Pour son sixième Grand Prix au volant de l'Alpine (cinq étaient initialement prévus lors de son intégration), Franco Colapinto a profité de la courte pseudo pause estivale pour faire le point sur ses débuts en Formule 1. L'Argentin, titularisé pour Imola, a déjà identifié les domaines où il peut progresser et confirme qu'il reste encore beaucoup à apprendre.
"C'était bien. Je pense que faire une pause pour se réinitialiser, retourner à l'usine, travailler un peu avec les gars et vraiment se concentrer sur ce qu'on doit améliorer, c'était bénéfique. Continuer à travailler avec les ingénieurs et tout le monde à l'usine, c'était bien aussi. Une petite pause pour se remettre à niveau. Donc oui, prêt pour Spa."
Il note que les longs relais ont été satisfaisants, mais qu'il reste encore des progrès à faire en rythme pur et en confiance dans les sections rapides.
"Il y a eu différents circuits, nous avons eu quelques faiblesses différentes, mais surtout sur les longs relais, on a été plutôt solides dernièrement. On se concentre encore pas mal sur la performance en faible charge, et on manque encore souvent de performance lors des runs avec pneus neufs. Donc on travaille avec la voiture pour trouver cette confiance qui me manque parfois dans les virages très rapides. Mais je pense que globalement, ça s'est amélioré. J'ai plutôt bien démarré à Silverstone. Bien sûr, ça ne s'est pas terminé comme on le voulait, mais avec de bons progrès."
À Spa, entre météo capricieuse et format Sprint, l'approche sera pragmatique. "Je pense qu'il faut maximiser les opportunités. Ce sera un week-end délicat avec la course Sprint, et aussi les prévisions météo. Donc essayer de tirer le meilleur parti de la voiture, des opportunités, et de prendre le dessus sur la météo."
Lorsqu'un journaliste l'interroge sur le retour de MotoGP à Buenos Aires, Colapinto affiche son enthousiasme, tout en gardant les pieds sur terre concernant un éventuel retour de la F1.
"Je pense que c'est génial d'avoir MotoGP de retour à Buenos Aires. C'est un pays rempli de fans très passionnés, et c'est super de voir un sport y revenir. Bien sûr, la Formule 1, ce serait un peu plus compliqué d'y aller, surtout avec les modifications du circuit. Je pense qu'elles sont plus adaptées aux motos qu'aux Formule 1, mais ce serait génial à l'avenir. S'ils peuvent faire quelque chose à ce sujet, ce serait incroyable pour les fans et pour la F1 de voir ce qui peut être réalisé là-bas. J'adorerais ça. Évidemment, c'est un de mes rêves, mais cela semble encore un peu lointain. Il y a encore beaucoup de travail à faire pour que la F1 y aille, mais ce serait super si cela pouvait devenir une réalité."
Interrogé sur son apprentissage en F1, Colapinto évoque l'ampleur de la structure technique, bien différente des catégories juniors.
"Depuis que j'ai commencé chez Williams, le fait de devoir travailler avec autant d'ingénieurs — tout à coup, vous avez 30 ingénieurs dans une pièce contre deux ou trois en Formule 2 — c'est un sacré choc."
Enfin, il revient sur la rudesse du sport, mais aussi sur ce que représente l'opportunité d'être en F1 malgré cette pression constante.
"La Formule 1, on sait tous que c'est un sport difficile, et on veut tous être ici. Il n'y a que vingt places, et c'est toujours très compliqué d'y arriver. Il y a eu beaucoup d'efforts, beaucoup de sacrifices dans le passé pour tous les pilotes qui accèdent à la F1. Et seuls 20 pilotes y parviennent, alors qu'il y en a des milliers qui veulent y être. Donc c'est un sport qu'on aime tous, et on a beaucoup de chance de pouvoir le pratiquer."
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