De retour dans le paddock de Spa-Francorchamps, Nico Hülkenberg est apparu serein et pragmatique après sa performance marquante à Silverstone. Le pilote Sauber s'est vu offrir une pause bienvenue pour digérer ce résultat inattendu, rendu possible par une course aux conditions extrêmes qu'il a su maîtriser.
"Ces conditions étaient très piégeuses, mais nous avons pris toutes les bonnes décisions et nous avons été récompensés en partant dernier, ce qui était plutôt fou et spécial."
Une vague de réactions s'en est suivie, que l'Allemand relativise avec humour. "L'après-course a aussi été impressionnant — les retours et les messages qu'on a reçus, bien plus de 700. Il m'a fallu une bonne semaine pour tout lire, mais évidemment, c'était incroyable et agréable à ressentir et à voir."
Plutôt que de s'attarder sur l'émotion, Hülkenberg préfère insister sur les progrès concrets réalisés par l'équipe, et en particulier depuis Barcelone, où un tournant s'est opéré.
"C'est clairement depuis Barcelone que nous avons pris de l'élan. Nous avons fait un grand pas en avant avec la voiture, surtout sur les longs relais en course le dimanche. Nous avons une bonne monoplace en course maintenant et nous pouvons faire quelque chose même en partant de positions pas idéales."
Il rappelle néanmoins que le samedi de Silverstone, marqué par une double élimination en Q1, témoigne encore de limites en qualifications. Mais ce bond en performance a été renforcé par les premières décisions prises par Jonathan Wheatley, arrivé récemment en tant que directeur d'équipe.
"Il a appliqué certaines choses dans la structure de l'équipe qui sont bénéfiques et utiles. Ce sont souvent de petits ajustements, mais beaucoup de petits ajustements apportent une contribution positive."
Dans une lutte très resserrée pour les places d'honneur, le pilote allemand estime que tout reste ouvert pour les équipes du milieu de peloton, y compris Sauber.
"Probablement que toutes les équipes du milieu de grille ont une chance réaliste. Cela dépendra toujours un peu du circuit — peut-être de qui sera meilleur, plus compétitif ce week-end-là — mais je pense que nous sommes tous dans une lutte très serrée."
Enfin, à plus long terme, Hülkenberg confirme que le travail en vue de 2026 s'accélère, même si les pilotes n'en perçoivent encore que les prémices. "Évidemment, il n'y a encore rien de concret pour nous — la voiture ne sera disponible qu'en janvier prochain. Peut-être un peu de simulateur, mais ça commence à peine à nous parvenir, du moins dans notre cas."
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