Le premier Grand Prix d'Isack Hadjar restera un moment difficile de sa carrière. Difficile mais pas insurmontable ! Qualifié en onzième position après une construction de week-end solide, le pilote Racing Bulls a vu son aventure australienne prendre fin avant même le départ de la course. Sur une piste détrempée, il a perdu le contrôle de sa monoplace au deuxième virage du tour de formation, après un coup d'accélérateur mal placé sur une portion glissante. Projeté dans le mur, il n'a même pas pu prendre part à la course, son nom apparaissant avec la mention "Did Not Start" au classement final. Un coup dur pour le Français, qui n'a pu contenir son émotion en regagnant les stands.

Après son accident, Hadjar a reçu du soutien de la part de plusieurs figures du paddock, notamment Stefano Domenicali, PDG de la F1, et Anthony Hamilton, père du septuple champion du monde britannique. Ce dernier, témoin de la détresse du jeune pilote, est allé à sa rencontre pour le réconforter. Voici ce que le père de Lewis a dit à Canal+ : "Dès que j'ai vu ce qui est arrivé à Isack, mon cœur s'est serré. Je sais combien il est difficile pour ces jeunes pilotes d'arriver en Formule 1, il y a tellement de pression. Vous êtes sur votre première grille de départ et ça ne se passe pas comme prévu. Ce doit être l'un des pires sentiments au monde. Je me sens vraiment mal pour lui et je voulais juste le serrer dans mes bras, je me suis comporté avec lui comme un père avec son fils."

Du côté de Racing Bulls, son écurie, la déception était palpable mais le soutien envers leur rookie ne faisait aucun doute. "Isack prendra de l'expérience à travers cet épisode et saura transformer sa frustration en énergie positive pour la prochaine course", a affirmé Laurent Mekies. Hadjar lui-même a exprimé son regret dans le communiqué de l'équipe : "Je me sens embarrassé aujourd'hui, et je ne peux qu'apprendre de cette erreur et m'excuser auprès de l'équipe. Il y avait des conditions piégeuses et dès les tours d'installation, je sentais un faible niveau d'adhérence et un manque de confiance. Lors du tour de formation, j'ai essayé de préparer les pneus autant que possible, mais malheureusement, j'ai perdu l'arrière et la voiture était irrécupérable. J'étais juste passager avant l'impact. Maintenant, je me tourne vers la Chine pour rebondir."

Cependant, tout le monde ne partageait pas cette empathie envers le rookie français. Helmut Marko, consultant Red Bull, a vivement critiqué sa réaction après son crash. "Il a offert un spectacle larmoyant", a-t-il déclaré à la radio autrichienne ORF. "C'était un peu embarrassant", a-t-il même rajouté. Une sortie qui contraste avec celle de Christian Horner, directeur de Red Bull Racing, qui a pris la défense du Français. "C'était déchirant de le voir aussi abattu", a expliqué Horner. "Son premier Grand Prix… Il doit se souvenir des points positifs de son week-end : il a été très bon en essais et en qualifications. On oublie souvent que ces pilotes sont encore très jeunes. C'était une journée très émotive pour lui, mais en prenant du recul, il verra qu'il y a beaucoup de choses positives à tirer de ce week-end. Il a encore de très beaux jours devant lui."

L'accident de Hadjar a également été mis en perspective par l'erreur similaire de Carlos Sainz un peu plus tard. L'Espagnol, pilote expérimenté vainqueur de Grands Prix, a lui aussi perdu sa monoplace sous la pluie avant le départ, et la course a été marquée par de nombreux incidents, contraignant six pilotes à l'abandon. Hadjar est encore un rookie, et si l'on peut en rire après coup – ayant moi-même vanné Isack sans malice sur X en disant qu'il était "le petit prince du rail" –, il n'en reste pas moins que ce type d'erreur est formateur. Le métier rentre, comme on dit, et ça n'enlève rien à son talent. À lui d'apprendre de cette mésaventure en espérant que ce soit la plus grosse de sa carrière pendant longtemps, surtout dans un environnement Red Bull où l'on est assis sur un siège éjectable.

