Le Conseil Mondial du Sport Automobile de la FIA a validé les nouvelles régulations techniques pour le Championnat du Monde des Rallyes (WRC), ouvrant une nouvelle ère à partir de la saison 2027. Baptisées "WRC27", ces règles résultent d'une collaboration approfondie entre les différents acteurs du WRC, notamment les constructeurs, les promoteurs et les équipages. Elles visent à relancer un championnat qui, en 2024, traverse une crise d'attractivité et de participation.
Ces régulations s'étendront sur un cycle de dix ans, offrant ainsi un cadre stable pour les constructeurs et les équipes afin de planifier leurs investissements. Dans un contexte où la diversité des motorisations et des designs dans l'industrie automobile est plus importante que jamais, le WRC entend s'adapter tout en réduisant les coûts pour attirer de nouveaux participants.
L'un des changements majeurs réside dans l'adoption d'une cellule de sécurité commune, dérivée de la génération actuelle des Rally1. Cette base standardisée permettra de monter des carrosseries issues de presque tous les segments automobiles : hatchbacks, berlines, SUV (Ford a déjà fait le premier pas avec son petit Puma, dans un sens), voire des concept-cars spécialement conçus pour le rallye. Cette flexibilité est essentielle pour refléter les tendances actuelles du marché et rendre le WRC attractif pour les marques qui souhaitent exposer leurs véhicules dans un environnement compétitif.
Les coûts des voitures seront plafonnés à 345000 €, une baisse de plus de 50 % par rapport à la génération actuelle. Cette réduction ne repose pas sur un plafond budgétaire contraignant mais sur des spécifications techniques plus économiques : composants simplifiés, matériaux plus durables et standardisation accrue. Les coûts d'exploitation des équipes seront également limités par des mesures visant à réduire les effectifs, les frais logistiques, et en augmentant l'usage des infrastructures locales pour les événements.
En matière de motorisation, le WRC se positionne comme un laboratoire de la diversité : moteurs thermiques utilisant des carburants durables, hybrides, voire électriques. L'objectif initial est de maintenir les moteurs à combustion interne durables pour 2027, avec la possibilité d'introduire progressivement des systèmes hybrides ou entièrement électriques selon les besoins et les avancées technologiques. Une approche qui s'inscrit dans l'évolution actuelle du secteur automobile, tout en gardant la durabilité environnementale au cœur des priorités.
Les nouvelles régulations ouvrent également la voie à une convergence possible avec le Championnat du Monde de Rallycross (WRX), lui aussi en grande difficulté. Bien que des ajustements supplémentaires soient nécessaires, les équipes pourraient théoriquement engager des programmes parallèles en adaptant leurs véhicules aux besoins spécifiques des deux disciplines.
Plusieurs acteurs de la discipline ont salué ces régulations tout en soulignant le travail encore nécessaire pour transformer ces promesses en réalité.
Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, a déclaré : "Les règlements que nous avons approuvés aujourd'hui sont essentiels à la croissance à long terme du Championnat du Monde des Rallyes de la FIA. Ils posent les bases d'un avenir excitant en se concentrant sur la réduction des coûts, la durabilité et une participation élargie au plus haut niveau du rallye."
Pernilla Solberg, présidente de la Commission WRC de la FIA, a ajouté : "Je tiens à remercier tous les membres de la Commission et le groupe de travail technique du WRC pour l'important travail accompli jusqu'ici. Nous avons défini des objectifs clairs en nous basant sur les retours des concurrents, des organisateurs et des fans, ce qui a abouti à des règlements qui réduiront massivement les coûts et permettront aux équipes indépendantes de rivaliser avec les constructeurs, tout en offrant au WRC la flexibilité nécessaire pour rester pertinent face à l'évolution rapide de l'industrie automobile. Il reste encore du travail à faire, mais je suis vraiment enthousiaste pour cet avenir."
Malcolm Wilson, directeur général de M-Sport Ford WRT, a insisté : "Je pense que les règlements approuvés aujourd'hui sont la bonne direction pour le WRC. Nous devons avoir de nouvelles entrées, davantage d'équipes et de pilotes compétitifs au plus haut niveau, et ces règlements pour 2027 encourageront cela. Ils permettront aussi de donner plus d'opportunités aux jeunes pilotes, ce qui est essentiel pour le succès à long terme du sport, et il est également crucial que nous rendions le WRC plus abordable, permettant aux équipes de rivaliser avec les constructeurs."
Si ces annonces sont prometteuses, elles s'inscrivent dans un contexte délicat. Le WRC et le WRX sont loin de leur âge d'or, avec un manque de constructeurs engagés et une base de fans en déclin, tout le contraire de la F1. Ces nouvelles régulations représentent une tentative de relancer une discipline qui lutte pour rester pertinente face à une industrie automobile en transformation rapide et elle-même en crise.
Reste à voir si ces efforts porteront leurs fruits, mais une chose est sûre : le WRC27 marque une prise de conscience des défis auxquels le sport fait face.
Musk a enfin présenté les specs du Tesla Cybertruck
01/12/2023 Électrique
Le Cybertruck de Tesla, avec jusqu'à 845 chevaux, promet des performances comparables à celles de voitures de sport. Trois versions sont disponibles, offrant une autonomie de 402 à 547 km et une accélération impressionnante sous les 3 secondes pour le 0 à 100 km/h.
