Mercedes ressort l’ancienne suspension arrière à Budapest

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Mercedes tente de résoudre ses problèmes en revenant à l'ancienne suspension arrière au Hungaroring. Après un début de saison solide, avec quatre podiums pour George Russell sur les six premières courses, l'écurie allemande a perdu sa constance à partir d'Imola. Le W16 souffre à nouveau d'une surchauffe des pneus dans certaines conditions, et la nouvelle suspension arrière ainsi que le comportement du nouvel aileron avant sont pointés du doigt.

Le succès de Russell à Montréal s'est révélé trompeur : la piste y est composée de chicanes lentes faciles à mettre en phase avec la voiture. Sur des tracés plus variés comme Spielberg, Silverstone et Spa, l'équilibre est devenu difficile à trouver et la dégradation des gommes s'est accentuée. Mercedes a donc décidé de revenir à la suspension arrière 2024 pour le Grand Prix de Hongrie afin de mieux cerner l'origine des problèmes, tandis que l'aileron avant a déjà été légèrement modifié à Spa pour réduire les perturbations autour des roues avant.

La nouvelle suspension, adoptée après six courses, reprenait le principe d'"anti-lift", à la mode chez Red Bull, McLaren et désormais Ferrari. L'objectif est de limiter le cabrage du train arrière au freinage pour garder la voiture dans sa fenêtre d'appui optimale. Mais chez Mercedes, la greffe a provoqué une instabilité au moment de l'inscription en courbe, surtout sur les freinages en appui. Russell s'en est mieux accommodé qu'Andrea Kimi Antonelli, mais n'a pas pu faire de miracles, avec des résultats récents en retrait (5e, 10e et 5e).

Andrew Shovlin, ingénieur en chef, admet que le choix de rétrofiter ce type d'architecture a imposé de lourds compromis : le carter de boîte de vitesses issu de 2024 limite les points d'ancrage, et la géométrie des bras de suspension doit aussi satisfaire les besoins aérodynamiques. Une conception "from scratch" (en repartant de zéro) serait plus optimale. La réintroduction de l'ancienne suspension à Budapest doit aider l'équipe à isoler les variables incriminées, avec un verdict attendu dès la fin du deuxième essai libre.
 Hongrie 2025