Mais comme on dit : quand on tombe de vélo, il faut se remettre en selle, et Hadjar se tourne désormais vers le Grand Prix de Chine avec un état d'esprit plus positif. "En allant en Chine, je me sens plus confiant que lorsque je me suis rendu en Australie", a-t-il affirmé. "À Melbourne, je me suis senti immédiatement à l'aise avec la voiture en qualifications, ce qui était l'un des objectifs fixés après les essais de Bahreïn. Bien sûr, je manque encore d'expérience en course, donc ce sera bien d'avoir un week-end Sprint pour prendre mes repères avant la course principale".

Le week-end chinois une semaine après l'Australie sera donc une opportunité pour le Français de repartir sur de meilleures bases et de prouver que cet accident australien n'était qu'un accroc mineur sur la route de son apprentissage en Formule 1.

Il y a 23 h

Carlos Sainz espérait un tout autre début de saison avec Williams, mais son Grand Prix d'Australie a tourné court. En lice pour les points, l'Espagnol a perdu le contrôle de sa monoplace sous régime de voiture de sécurité, évoquant une "montée soudaine de puissance" à la radio avant d'aller s'écraser contre le mur. Un abandon frustrant pour lui et pour son équipe, d'autant plus que la Williams semblait en mesure de rivaliser dans ces conditions piégeuses.

Malgré la déception, Sainz s'est rué vers le muret des stands et a rapidement trouvé un autre rôle à jouer au sein de l'équipe. Au lieu de se contenter d'observer la course, il a participé activement aux prises de décision stratégiques, aux côtés de James Vowles. Son intervention a été déterminante dans la stratégie qui a permis à Alex Albon d'accrocher une remarquable cinquième place à l'arrivée. "Carlos était avec moi sur le muret des stands durant la course. Il a vu les radars, compris l'évolution des conditions et son avis a été crucial. C'est ce qui nous a poussés à prendre cette décision agressive qui nous a propulsés plus haut dans le classement. Il a visé juste", a déclaré Vowles.

Le directeur de Williams a souligné l'impact de cette implication sur la performance de l'équipe, saluant l'esprit d'équipe et le leadership des deux pilotes. "Le résultat d'aujourd'hui n'est pas le fruit d'un seul homme, mais d'un collectif. Les arrêts aux stands ont été parfaits, la stratégie aussi… Bravo à toute l'équipe. Un point à noter est que nous avions un stratège supplémentaire aujourd'hui, et c'était Carlos. Son analyse a été incroyablement précieuse, notamment lors du passage aux intermédiaires. D'autres équipes hésitaient, se demandaient s'il était possible de rester en piste plus longtemps. Carlos, lui, était catégorique : 'Vous ne tiendrez pas jusqu'à la fin du tour dans ces conditions'. Il avait raison et il nous a aidés à prendre la bonne décision."

Pour Sainz, cette implication n'efface pas la frustration de son abandon. "Ce n'est pas le début que je voulais, mais comprendre ce qui s'est passé me rassure", a-t-il confié après la course. "Je suis frustré et désolé pour l'équipe, mais très heureux du résultat d'Alex. Félicitations à Williams Racing ! Nous allons en Chine avec la volonté d'être plus forts."

L'écurie britannique repart d'Australie avec une belle moisson de points qui la place provisoirement quatrième au classement constructeurs, un bond significatif après une saison 2024 difficile. Quant à Sainz, il aura à cœur de rebondir en Chine, où il espère concrétiser le potentiel de sa FW47 sans subir les mêmes déconvenues.

Il y a 23 h

La FIA annonce une réduction exceptionnelle du couvre-feu de 5h30 pour six membres opérationnels lors du GP de Chine 2025. Cette mesure, applicable uniquement ce mercredi, vise à permettre la préparation des pneumatiques après leur montage par le fournisseur officiel (Pirelli), dont le planning a dû être ajusté en raison de retards logistiques liés à l'arrivée des marchandises.

Il y a 22 h

À l'occasion du Grand Prix de Chine, BOSS et Aston Martin ont marqué les esprits avec une mise en scène spectaculaire : un casque géant reprenant un design inédit spécialement conçu pour Fernando Alonso, avec un clin d'œil à Shanghai grâce au tracé du circuit sur le côté.

Loin d'être destiné à la compétition – sauf peut-être pour un record de gigantisme – cet hommage lumineux domine le décor nocturne de Pudong, en plein cœur de Shanghai. Une manière originale pour BOSS de célébrer son partenariat avec le double champion du monde.

