L'écurie Aston Martin aborde le Grand Prix d'Émilie-Romagne 2025 avec une mise à jour aérodynamique d'envergure annoncée par Andy Cowell (directeur de l'écurie), matérialisée par un nouveau fond plat et une carrosserie supérieure retravaillée.

Le plancher demeure, dans le cadre du règlement en vigueur, le principal générateur d'appui ; mais pour fonctionner de manière optimale, il dépend d'un acheminement précis et maîtrisé du flux d'air, rôle dévolu à la carrosserie. L'objectif affiché est double : produire davantage d'appui aérodynamique tout en stabilisant sa répartition dans les différentes phases de roulage.

Afin d'évaluer l'efficacité de cette évolution, l'équipe procédera à un test comparatif grandeur nature, avec une AMR25 équipée de la nouvelle spécification et l'autre conservant la précédente. Cette méthode de comparaison croisée, utilisée à Imola dès les premiers roulages, permet de tirer des conclusions fiables en neutralisant les variables liées aux conditions de piste.

Cette progression technique s'appuie également sur un renfort structurel : la soufflerie flambant neuve du AMR Technology Campus est désormais fonctionnelle. Si le package introduit à Imola avait été conçu en amont, l'outil a permis de peaufiner les derniers ajustements avant son déploiement. Ce tunnel de soufflerie, à la pointe de la technologie, constitue un investissement stratégique déterminant pour les saisons à venir.

Car au-delà de la simple recherche de performance immédiate, Andy Cowell insiste sur la dimension fondatrice de ces travaux. Les méthodes d'ingénierie actuellement testées sur l'AMR25, tout comme les évolutions organisationnelles en cours, préfigurent l'approche qui sera appliquée à la monoplace de 2026. Le développement en cours dépasse ainsi le seul cadre de l'exercice en cours : il s'agit de poser, dès maintenant, les fondations techniques, méthodologiques et humaines de la future génération Aston Martin en Formule 1.

Il y a 21 h

À l'occasion des 24 Heures du Mans 2025, Mercedes-AMG engage trois GT3 aux couleurs d'un glorieux passé. Les livrées spéciales, dévoilées cette semaine, rendent hommage à la Sauber-Mercedes C9, victorieuse de l'épreuve en 1989 avec Jochen Mass, Manuel Reuter et Stanley Dickens.

Les trois Mercedes-AMG GT3 alignées par Iron Lynx en catégorie LMGT3 affichent un design argenté rehaussé de détails distinctifs – jaune fluo, rouge et blanc – pour différencier les autos #60, #61 et #63. Le clin d'œil à l'époque Group C se manifeste notamment dans la teinte dominante et la simplicité graphique, évoquant les flèches d'argent qui ont marqué l'histoire de la marque à l'étoile.

Cette initiative s'inscrit dans une stratégie mémorielle assumée, alors que Mercedes renoue avec Le Mans via la nouvelle catégorie GT3 introduite en Championnat du monde d'endurance (WEC). L'objectif est clair : combiner performance et héritage, en capitalisant sur un passé prestigieux pour mieux affronter les défis contemporains.

Il y a 5 h

Casque spécial pour un moment spécial : Kimi Antonelli disputera son tout premier Grand Prix à domicile ce week-end à Imola. L'Italie, Mercedes et lui, réunis dans un design qui parle sans en faire trop.

Il y a 1 h

R5 Turbo 3E : mini-supercar française par Renault

17/03/2025 Électrique

R5 Turbo 3E : mini-supercar française par Renault - Crédit photo : Renault
Crédit photo : Renault 

Renault dévoile les détails de la R5 Turbo 3E, une "mini-supercar" électrique de 540 ch et 4800 Nm en propulsion. Dotée de moteurs-roues et d’une architecture 800V, elle promet 400 km d’autonomie et un 0-100 km/h en moins de 3,5 s. Produite à 1980 exemplaires.

Renault détaille enfin les caractéristiques de sa R5 Turbo 3E, une voiture électrique qui se présente comme la toute première "mini-supercar". Ce segment inédit, revendiqué par la marque au losange, repose sur un ensemble technique particulièrement ambitieux, avec une puissance de 540 chevaux, une architecture électrique de 800 volts et des performances annoncées au niveau des meilleures sportives thermiques.

