxième tour rapide à temps et a été éliminé dès cette phase, tout comme Jack Doohan, Oliver Bearman, Gabriel Bortoleto et Lance Stroll. Le Japonais regrettait à la radio un mauvais timing, ayant franchi la ligne trop tard, tandis que Doohan exprimait sa frustration vis-à-vis de la gestion du trafic (une intervention radio qui pourrait lui être préjudiciable au sein de son écurie).

La SQ2 a été marquée par une montée en intensité chez les McLaren. Norris y a signé le meilleur temps, devant Piastri, tandis qu'Antonelli, Verstappen et Russell suivaient de près. Mais à l'arrière, Carlos Sainz manquait cruellement de réussite : une erreur au freinage du virage 11 envoyait sa Williams dans l'échappatoire et mettait fin à ses espoirs de qualification en SQ3. Il s'élancera seulement 15e, derrière Lawson, Gasly, Ocon et Hülkenberg, tous éliminés à ce stade.

La SQ3 fut un condensé de tension et de rebondissements. Verstappen inscrivit la première marque chrono avant que George Russell ne réplique en 1:26.791. Max Verstappen lui a ensuite répondu avec un 1:26.737, mais ses pneus usés l'empêchaient d'aller chercher mieux. Mercedes avait choisi une stratégie inverse pour Antonelli, qui s'élançait plus tard avec un train de pneus neufs, tout comme la majorité de ses adversaires. Piastri et Norris semblaient alors en mesure de viser la première ligne, chacun améliorant dans les deux premiers secteurs, mais c'est Antonelli qui surgissait avec un dernier tour fulgurant pour déloger tout le monde.

Avec un chrono de 1:26.482, il devançait Piastri de 45 millièmes, et Norris de 100 millièmes tout pile. Verstappen, battu sur la fin, doit se contenter de la quatrième position, devant Russell et le duo Ferrari composé de Leclerc et Hamilton. Albon complète un bon tir groupé Williams avec le huitième temps, devant Hadjar – toujours impressionnant dans l'exercice du tour rapide – et Alonso, dernier qualifié en SQ3 avec sa modeste Aston Martin.

Bien qu'elle ne soit pas reconnue comme une pole officielle dans les livres d'histoire – seuls les résultats de la qualification classique du vendredi ou du samedi attribuent ce statut – cette performance fait d'Antonelli le plus jeune pilote à partir en tête d'une course de Formule 1, devant Verstappen à Spa 2016 ou Norris à Sotchi 2021. Pour l'Italien, c'est une démonstration éclatante de talent, sur un circuit qu'il découvrait encore la veille. Et un avertissement lancé à la concurrence : la relève n'attend pas... surtout quand on est le remplaçant du légendaire Lewis Hamilton !