Iron Lynx a annoncé son engagement dans le Championnat du Monde d'Endurance FIA 2025 avec deux Mercedes-AMG LMGT3.
Ce partenariat marque une première pour Mercedes-AMG dans cette catégorie et inclut une participation à la 93e édition des 24 Heures du Mans.
La Mercedes-AMG LMGT3 devra être adaptée pour répondre aux critères de la classe LMGT3, notamment l'intégration de capteurs de couple et des tests en soufflerie.
Le processus devrait être finalisé avant le début de la saison, qui commencera par le Prologue FIA WEC les 21 et 22 février à Lusail, avant la course inaugurale au Qatar.
L'équipe a confirmé ses deux premiers pilotes : Claudio Schiavoni (numéro 60), un habitué des 24 Heures du Mans, et Matteo Cressoni (numéro 61), membre historique de l'équipe. Andrea Piccini, directeur d'Iron Lynx, se dit confiant quant à leur compétitivité avec le soutien de Mercedes-AMG.
F1 : une règle discutée pour limiter les écuries clientes dès 2026
Retour aux Brefs F1La Formule 1 envisagerait une modification règlementaire majeure pour 2026, qui pourrait bouleverser le modèle économique des écuries clientes comme Haas ou Visa Cash App RB (VCARB). Selon Tobi Grüner et Michael Schmidt d'Auto Motor und Sport, cette nouvelle règle imposerait aux équipes terminant 5e ou mieux au championnat des constructeurs (WCC) de fabriquer toutes les "transferrable components" (TRC) en interne, après une période transitoire de trois ans.
Depuis son arrivée en 2016, Haas a fait l'objet de nombreuses critiques concernant son modèle économique basé sur l'achat de pièces non listées auprès de Ferrari, une approche initialement conçue pour limiter les coûts et les risques. Malgré les débats, la critique s'était apaisée ces dernières années avec la chute de l'équipe dans le classement. Cependant, la saison 2024, marquée par une nette amélioration des performances de la VF-24, a relancé le débat. Haas, désormais en compétition avec Alpine et VCARB pour la 6e place, est redevenue une cible.
Dans le même temps, VCARB (anciennement AlphaTauri et encore plus anciennement Toro Rosso) adopte de plus en plus un modèle similaire à celui de Haas. Les synergies avec l'équipe mère Red Bull continuent de se renforcer, notamment grâce à un campus partagé à Milton Keynes et un échange croissant de ressources techniques.
Cette dépendance envers les "pièces clientes" ne plaît pas aux équipes fabriquant l'intégralité de leurs pièces, comme Aston Martin, Alpine ou Williams. Ces dernières militent pour une réglementation qui exigerait un pourcentage plus élevé de production interne. Une règle qui, selon elles, garantirait l'équité sportive et limiterait les avantages potentiels liés aux partenariats techniques.
Cette position est également partagée par Zak Brown, PDG de McLaren, qui dénonce régulièrement les dérives potentielles des modèles économiques basés sur les synergies entre écuries, estimant qu'elles faussent la compétition et pénalisent les équipes indépendantes.
Cependant, cette proposition soulève plusieurs problématiques. Comme le souligne Ayao Komatsu, directeur de Haas, une telle exigence serait extrêmement difficile à mettre en place pour une petite écurie : "Si cette règle entre en vigueur, il faudrait construire de nouvelles infrastructures, embaucher du personnel et acheter des outils spécifiques. Ce serait un obstacle insurmontable pour nous."
Un compromis est actuellement à l'étude : si une équipe cliente termine dans le top 5 du championnat des constructeurs, elle aurait trois ans pour adapter ses opérations et fabriquer les TRC en interne. Une manière de "récompenser" le succès par une obligation accrue d'autonomie. Alors que VCARB semble ouverte à cette proposition, Haas s'y oppose fermement, estimant que cela compromettrait la compétitivité des petites équipes : "Les fans ne se soucient pas de savoir si une suspension vient de Ferrari ou de chez nous. Ce qui importe, c'est l'équilibre sur la grille," déclare Komatsu.
En attendant une décision définitive, le débat met une nouvelle fois en lumière les tensions entre les modèles économiques des différentes équipes et les défis liés à la réglementation technique en Formule 1.