Les commissaires ont infligé une pénalité de 10 secondes à Oscar Piastri pour une infraction commise lors d'une relance derrière la voiture de sécurité pendant le Grand Prix de Grande-Bretagne.
Alors que le directeur de course avait annoncé la fin de l'intervention de la Safety Car et que ses feux venaient de s'éteindre, Piastri — alors en tête — a brutalement freiné en pleine ligne droite entre les virages 14 et 15. La McLaren n°81 est passée de 218 km/h à seulement 52 km/h, avec une pression de freinage enregistrée à 59,2 psi. Cette manœuvre a forcé Max Verstappen, juste derrière, à une manœuvre d'évitement pour éviter le contact, ce qui a momentanément entraîné un dépassement de la Red Bull sur la McLaren, immédiatement corrigé.
Les commissaires ont estimé que ce comportement contrevenait à l'article 55.15 du Règlement Sportif FIA, qui interdit toute manœuvre erratique ou dangereuse à partir de l'extinction des feux de la voiture de sécurité. La pénalité, conforme aux barèmes prévus (mais au plafond maximal - puisque c'est 5 ou 10 secondes au choix), a été appliquée pendant la course.
La traduction intégrale des explications du papier FIA :
"Lorsque le directeur de course a annoncé que la voiture de sécurité rentrerait à la fin de ce tour et que ses feux ont été éteints, la voiture n°81 a soudainement freiné fortement (59,2 psi de pression de freinage) et a réduit sa vitesse en pleine ligne droite entre les virages 14 et 15, passant de 218 km/h à 52 km/h. La voiture n°1 a dû effectuer une manœuvre d'évitement pour éviter la collision, ce qui l'a momentanément conduite à dépasser la voiture n°81, position qu'elle a immédiatement restituée.
L'article 55.15 du Règlement Sportif FIA exigeait que la voiture n°81 adopte un rythme sans freinage erratique ni aucune autre manœuvre susceptible de mettre en danger les autres pilotes à partir du moment où les feux de la voiture de sécurité sont éteints.
Ce qu'a fait la voiture n°81 constitue clairement une violation de cet article. Conformément aux directives de pénalité, nous avons infligé une pénalité de 10 secondes à la voiture n°81."
Chez McLaren, la décision a été jugée sévère. Andrea Stella, directeur de l'équipe, a estimé sur Sky Sports F1 que la relance avait été mal préparée en amont : "Nous avons certainement donné notre point de vue à la direction de course, notamment sur le fait que la Safety Car a été rappelée relativement tard. Cela ne laissait pas beaucoup d'espace au pilote de tête pour prendre le contrôle du groupe et lancer la procédure. Nous pensons que la pénalité est sévère, mais nous allons revoir les données. Comme toujours, nous verrons si nous pouvons en tirer des enseignements. Pour le moment, nous devons l'accepter. C'est difficile pour Oscar car il a très bien piloté aujourd'hui, mais ce n'est que la mi-saison. Beaucoup d'autres opportunités viendront, et je pense que cela lui donnera encore plus de motivation."
Zak Brown, directeur général de McLaren Racing, a abondé dans le même sens : "La Safety Car semble avoir été rappelée un peu tard. Le leader contrôle… Je pense que Max a accéléré, Oscar a freiné, ce qui a donné l'impression d'être pire que ça ne l'était. La télémétrie ne montrait pas ce qu'on a vu à la télévision. Mais c'est comme ça. Quand on parle de pénalités, il y a toujours un peu de subjectivité. Ils sont montés à 130–140 PSI pour chauffer les pneus, il faisait humide, la décision a été tardive — c'était limite."
Piastri lui-même, au micro de la F1 après sa deuxième place, a préféré rester mesuré : "Je ne vais pas en dire trop, sinon je vais avoir des problèmes. Bravo à Nico [Hülkenberg], je crois que c'est le grand moment du jour. Apparemment, on ne peut plus freiner derrière la Safety Car. Je l'ai fait pendant cinq tours avant ça. Je ne vais pas en dire plus sinon je vais avoir des problèmes. J'aime toujours Silverstone, même si je ne l'aime pas aujourd'hui…"
Cette pénalité et le timing des neutralisations ont ruiné l'avance que Piastri avait construite sous la pluie, offrant un boulevard à Norris. Le jeune Australien a dû se contenter de la deuxième place, frustré par les décisions de la direction de course malgré un pilotage irréprochable.
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