Ferrari a présenté les combinaisons spéciales arborées par ses pilotes pour le Grand Prix de Miami. Le bleu est a l’honneur et la livrée de la SF-24 se fait désirer.

Il y a 14 h

RifiFIA pour Alonso et bataille du meilleur tour entre Red Bull en Arabie saoudite

25/03/2023

RifiFIA pour Alonso et bataille du meilleur tour entre Red Bull en Arabie saoudite - Crédit photo : Red Bull Racing
Crédit photo : Red Bull Racing 

Un deuxième Grand Prix 2023 de F1 déjà plein de polémiques. Alonso s'est vu pris dans une nouvelle tourmente de la FIA et les pilotes Red Bull, Pérez et Verstappen, commencent déjà à se battre pour le moindre point.

Deuxième round de la saison 2023 de Formule 1 et nous avons déjà deux belles polémiques... La première concerne une pénalité d'Alonso déjà décriée qui s'est ensuite envenimée lors de sa purge et la deuxième concerne les pilotes Red Bull, Max Verstappen et Checo Pérez, qui se battent pour le petit point du meilleur tour en course. Cette année risque d'être plus excitante que prévue, mais pas pour les raisons que nous supposions.

Traitons rapidement les performances des pilotes et de leurs écuries. Commençons par Red Bull : ils sont archi dominants et comptent bien capitaliser sur cette avance technique en début de saison pour éviter de se faire rattraper plus tard. En effet, les dirigeants de Red Bull ne cessent d'expliquer en interview que l'avance qu'ils ont avec leur voiture fondra comme neige au soleil avec les améliorations amenées par la concurrence et quand eux, suite à la pénalité de dépassement des plafonds budgétaires, ne pourront plus rien apporter sur leur RB19. En attendant, ils ont une voiture qui accélère plus tôt, a une traction démentielle et une vitesse de pointe, exacerbée avec le DRS, si insolente que Lewis Hamilton a jugé bon de ne pas "prendre la peine de défendre car il y avait une énorme différence". Petit bémol : la fiabilité. Elle a fait défaut à Verstappen en qualification avec la rupture d'un arbre de transmission, il y a eu le démontage de la voiture de Pérez juste avant le départ et Max s'est plaint de bruits sur sa voiture pendant la course. Le talon d'Achille de l'écurie championne du monde se trouve sûrement là.

La deuxième force du plateau semble réellement se dessiner et serait bien Aston Martin. Alors, certes, au jeu des qualifs, c'est encore Ferrari qui domine, mais en rythme de course, il n'y a pas photo. Alonso sait extraire tout ce qu'il y a extraire de sa voiture et vient d'enchaîner deux podiums. Lance Stroll n'a pas pu finir la course, souffrant d’un problème de récupération d’énergie. C'est bien dommage car, comme déclaré par Mike Krack, patron de l'écurie Aston Martin : "Il avait un rythme solide et aurait sûrement marqué de gros points dimanche soir". Faisons une mention spéciale au dépassement du Canadien sur Sainz en début de course au virage 13 : magistral.

Mercedes s'est révélée plus solide que Ferrari en cette course. La pénalité de Leclerc a dû aider mais Russell a montré un rythme très solide et a résisté à son coéquipier qui, à un moment, le menaçait. Les petites améliorations se sont révélées bienvenues, avant la révolution annoncée par Wolff et le réveil de son équipe, et la voiture a mieux fonctionner qu'à Bahreïn. C'est tout le contraire de Ferrari qui a confirmé ses travers : performante en qualifs et ne sachant pas exploiter le pneu (dur en l'occurrence) en course. Fred Vasseur a dressé un bilan de ce début de saison et explique qu'il faut comprendre la base actuelle avant d'amorcer d'entamer des changements radicaux.

Alpine, ils sont dans un ventre mou. Trop loin de Mercedes-Ferrari et trop en avance sur le reste du peloton. La voiture est une bonne cinquième et pourrait aller titiller un peu plus la tête avec les bonnes améliorations. C'est à surveiller, surtout si l'opérationnel en course suit.

