Après un début de saison difficile, Fernando Alonso aborde le Grand Prix de Belgique avec un regain d'optimisme. Depuis Silverstone, l'Espagnol a retrouvé une dynamique plus stable, portée par un package technique introduit lors du précédent rendez-vous.
"Je pense que depuis Silverstone, probablement grâce au package qu'on a introduit là-bas, on est un peu plus compétitifs et à la limite de la Q3 et des points à chaque week-end. Donc, j'espère qu'on pourra garder cette dynamique."
Aston Martin a encore amené de nouvelles pièces à Spa, mais le format Sprint complique leur évaluation. Alonso se montre donc prudent sur leur réelle utilité ce week-end.
"D'abord, je pense que la priorité est de comprendre si les nouvelles pièces apportent de la performance. Sur un week-end Sprint, c'est toujours difficile d'y parvenir avec une seule séance d'essais libres. Peut-être que la météo ne va pas aider non plus de ce côté-là. Donc ce sera la première priorité. Ensuite, oui, essayer de marquer des points à nouveau ce week-end. Mais en termes de performance de la voiture, je pense que comprendre cette nouvelle pièce sera la principale difficulté et aussi la priorité."
Lorsqu'on lui demande quels sont ses objectifs pour la seconde moitié de saison, Alonso n'élude pas : la priorité, pour lui comme pour son équipe, est déjà tournée vers 2026.
"En fait, je pense que 80 % de l'attention est déjà portée sur 2026, d'une certaine manière. Pas seulement chez les ingénieurs et les équipes de design. C'est aussi dans la tête des pilotes, à part peut-être chez les deux pilotes McLaren. Le reste d'entre nous, on pense un peu à ce que pourrait être une bonne saison l'an prochain, car je pense que cette année changera très peu dans la seconde moitié. Donc c'est amusant de voir le peloton aussi serré, et peut-être qu'il y aura un peu d'action entre les équipes du milieu de grille durant cette deuxième partie de saison, et ce sera une lutte pour la cinquième, sixième, septième, huitième, neuvième place au championnat Constructeurs. Mais à part ça, je pense qu'il n'y a pas grand-chose d'autre à faire. Essayer d'apprendre, continuer à progresser, essayer de travailler au mieux avec l'équipe. Et comme je l'ai dit, en termes de points, viser quelque chose tous les deux ou trois Grands Prix, essayer de regarder le classement Constructeurs et s'amuser un peu là-dedans."
À propos de la difficulté de lire l'adhérence en conditions humides dès le premier tour, il répond avec son expérience : prendre le temps de construire la confiance, même dans un format resserré.
"On essaie de ne pas passer à fond dans le premier tour et ensuite, progressivement, on va un peu plus vite. Mais avec un format Sprint, c'est sûr qu'on doit aller en Q1 assez tôt, peut-être avec des conditions de piste qu'on n'a pas testées en EL1. C'est ce qui rend le Sprint intéressant. Mais je ne pense pas que ce soit un défi énorme. Et en fait, ici, on a peut-être fait plus de tours sous la pluie que sur le sec, donc on connaît assez bien le circuit. Surtout, je pense qu'Eau Rouge reste assez sec, il n'y a jamais trop d'eau là, c'est assez pentu. Mais le circuit a été resurfacé l'an dernier et je pense qu'il pourrait y avoir un peu plus d'eau stagnante, et la visibilité sera un défi, comme toujours ici. Donc, on verra."
Enfin, interrogé sur la promotion de figures connues du paddock à des postes de direction, Alonso n'a pas caché sa satisfaction de voir Alan Permane, Jonathan Wheatley ou Steve Nielsen accéder à de nouvelles responsabilités.
"Oui. C'est super à voir. Évidemment, j'ai travaillé avec les trois. Et avec Alan, en particulier — j'ai travaillé deux fois avec lui, aussi quand je suis revenu chez Alpine. Donc oui, content pour eux, content pour lui. Ils ont beaucoup d'expérience, mais aussi, peut-être, la capacité de leadership et les qualités qu'il faut de nos jours. Jonathan, c'est bien connu, mais je pense qu'avec Steve et Alan, ce sera une bonne chose pour eux et une bonne chose pour leurs équipes aussi."
Belgique 2025