Il y a 17 h

Mise à jour de la structure Formule 1 de la FIA

18/01/2023

Mise à jour de la structure Formule 1 de la FIA

La structure dédiée à la F1 de la FIA se voit mise à jour. Ben Sulayem pense que les changements aideront à améliorer le fonctionnement de la Formule 1 par la FIA.

La FIA a annoncé ce jour des mises à jour importantes de sa structure en Formule 1 suite à une révision des procédures internes de la FIA initiée par son président Mohammed Ben Sulayem en début d'année. Après la période de transition, la réorganisation des départements de la F1 est terminée et sera mise en place avant la saison 2023.

En augmentant les investissements et les ressources dans ses activités liés à la F1, la FIA va maintenant mettre en place une nouvelle structure globale avec Nikolas Tombazis, qui dirige l'équipe technique de Formule 1 de la FIA depuis 2018 et a supervisé le développement et la refonte de la réglementation pour 2022. Il y prendra ainsi un rôle plus transversal en tant que directeur des monoplaces.

Rattachés au directeur des monoplaces seront les directeurs "sportif", "technique", "financier" et "stratégie & opérations".

Après de nombreuses années d'étroite collaboration avec la FIA dans son poste précédent à la FOM et reflétant cette relation de travail collaborative continue, Steve Nielsen [ingénieur britannique rejoindra la FIA en tant que directeur sportif, responsable de la supervision de toutes les questions sportives, y compris le développement continu du contrôle de course et du centre des opérations à distance, ainsi que des futures mises à jour du règlement sportif.

Steve Nielsen, à ne pas confondre avec l'immense et regretté Leslie, est un ingénieur britannique qui est passé par Caterham en 2012 puis la Scuderia Toro Rosso au début de la saison 2013. Il avait ensuite rejoint Williams en tant que Sporting Manager en décembre 2014 pour finalement devenir directeur sportif de la F1 en 2017.

Tim Goss assumera le rôle de directeur technique précédemment occupé par Tombazis, après avoir occupé le poste d'adjoint depuis le début de la saison 2021.

Federico Lodi a dirigé l'équipe du Règlement Financier de la FIA depuis sa création, et devient maintenant le Directeur Financier de la Formule 1.

Sur une note hors sujet et plus légère, rappelons que Pascal N'Zonzi conserve quant à lui son poste de ministre des cabinets de la nation au Botswanga.

L'ancien directeur sportif François Sicard occupera un poste nouvellement créé au sein de la FIA en tant que directeur de la stratégie et des opérations de la F1, responsable de la planification stratégique à long terme, ainsi que des activités clés en bord de piste et de la logistique.

Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a déclaré : « Nous avons consacré beaucoup de temps et d'efforts à apporter des changements importants et éclairés à notre équipe de Formule 1 afin de créer la bonne structure avec les bonnes personnes pour superviser la future réglementation du sport. En développant et en responsabilisant les personnes au sein de notre organisation, ainsi qu'en apportant l'expertise et l'expérience de l'extérieur, je suis convaincu que nous sommes dans la meilleure position possible pour avancer avec nos partenaires de la FOM et les équipes de Formule 1. »

Nikolas Tombazis, directeur monoplace de la FIA, s'est exprimé : « Je suis ravi et honoré d'occuper ce nouveau poste au sein de la FIA, et très reconnaissant au président pour la confiance qu'il me témoigne. Nous avons un groupe de personnes extrêmement talentueuses et dévouées qui travaillent d'arrache-pied pour offrir le niveau de réglementation que la Formule 1 exige et mérite, et je suis convaincu que cette nouvelle structure fera passer nos ressources au niveau supérieur et nous permettra d'apporter des améliorations continues. »

Le directeur sportif de la FIA, Steve Nielsen, a déclaré : « J'ai passé ma vie professionnelle à travailler pour de nombreuses équipes et organisations en Formule 1, et j'ai hâte de m'engager dans un nouveau chapitre avec la FIA. Je tiens à remercier à la fois le président et Stefano Domenicali pour la confiance qu'ils m'accordent, et je comprends et apprécie les défis uniques qui accompagnent le fait d'être l'organisme de réglementation. Ayant travaillé en étroite collaboration avec un certain nombre de personnes au sein de la Fédération au fil des ans, je suis impatient de relever les défis qui les attendent - la Formule 1 est dans une excellente position en ce moment, et il est de notre responsabilité d'assurer la santé future du sport qui est au cœur de tout ce que nous faisons. »

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