Ensuite, nous avons Haas et Williams qui ont inversé leurs positions d'un Grand Prix à l'autre. Haas a bien exploité les pneus durs, chose que la Ferrari n'a pas su faire, pour dépasser AlphaTauri pour le dernier point de la dixième place. AlphaTauri, surtout Tsunoda, a d'ailleurs montré une forme plus encourageante même si Nyck de Vries, de son propre aveu, a manqué de hargne et d'attaque. Alfa Romeo, vraiment rien de flamboyant, on espère les voir faire mieux dans les courses à venir.

McLaren, on aurait pu penser à un mieux avec des vitesses de pointe très raisonnable, pour un package très axé sur l'appui aéro pour mieux se hisser sur la grille pendant les qualifs. Mais ce n'était que de la poudre aux yeux puisqu'ils ont bénéficié de l'aspiration des autres pendant toute la course. Alors, oui, Oscar Piastri a été en Q3 et aurait pu faire une belle course mais son changement d'aileron avant après le premier tour a mis fin à tout espoir. Espérons que le remaniement managérial récemment annoncé sera profitable à cette organisation qui semblait avoir renoué avec une certaine performance lors du passage au moteur Mercedes.

Allez, passons à la première polémique ! Dans sa place sur la grille de départ, Fernando Alonso était trop décalé sur le côté. Il ainsi reçu une première pénalité pour ceci. Ensuite, Fernando Alonso est allé purger sa peine de cinq secondes pendant la Safety Car, sauf que le mécanicien en charge du lève-vite arrière a calé son outil sous la voiture sans la soulever. Et la FIA ne s'est manifestée sur ce point qu'après le podium, infligeant dix secondes de pénalité à Alonso et permettant à Russell d'hériter de la P3.

"Aucune partie de la voiture ne pouvait être touchée pendant qu'une pénalité était purgée car cela constituerait un travail sur la voiture", telle était la justification initiale de la FIA qu'Aston Martin n'a pas accepté. En évoquant sept cas similaires de voitures touchées par le cric, les commissaires allaient reconnaître leur erreur lors de l'appel de l'écurie et annuler la décision initiale, réhabilitant Fernando Alonso à sa troisième place et à son centième podium en F1.

La deuxième partie "intéressante" de ce Grand Prix se trouve chez Red Bull. Avec une telle voiture, les deux pilotes savent que leur pire ennemi se trouve dans le même garage. Ainsi, chaque point va compter dans ce championnat. Et c'est là qu'on arrive à ce fameux petit point du tour le plus rapide. A partir du 25e tour, suite au dépassement d'Alonso par Verstappen, les temps au tour de Verstappen et Pérez étaient similaires. Checo Pérez était alors le détenteur du meilleur chrono. Mais pendant la fin de la course, les pilotes Red Bull se sont vus dicter un rythme de course à préserver.

En effet, Max Verstappen a fait part de ses inquiétudes concernant la transmission de sa F1 et suite à ça, l'équipe a demandé à ses pilotes de viser des tours en 1 minute 33 secondes pour maîtriser Alonso derrière et préserver la mécanique. Cependant, Verstappen, bien qu'informé plusieurs fois, ne répondra pas et ne sera plus lent qu'au tour 46. Pérez, de son côté veut bien se plier à la consigne mais voit qu'il y a un loup. L'écurie l'informe des temps de Verstappen, ce à quoi le Mexicain répond qu'il ne voit pas pourquoi il devrait suivre l'ordre si Max ne le respecte pas. Et ce qui devait arriver arriva : Max Verstappen fait le meilleur tour en course au dernier tour, ne laissant aucune chance à Pérez de répliquer. "Avons-nous fait le meilleur tour ?", demandera Checo. et quand on lui répond qu'il se l'est fait piquer, il s'exclamera : "Ha ha. Super". La lutte dans l'écurie autrichienne risque d'être succulente.

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