L'Espagnol Alex Palou a écrit une page majeure de l'histoire du sport automobile ce dimanche, en décrochant sa toute première victoire sur ovale – et pas n'importe laquelle : les mythiques 500 Miles d'Indianapolis. À 28 ans, le triple champion IndyCar ajoute son nom au panthéon de l'Indiana et s'offre une place éternelle sur le Borg-Warner Trophy.
Parti depuis la sixième position sur la grille, Palou a construit son succès avec une intelligence de course remarquable. Resté en embuscade toute la journée, le pilote du Chip Ganassi Racing a pris les commandes de l'épreuve à 14 tours de l'arrivée, dépassant Marcus Ericsson dans les turbulences d'un trafic à un tour. Une manœuvre audacieuse et décisive. Derrière lui, le Suédois n'a jamais pu recoller : un drapeau jaune provoqué par le crash de Nolan Siegel dans le dernier tour a figé les positions, offrant à Palou une victoire aussi spectaculaire que méritée.
"Je n'arrive pas à y croire… Quelle journée incroyable", a déclaré un Palou à la voix cassée, encore sonné par l'émotion au micro de Fox Sports. "Gagner ici, c'est indescriptible."
C'est la cinquième victoire de Palou en six courses cette saison, et la confirmation, s'il en fallait une, de sa domination dans l'IndyCar moderne. Mieux encore : il devient le premier Espagnol à remporter l'Indy500 et prend une avance colossale au championnat, avec désormais 118 points d'avance sur Pato O'Ward.
Derrière lui, Marcus Ericsson (Andretti Global) termine deuxième pour la seconde fois après sa victoire en 2022. David Malukas complète le podium avec le team A.J. Foyt Racing, prouvant que cette écurie légendaire peut encore jouer devant à Indianapolis.
La course, marquée par de nombreux incidents et une météo capricieuse en début de journée, a vu seulement 25 voitures atteindre la mi-course. Parmi les faits marquants : l'abandon de Josef Newgarden, vainqueur sortant, sur problème mécanique au 135e tour ; le spectaculaire accident de Rinus VeeKay dans la voie des stands ; ou encore le feu sur la voiture d'Alexander Rossi. Quant au rookie Robert Shwartzman, parti en pole, il a vu ses espoirs s'envoler sur un accident dans son propre stand, blessant au passage un de ses mécaniciens.
L'édition 2025 restera dans les mémoires. Palou n'a pas seulement gagné la plus grande course du monde ; il a scellé son statut de très grand de l'IndyCar.
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