Lors de l’annonce officielle du partenariat technique entre TOYOTA GAZOO Racing et MoneyGram Haas F1 Team, Akio Toyoda, président de Toyota Motor Corporation, et Tomoya Takahashi, président de GAZOO Racing Company, ont pris la parole pour présenter la vision et les objectifs de cette collaboration.
Akio Toyoda a exprimé sa reconnaissance envers l’équipe Haas, soulignant le rôle essentiel de cette coopération dans le développement des talents au Japon. Revenant sur le retrait de Toyota de la F1 sous sa présidence, il a évoqué un regret personnel : "Je pense qu’au fond de moi, j’ai toujours ressenti des remords d’avoir bloqué la voie des jeunes pilotes japonais vers les voitures les plus rapides au monde". Il a toutefois ajouté qu’il reste convaincu que cette décision était justifiée à l’époque.
Tomoya Takahashi a, de son côté, détaillé les principaux axes du partenariat, notamment le programme de développement de pilotes, d’ingénieurs et de mécaniciens. Il a insisté sur l’importance de "former des talents capables de relever des défis au plus haut niveau du sport automobile" et a mis en avant le rôle de Haas dans le partage de son expertise en analyse de données. En outre, Takahashi a précisé que les ingénieurs de Toyota participeront aux développements aérodynamiques des monoplaces Haas, en fabriquant notamment des pièces en fibre de carbone dans des environnements opérationnels extrêmes.
Les deux dirigeants ont conclu en exprimant leur souhait commun de voir cette collaboration inspirer les jeunes générations japonaises à rêver de devenir pilotes ou ingénieurs dans le monde de la F1.
Verstappen : de la P9 à la victoire pour un doublé Red Bull à Miami
08/05/2023
Une gestion merveilleuse des pneus durs de Max Verstappen, en stratégie décalée, lui a permis de remonter de sa neuvième place sur la grille pour prendre sa deuxième victoire à Miami, devant Checo Pérez et Fernando Alonso.
100 % des victoires au Grand Prix de Miami sont à attribuer à Max Verstappen. Ok, il n'y en a eu que deux mais les chiffres ne mentent jamais. En tout cas, le double champion du monde fait carton plein avec la P1 et le point du meilleur tour, augmentant ainsi son avance sur son principal rival et coéquipier : Checo Pérez.
De l'aveu de Christian Horner, le team principal de Red Bull, c'était une course incroyable. Checo a fait un très bon début de course alors que Max, entre les tours 20 et 42, a réalisé une gestion phénoménale de pneus, à tel point qu'il restait encore de la gomme quand ils ont enlevé les roues !!! Le duel à 10 tours de la fin à d'ailleurs été fair-play entre les coéquipiers, ce qu'a salué Horner.
Pérez aurait-il pu gagner ? Selon Horner, Checo savait que Max reviendrait sur lui. Il aurait peut-être pu faire un plus grand écart en début de course. Checo peut malgré tout être heureux de son week-end, malgré de ne pas avoir gagné. Le principal interessé, quant à lui, avoue ne pas avoir fait une course géniale. Il a tout donné mais ça n’a pas fonctionné. Il attend Imola pour revenir avec plus de rythme car Max était trop rapide ici et méritait la victoire.
Au sujet de Verstappen, il a expliqué que la veille, avec son ingé, il avait le sentiment d’essayer une stratégie différente. Et ça a payé car ça lui a donné plus de liberté pour suivre les voitures devant lui, d'autant qu'il a pu étendre son premier relais après un départ propre, ce qu'il espérait avant la course. Le mot de la fin : son objectif a toujours été de garder la tête du championnat, et c'est chose faite !
Suit Alonso en P3 qui a vogué en solitaire. Il disait qu'il n'y avait rien à faire avec les Red Bull devant, que son rythme était un peu lent. Il s'est un peu amusé au début avec Sainz, quand la Ferrari avait un peu de rythme. Mais le numéro 14 prend le podium et ses points, en espérant poursuivre sur cette lancée dans les prochains Grands Prix.
D'ailleurs, seul en piste, il s'est amusé à regardé la course de Lance Stroll, son coéquipier et à demander où en était le Canadien après un dépassement sur Albon, espérant qu'il soit dans les points. Et au passage la veille, au micro de Sky, Alonso a lâché un petit mot indirect à Esteban Ocon : "Oui, j'ai essayé d'aider Lance mais il ne faut pas oublier qu'il est aussi très intelligent. C'est un pilote auquel je pense en tant que coéquipier, comme nous l'avons vu à Bakou, nous avons parlé peut-être d'économiser des pneus, nous ne savions pas exactement dans un format de sprint, combien de temps les pneus dureront… nous économisions des pneus et il a dit, 'Je n'attaquerai pas Fernando'."