Tesla a dévoilé les spécifications finales de son Cybertruck, affirmant, avec l’humilité caractéristique d’Elon Musk que nous connaissons, qu'il rivalisera en puissance et en performance avec des véhicules de haute gamme comme la Porsche 911. Doté d'une puissance combinée maximale de 845 chevaux dans son mode "Beast", le Cybertruck promet une accélération fulgurante, même en remorquant une Porsche 911 (vidéo promotionnelle bien montée mais sans détail à l’appui).
Disponible en trois versions, le Cybertruck offre une autonomie et des performances variées : la version à propulsion [arrière, pléonasme] (402 km d'autonomie, 0 à 60 mph, soit 97 km/h, en 6,5 secondes), la version à traction intégrale et deux moteurs (547 km d'autonomie, 0 à 60 mph en 4,1 secondes) et le Cyberbeast tri-moteur (515 km d'autonomie, 0 à 60 mph en 2,6 secondes).
Le module de traction [avant, il vaut mieux avoir le pléonasme qu’ailleurs] est annoncé comme dépassant les 300 chevaux et dispose d'un différentiel à blocage électromécanique.
Pour en revenir à l’autonomie, une option "Range Extender" l’augmente significativement, avec un pack de batteries supplémentaire modulable. On passerait ainsi à 756 km (+209) pour la version bi-moteur et à 708 km (+193) pour le Cyberbeast.
Ce véhicule tout-terrain électrique "conçu pour n’importe quelle planète" intègre plusieurs innovations.
Le Cybertruck se distingue par son exosquelette en acier inoxydable ultra-dur et son verre Armor résistant aux chocs [LOL]. Ces matériaux innovants réduisent, en théorie, les risques de bosses, de dommages et de corrosion à long terme, et facilitent les réparations. Le verre Armor est conçu pour résister à l'impact d'une balle de baseball à 113 km/h ou à de la grêle de classe IV (mais pas à une boule de pétanque, souvenirs). Le verre acoustique de la cabine assure quant à lui une isolation phonique remarquable.
Poursuivons par le système de direction assistée électronique ("steer-by-wire") qui remplace la colonne de direction mécanique traditionnelle, offrant une maniabilité semblable à celle d'une voiture de sport et un rayon de braquage supérieur à celui de nombreuses berlines. Couplé aux quatre roues directrices, cette technologie confère au Cybertruck une stabilité et une agilité [supposément] exceptionnelles pour un engin de cette taille.
Rappelons que le système "steer-by-wire" est une technologie de direction avancée où la liaison mécanique traditionnelle entre le volant et les roues est remplacée par un système électronique. Dans un véhicule équipé de cette technologie, lorsque le conducteur tourne le volant, les signaux sont envoyés électroniquement au système de direction qui ajuste alors les roues en conséquence.
L'avantage principal de ce système est qu'il offre une plus grande flexibilité et précision dans le contrôle de la direction. Il permet également de personnaliser la réponse de la direction en fonction des préférences du conducteur ou des conditions de conduite. De plus, sans la contrainte d'une connexion mécanique, les ingénieurs ont plus de liberté dans la conception de l'intérieur du véhicule.
Revenons au Cybertruck et passons à sa suspension pneumatique adaptative à quatre coins qui permet un débattement de 30 cm et une garde au sol de 43 cm.
Sans transition, discutons rangement et chargement. Bien que plus petit que le coffre avant du Ford F-150 Lightning, le Cybertruck compense avec un compartiment de rangement sous le plateau arrière, équipé d'un bouchon de drainage, idéal pour garder des aliments au frais.
D’ailleurs, ce plateau, protégé par un couvre-caisse motorisé suffisamment robuste pour supporter le poids d'une personne, est fabriqué en composite moulé (SMC, pour Sheet-Molded Composite) indique que le matériau utilisé pour le plateau est suffisamment robuste et résistant pour ne pas nécessiter de revêtement protecteur additionnel.
Pour renforcer le côté pratique et utilitaire, les fonctionnalités électriques intégrées incluent des prises de 120V et 240V dans le plateau, permettant au Cybertruck de fournir jusqu'à 11,5 kW d'énergie à une habitation en cas de panne de courant.
Puis il y a le coffre avant, ou "Powergate", qui est une première pour Tesla : un coffre motorisé avec un éclairage LED et un espace de rangement spacieux.
Au-delà de l’extérieur brut, il y a l’intérieur, "à la Tesla" puisque que le Cybertruck est équipé d'un écran tactile de 47 cm à l'avant et de 24 cm à l'arrière, tous deux avec une nouvelle interface utilisateur. Le système audio, comprenant 15 haut-parleurs avec 2 caissons de basses dédiés, offre une expérience sonore de qualité studio. De plus, un filtre HEPA de qualité hospitalière garantit un air intérieur pur.
Les prix commencent à environ 60 990 $ pour le modèle de base, avec une disponibilité prévue en 2025. Les modèles supérieurs seront livrés dès l'année prochaine, avec des prix estimés à 79 990 $ pour la version à traction intégrale et 99 990 $ pour le Cyberbeast.
Pesant environ 6 700 livres (3 040 kg) selon la version, le Cybertruck se positionne entre le Ford F-150 Lightning et le GMC Hummer EV en termes de poids. La taille exacte du pack de batteries reste cependant inconnue.
Feat of Strength 3: Cyberbeast (0-60 in 2.6s) pic.twitter.com/q0cK9zb21D
— Tesla (@Tesla) November 30, 2023
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