Grand Prix des États-Unis 2025 : analyses de Pirelli avant la course

Pour le Grand Prix des États-Unis 2025, Pirelli introduit une sélection de composés non consécutifs, un choix rare cette saison. Le manufacturier italien apporte le C1 (dur), le C3 (medium) et le C4 (tendre), créant ainsi un écart de…
En savoir plus

Il y a 4 h

Grand Prix des États-Unis 2025 : analyses de Pirelli avant la course

 Retour aux Brefs F1

Pour le Grand Prix des États-Unis 2025, Pirelli introduit une sélection de composés non consécutifs, un choix rare cette saison. Le manufacturier italien apporte le C1 (dur), le C3 (medium) et le C4 (tendre), créant ainsi un écart de performance plus marqué entre les extrêmes qu'en 2024. Cette combinaison avait déjà été prévue à Spa, mais la pluie y avait empêché toute lecture concrète sur le plan stratégique. Austin servira donc de véritable test grandeur nature pour cette approche.

Ce changement vise à diversifier les stratégies, sur un circuit réputé complet et exigeant. Le C1, plus dur et plus constant, devrait favoriser les stratégies à un seul arrêt, en tandem avec le C3. À l'inverse, un plan misant sur les C3 et C4 offrirait un rythme plus rapide mais impliquerait vraisemblablement deux passages aux stands. Le contexte du week-end Sprint, avec seulement une heure d'essais libres, ajoutera une part d'inconnue dans la compréhension des comportements de gomme, surtout sur les longs relais.

En 2024, la majorité du plateau avait pris le départ en C3, tandis qu'une poignée de pilotes, dont aucun du podium, avait choisi le C2. Le C4, trop fragile, n'avait été utilisé qu'en fin de course par Esteban Ocon pour décrocher le point du meilleur tour. Malgré des signes d'usure marqués observés lors de la Qualification Sprint, la course principale avait validé le pari de l'arrêt unique grâce à une meilleure gestion et à une intervention de la voiture de sécurité. La dégradation était principalement thermique, et le graining (formation de granules en surface) s'était avéré plus contenu que prévu.

Le Circuit of the Americas (COTA), long de 5,513 km, se distingue par ses 20 virages et ses 41 mètres de dénivelé, avec un enchaînement initial en montée avant un freinage en aveugle. Son tracé mélange des inspirations venues de Silverstone, Suzuka ou Istanbul, demandant un compromis entre appui dans les sections sinueuses et vitesse de pointe dans les lignes droites. Les contraintes latérales y dominent largement les charges longitudinales, et les pneus sont soumis à une forte sollicitation thermique, amplifiée par les températures texanes souvent supérieures à 30 °C à cette période de l'année.

L'asphalte, partiellement resurfacé l'an passé, est plus homogène et moins bosselé, mais la progression du grip au fil du week-end restera un facteur clé. Ce phénomène d'évolution de la piste, lié au dépôt progressif de gomme, améliore la motricité et réduit la dégradation au fur et à mesure des sessions. C'est d'ailleurs cette évolution qui, en 2024, avait permis aux pilotes d'allonger leurs relais sur le composé Medium au-delà des prévisions initiales, confirmant la capacité du tracé d'Austin à transformer la donne entre la Qualification Sprint et la course du dimanche.
 États-Unis 2025