La Formule 1 et la FIA ont officiellement levé le voile sur le programme de la saison 2026, confirmant un marathon de 24 Grands Prix pour ce qui s'annonce comme une année charnière dans l'histoire de la discipline. Si tous les regards sont tournés vers la révolution technique qui redéfinira les monoplaces, c'est bien le calendrier qui pose le premier jalon de cette nouvelle ère. Le championnat débutera le 6 mars sur le circuit de l'Albert Park à Melbourne, en Australie, pour ne se conclure que neuf mois plus tard, le 6 décembre, sous les lumières artificielles du circuit de Yas Marina à Abou Dhabi.
Le principal enseignement de ce nouveau calendrier est sans conteste l'arrivée d'une nouvelle destination au cœur de l'Europe : Madrid. La capitale espagnole fera ses grands débuts en Formule 1 du 11 au 13 septembre, sur un circuit encore sujet à l'homologation de la FIA. Cette arrivée prestigieuse se fait au détriment d'une date devenue un classique moderne, puisque le Grand Prix d'Émilie-Romagne à Imola est le grand absent de cette mouture 2026. La saison européenne conserve ses piliers, débutant à Monaco en juin et s'articulant autour des monuments que sont Silverstone, Spa-Francorchamps ou encore Monza, mais se voit donc dotée d'une nouvelle finale sur le sol espagnol.
Au-delà de ce changement majeur, la FIA et la Formule 1 ont cherché à améliorer la cohérence géographique des déplacements, un enjeu logistique et économique de taille. L'ajustement le plus notable concerne le continent nord-américain : le Grand Prix du Canada à Montréal est avancé au mois de mai pour se tenir juste après celui de Miami. Cette succession directe permettra une efficacité accrue dans le transport du matériel. On note également que, en raison du Ramadan qui se déroulera en mars 2026, les courses de Bahreïn et d'Arabie Saoudite sont repoussées au mois d'avril, rompant avec leur position d'ouverture de saison de ces dernières années.
La structure de la saison suit une trame désormais familière. Après une entame en Asie-Pacifique (Australie, Chine, Japon), le paddock prendra la direction du Moyen-Orient avant d'enchaîner avec le duo américain (Miami, Montréal) et la longue tournée estivale européenne. La fin de saison s'annonce particulièrement intense. Le retour en Asie via Bakou et Singapour précédera une triplette exigeante sur le continent américain (Austin, Mexico, Sao Paulo), avant que le sprint final ne mène les équipes à Las Vegas, puis au Qatar et à Abou Dhabi pour la grande conclusion du championnat.
Ce calendrier n'est pas anodin, car il servira de théâtre à la plus grande révolution technique que le sport ait connue depuis 2014 (ou 2022 avec les F1 à effet de sol, selon votre analyse). De nouvelles monoplaces, de nouvelles unités de puissance et l'introduction des fameux carburants 100 % durables, un argument marketing et réglementaire majeur, promettent de rebattre les cartes. Cet horizon attire de nouveaux acteurs, et non des moindres, avec l'arrivée confirmée d'Audi et l'implication de Ford avec Red Bull. Pour les fans, ce calendrier 2026 n'est donc pas seulement une liste de dates, mais la promesse d'une grille potentiellement bouleversée et d'un spectacle sportif à l'imprévisibilité totale.