La grille de départ du Grand Prix de Las Vegas 2024 est désormais officielle.

Pirelli a également distillé les stratégies optimales possibles pour cette course sur le strip de la ville qui ne dort jamais.

Il y a 17 h

Max Verstappen premier d'une grille catalane surprenante

04/06/2023

Max Verstappen premier d'une grille catalane surprenante - Crédit photo : Pirelli
Crédit photo : Pirelli 

Verstappen et sa Red Bull ont récolté une nouvelle pole position, devant Sainz et sa Ferrari mais surtout, Norris et sa McLaren ! Gasly, bien que P4 sur le relevé chrono, ne sera que P10 après deux pénalités.

Première pole position de Max Verstappen sur le circuit de Catalogne, avec un tracé remanié en 2023. Il a claqué un 1:12.272 lors de sa première tentative de Q3... et a avorté son deuxième et dernier run alors qu'il s'annonçait bien meilleur : "Je pense que GP [l'ingénieur de course Gianpiero Lambiase] s'est un peu excité et m'a dit d'abandonner !" Pourquoi cet avortement de tour ? Le pilote suppose qu'ils auront peut-être besoin de ces pneus pour la course. D'ailleurs, avant de s'élancer pour cet ultime tour, il avait déjà été entendu que si les autres pilotes ne le devançaient pas, il ne finirait pas le tour, et c'est ce qu'ils ont fait.

Alors que son coéquipier Pérez était dans les choux, le double champion du monde s'est senti à l'aise avec l'auto, dès le vendredi. "Je dois dire que dès le départ, la voiture était plutôt bonne. Je n'ai fait que de tout petits ajustements, mais je me suis tout de suite senti à l'aise - longs runs, relais courts. Ce n'est jamais facile d'atteindre la limite dans une Formule 1, mais ça a été très agréable à piloter, ça me donne beaucoup de confiance et quand on a tout ça, on peut vraiment pousser la limite."

Checo Pérez, le pilote que la F1 essaie de nous vendre comme le Rosberg de chez Red Bull (dans un sens, à raison, puisqu'il a un certain talent et l'expérience) continue sur sa "malchance" glanée à Monaco. Petit voyage dans les graviers après le virage 5 en Q2 et c'était une élimination dans cette même partie des qualifs, n'allant même pas chatouiller le chronomètre en Q3.

En parlant d'incursion dans le bac à sable, le père Alonso et son Aston Martin, qui sont la coqueluche de la saison, n'a pas non plus briller comme attendu. Il est certes allé en Q3 mais, de son propre aveu, un passage dans le gravier en Q1 a endommagé le fond plat (réparé comme les mécaniciens ont pu le faire en pleine séance qualificative) et la voiture a perdu de la performance. Résultat des courses : P9 qui se mue en P8 avec la pénalité de Gasly. Gasly, qu'il a d'ailleurs copieusement balancé à la FIA pour avoir gêné Verstappen ; être le voisin d'Alonso pendant la Seconde Guerre Mondiale, ça aurait été une expérience pleine de surprises.

Continuons avec un autre pilote espagnol : Carlos Sainz ! Lui, il a pu tirer son épingle du jeu et tirer parti de sa Ferrari "évoluée". De nouveaux pontons plus bruts, "façon Red Bull" (c'est la mode). Norris, son ancien collègue chez McLaren, a lui aussi bénéficié des éliminations surprises de certains cadors pour hisser sa jolie McLaren, qui a gardé la livrée "Triple couronne" de Monaco, à la troisième place.

Pierre Gasly... sacré Pierre Gasly... P4 qui devient P10, tout ça pour avoir son numéro de pilote comme position sur la grille (comme Verstappen et Pérez d'ailleurs). Blague à part, il a gêné Verstappen et Sainz, ce qui lui a valu deux fois trois places de pénalité. Des sanctions qui semblaient inévitables et qui, avouons-le, sont méritées de par les blocages occasionnés. Pour Sainz, il savait qu'il était derrière mais "il a estimé qu'il ne pouvait rien faire pour éviter de gêner en raison du delta de vitesse élevé et de la proximité de la voiture 55 à la voiture 16". Pour Verstappen, l'équipe n'a tout simplement pas passé la bonne info, pensant que les pilotes derrière lui étaient sur des tours lents.

Lewis Hamilton, ce diable en Mercedes, a surpris du monde ! Toto Wolff s'est dit ravi du rythme de son auto même si ça le fait "chier" [ses termes] d'avouer que Red Bull et Max Verstappen sont sur un autre niveau. Lewis pensait qu'il n'irait pas en Q3 et il a ravalé ses propres mots : "Ce fut une très, très bonne session et nous a énormément encouragés à être compétitifs. Je ne pouvais pas croire que je me battais pour les trois premiers à un moment donné."

Au passage, la séance d'Hamilton s'est pimentée en Q2 avec un étrange contact avec son coéquipier, George Russell, dans la ligne droite de départ-d'arrivée, laissant le septuple champion du monde avec un aileron avant endommagé. Russell a plaidé une mésentente entre pilotes mais s'est vu confié un petit avertissement par la FIA. Quant à ses qualifs, il n'avait aucun grip et son aventure s'est terminée en Q2, en douzième position.

Après Hamilton, c'est le chrono de Lance Stroll qui surclasse, pour la première fois de la saison, son coéquipier (avec un fond plat endommagé). Son ami Esteban Ocon le suit, une séance qu'il avoue bonne car ils ont tout mis en place comme il faut... sauf en Q3 Mais il a avoué que cette position pourra permettre une course solide. Le Français a également loué des chronos aussi serrés, expliquant que c'est excitant d'être dans un environnement aussi compétitif.

Nico Hülkenberg devance ensuite Alonso et sa P9. Il a pu mettre en joie son modeste garage Haas. Oscar Piastri, sur la deuxième McLaren, est le dernier (mais P9 sur la grille) de ce top 10 très disputé (7 écuries différentes en Q3 !!!).

Et dans les déçus ? Au-delà de Pérez et Russell, nous avons Leclerc !!! P19 et, nous venons de l'apprendre, un départ de la voie des stands suite à un changement de boîte de vitesse (histoire "d'optimiser" le mauvais résultat). Vasseur, team principal de Ferrari, s'est dit ravi du résultat de Sainz, prouvant que le travail à l'usine a été bon sur cette évolution de la Ferrari. Mais pour Leclerc, il pense réellement à un soucis sur sa voiture. En effet, le Monégasque se plaignait déjà avec le premier set de pneus et, force est de constater que ça ne venait pas de ce set. Charles a avoué qu'Il perdait tout le grip, qu'il y avait "un truc" avec l’arrière-droit, un feeling bizarre qui lui faisait perdre du temps dans les virages à gauche. "On va regarder la voiture mais pour moi il y a quelque chose."

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