Le Grand Prix de Hongrie 2025 s'annonce comme un rendez-vous particulier à l'aube de la trêve estivale, marquant la 40e édition de l'épreuve sur un Hungaroring rénové.
Pour ce week-end, la sélection des pneus slicks reste identique à celle de 2024 : C3 pour les durs, C4 pour les mediums et C5 pour les tendres. Si le C6 a été introduit cette année comme nouvelle gomme la plus tendre, il serait inadapté à un tracé comme le Hungaroring, qui exerce une densité d'énergie importante sur les pneumatiques à chaque tour. Les charges absolues ne sont pas extrêmes, mais la courte longueur du circuit accroît leur cumul tour après tour. À cela s'ajoutent les températures élevées qui caractérisent souvent ce rendez-vous estival et favorisent une dégradation thermique prononcée, accentuée par la teinte très sombre de l'asphalte. L'an passé, la température de piste y avait atteint un pic saisonnier de 58,6 °C.
En 2024, la stratégie à deux arrêts avait dominé, avec différentes combinaisons de C3 et de C4. Treize pilotes avaient choisi le medium pour le départ, tandis que quatre s'étaient élancés en tendre et trois en dur. Yuki Tsunoda, alors chez Racing Bulls, fut le seul à rallier l'arrivée avec un seul arrêt, quand d'autres avaient opté pour trois passages par les stands, dont un dernier relais très court en C5. Fernando Alonso et Lance Stroll, avec Aston Martin, avaient exploité les trois composés sur deux arrêts, le Canadien ayant signé le plus long relais en tendres avec 14 tours.
Le Hungaroring présente cette année un visage rénové, au-delà du paddock déjà agrandi en 2024. La ligne droite principale longue de 620 m a été resurfacée sur 12 800 m², avec un mélange spécifique de 860 tonnes d'enrobé bitumineux à point de ramollissement plus élevé, posé pour limiter les ondulations et offrir une surface plus homogène. Cette section comprend la grille de départ et la voie des stands, également refaites, et a été testée lors des courses GT début juillet avant d'être analysée pour vérifier ses niveaux d'adhérence. Selon Pirelli, une forte évolution de la piste est attendue, surtout durant les deux premiers jours, avec un risque de graining en essais libres avant que la gomme déposée ne stabilise le comportement. Même sur un tour rapide en qualifications, la dégradation thermique reste un facteur à surveiller, notamment dans les deux derniers virages.
Comme à chaque rendez-vous, Pirelli impose des pressions minimales à respecter pour la sécurité. Les pneus sont initialement gonflés à l'air comprimé séché à 60 psi pour vérification, puis abaissés à 45 psi avant remise aux équipes, qui peuvent alors conserver cet air sec ou le remplacer par de l'azote. Pour ce week-end, la pression minimale de départ est fixée à 22 psi à l'avant et 20 psi à l'arrière, avec ajustements possibles entre les sessions selon l'évolution des conditions.
Le circuit de Mogyoród accueillera également, les 5 et 6 août, deux journées d'essais de développement pour Pirelli en vue de la saison 2026, avec la participation de Ferrari, McLaren et Racing Bulls sur une journée chacun, tandis qu'Alpine roulera les deux jours. Ces tests visent à valider les constructions des pneumatiques de l'année prochaine, qui doivent être homologuées d'ici au 1er septembre, ainsi que des prototypes de gommes dont la validation interviendra avant le 15 décembre. Après cette session hongroise, six journées supplémentaires sont prévues : deux à Monza, deux au Mugello et deux à Mexico.
Hongrie 2025