Škoda dévoile son concept Enyaq RS Race, un modèle électrique pensé pour la compétition mais qui va bien au-delà d'une simple étude technique. Légère, agile et fun à conduire, cette version retravaillée de l'Enyaq RS séduit par ses innovations et son potentiel pour inspirer à la fois les voitures de rallye et de série. Oliver Solberg, pilote de rallye, a eu la chance d'en prendre le volant et partage son enthousiasme.
Grâce à l'utilisation de matériaux composites biosourcés et d'autres composants légers, les ingénieurs ont allégé la voiture de 316 kg. Bien que le groupe motopropulseur reste fidèle à la version standard avec ses 250 kW (340 ch) et sa batterie de 82 kWh, l'Enyaq RS Race s'avère être un véhicule sportif extrêmement dynamique. Sa vitesse maximale est limitée à 180 km/h, mais c'est avant tout son agilité qui impressionne.
L'intérieur de la voiture affiche clairement ses ambitions sportives : un arceau de sécurité, des pédales inspirées de celles de la Fabia RS Rally2 et un allègement global grâce à des sièges spécifiques et à un système d'extinction d'incendie emprunté aux rallyes. Solberg a particulièrement apprécié le frein à main hydraulique, un élément rare pour une voiture électrique. "Je n'aurais jamais pensé conduire une électrique en dérapage", s’amuse le pilote, qui loue aussi la cinématique et la géométrie révisées, ainsi que les modifications apportées au châssis.
Autre nouveauté : les freins en carbone-céramique et les jantes sport spécifiques réduisent la masse non suspendue, améliorant ainsi le comportement dynamique de la voiture. En outre, l'utilisation de fenêtres en polycarbonate et de matériaux biosourcés à base de lin (pour les pare-chocs, les ailes, le diffuseur arrière, les bas de caisse, le toit, et bien d’autres éléments) contribue significativement à la réduction du poids tout en offrant une alternative durable aux composites traditionnels en carbone. L'empreinte carbone du cycle de vie de ces pièces diminue de 85 % par rapport aux versions en fibre de carbone.
Pour aller plus loin dans cette approche innovante, Škoda a eu recours à l’impression 3D pour produire plusieurs pièces, certaines étant fabriquées à partir de matériaux recyclés, comme le nylon ou des biopolymères neutres en CO2. le jeune Solberg résume ainsi son expérience : "Ce véhicule n’a rien d’un SUV classique, il est stable, précis, avec une direction plus directe et une assistance électrique recalibrée qui rend le train avant incroyablement réactif. On peut vraiment le pousser à fond."
Côté performances, le 0 à 100 km/h est abattu en seulement 4,6 secondes. Le châssis abaissé de 70 mm, des amortisseurs sport réglables, et une voie élargie de 72 mm à l’avant et 116 mm à l’arrière, assurent une tenue de route impeccable. Selon Solberg, l'Enyaq RS Race réussit l'exploit de combiner un groupe motopropulseur de série avec des modifications de compétition pour un résultat à la fois stable et précis. Il conclut : "Ce concept prouve que l'ADN du sport automobile peut être transféré aux voitures de route, et les ingénieurs de Škoda Motorsport ont réussi à créer une électrique aussi plaisante que performante."
Réseaux sociaux