La Renault 5 Turbo 3E repose sur une plateforme dédiée, spécialement conçue pour accueillir une architecture électrique à hautes performances. Elle adopte une propulsion avec deux moteurs-roues électriques installés sur l'essieu arrière, chacun développant 200 kW, soit une puissance totale de 540 chevaux. Le couple cumulé annoncé est de 4800 Nm, soit 2400 Nm par roue, une valeur impressionnante mais qui mérite d'être examinée de plus près.

Contrairement à la plupart des véhicules électriques équipés d'un réducteur fixe entre le moteur et les roues, la R5 Turbo 3E en est totalement dépourvue. Le couple moteur et le couple aux roues sont donc identiques. Sur un banc de puissance mesurant le couple aux moyeux, la voiture devrait donc bien afficher 4800 Nm. Toutefois, ce chiffre, aussi impressionnant soit-il, ne garantit pas une capacité d'accélération exceptionnelle sans prendre en compte d'autres paramètres comme l'adhérence, la gestion de la motricité et la répartition des masses.

Sur le papier, la R5 Turbo 3E revendique un 0 à 100 km/h en moins de 3,5 secondes et une vitesse de pointe de 270 km/h. Avec un poids de 1450 kg, son rapport poids/puissance de 2,7 kg/ch se rapproche de celui de certaines supercars thermiques.

La batterie de 70 kWh annonce plus de 400 km d'autonomie en cycle WLTP, une valeur qui reste à confirmer dans un usage dynamique. L'architecture 800V permet une recharge rapide, avec un passage de 15 à 80 % en seulement 15 minutes grâce à une puissance de charge de 350 kW en courant continu.

Si le concept de mini-supercar est inédit, il pose la question de sa pertinence face à des références comme la Rimac Nevera. Cette dernière, avec ses quatre moteurs électriques totalisant 1408 kW et 2360 Nm, bénéficie d'une transmission intégrale et d'une répartition du couple optimisée électroniquement pour maximiser l'adhérence. À l'inverse, la R5 Turbo 3E mise sur une architecture simplifiée en propulsion avec ses deux moteurs-roues arrière, ce qui peut soulever des interrogations sur sa motricité réelle et son efficacité sur circuit.

Un couple de 2400 Nm par roue est énorme et demande des pneus spécifiques ainsi qu'un contrôle très précis de la motricité. Renault met en avant la masse placée à l'arrière comme un atout pour optimiser la traction, mais l'impact réel de cette architecture sur la dynamique de conduite reste à évaluer. Quand on connaît le pedigree de Renault en termes de bombinettes, on n'a pas trop à s'inquiéter dans un sens. Le défi sera d'éviter un effet de patinage excessif en sortie de virage ou sur sol glissant.

Esthétiquement, Renault joue la carte du néo-rétro en puisant directement dans l'héritage des Renault 5 Turbo et Turbo 2 des années 80. La R5 Turbo 3E adopte un design exubérant avec des ailes larges, un bouclier proéminent et des éléments de carrosserie sculptés pour optimiser l'aérodynamisme. La voiture conserve son format compact (4,08 m de long pour 2,03 m de large et 1,38 m de haut), ce qui lui permet de s'inscrire dans une catégorie intermédiaire entre les compactes sportives et les supercars.

L'habitacle suit la même logique avec une approche inspirée du monde de la compétition. On retrouve des sièges baquet, des harnais six points et un frein à main vertical type rallye. L'interface de bord repose sur des écrans OpenR de 10,1 et 10,25 pouces affichant des informations de conduite et de navigation.

Enfin, la production limitée à 1980 exemplaires et la personnalisation avancée renforcent le caractère exclusif du modèle, mais posent la question de sa pertinence commerciale. La R5 Turbo 3E semble davantage destinée à être un objet de collection et une vitrine technologique qu'une alternative viable aux sportives électriques du marché.

La Renault 5 Turbo 3E est un projet ambitieux et spectaculaire, qui réinvente un mythe sous une forme ultra-moderne. Si l'idée de créer une catégorie de mini-supercars électriques est audacieuse, la réalité technique et dynamique de la voiture mérite encore d'être évaluée. Face à des références établies comme la Rimac Nevera, la pertinence de son architecture et de ses choix techniques reste une question ouverte. Entre prouesse technologique, héritage assumé et contraintes inhérentes à l'électrification, cette R5 Turbo 3E intrigue autant qu'elle interroge sur l'avenir des sportives électriques compactes.

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