Puis la partie "savoureuse" [acide] dont l'Ibère a le secret : "L'année dernière, j'ai eu comme peut-être le contraire. Toujours, vous savez, mon coéquipier, comme si la première cible était moi. Ce n'était donc évidemment pas bénéfique pour l'équipe. Donc, je pense que Lance joue aussi un rôle dans cette relation."
On saute d'ailleurs sur les P8 de Gasly et P9 d'Ocon dans les Alpine. Des points qui font du bien mais un goût de pas assez, surtout pour le grand ami d'Alonso : Esteban. Le Normand expliquait qu'ils avaient tenté quelque chose de décalé mais il n'y a pas eu de safety car ou autre qui auraient pu faire fonctionner la stratégie. Pour lui, ça se joue à pas grand-chose et même si ce sont des points malgré tout, ils ne sont pas aussi gros qu’espérés. Pour lui, il faut accrocher les voitures devant.
Ce dernier sentiment est partagé par Pierre, qui trouve du positif mais avec des choses à améliorer. Il a fait un bon départ, pas simple, surtout qu'un peu de rythme manque pour tenir contre les Mercedes et les Ferrari. En plus de ça, ils ont dû faire de l'économie de carburants dans les derniers tours, c'est dommage mais c’est un step en avant, par rapport aux précédents week-ends [en même temps, qu'en tu pars de tout en bas...].
Revenons aux pilotes entre la P4 et la P8. D'abord, quatrième, un George Russell qui avoue que le podium était impossible, son résultat était le mieux qu'il pouvait espéré. Ceci a été permis par un bon départ, de bons dépassements et une bonne gestion de course. Pour lui, le rythme était celui auquel ils s’attendaient et les résultats des deux voitures sont ceux de la W14 actuellement.
L'autre résultat de Mercedes est une P6 de Lewis Hamilton qui dira : "Merci pour les efforts continus. Super fier de vous tous. Continuons à pousser". Ca contraste avec le dépit de la veille en qualifs même si on sent qu'il ne peut se consoler qu'avec ça en ce moment, lui qui a connu les meilleures voitures de 2014 à 2021. On notera néanmoins un superbe dépassement sur Leclerc, un autre très propre sur Bottas et une voiture qui paraissait stable.
Entre les Mercedes, on retrouve Carlos Sainz, P5. L'Espagnol explique avoir eu un bon rythme lors du premier relais en médiums, notamment pour la bataille avec Alonso. Par contre, il ne peut que noter un manque de rythme avec les durs en deuxième partie, avec une voiture trop en souffrance. La F1-23 a peu de flexibilité pour faire des stratégies et elle dégrade trop.
Le verdict est assez similaire pour Leclerc, P7 derrière Hamilton. Pour le Monégasque : "Il faut vraiment trouver quelque chose !" A l'inverse de Sainz, il disait n'avoir aucun grip en medium au premier relais, car il était totalement en dehors de la fenêtre des gommes. Il a ensuite noté un mieux en pneus durs mais insuffisant pour aller chercher ceux avec qui ils veulent se battre. De plus, il touchait par terre, problème inédit pour la course qu'il n'avait pas eu avant dans le week-end.
Verdict : ils ne sont pas au niveau. C'est d'autant plus vrai qu'ils ont du mal dans les lignes droites, surtout quand les autres ont le DRS. Données vérifiées : 308 km/h maximum devant Hamilton au DRS qui était à près de 330.
D'ailleurs, Fred Vasseur a entamé la même ritournelle. Le positif : ils sont capables de se battre sur un tour (qualifs). Le négatif : le rythme de course. En schématisant : 5 tours dans le rythme, 5 tours sans ; Sainz était bien au début, Charles pas et vice-versa. Selon le directeur de la Scuderia Ferrari, la constance est à étudier car les pilotes doivent s’adapter sans cesse. Et, selon lui, à faire ça, les pilotes font des fautes à cause d’une voiture difficile à conduire.
Concluons sur la P10 de Kevin Magnussen. Le Danois était mitigé et espérait glaner des points depuis sa quatrième position sur la grille et il n'en récolte qu'un, c'est déjà ça ! Le rythme était correct, mais pas suffisant pour danser avec ceux de devant. Il a essayé de se battre (attaque et défense) un maximum, notamment avec Charles Leclerc. Cependant, il avait trop de dégradation par rapport à la Ferrari clairement en manque de rythme par rapport à ce que la voiture rouge produit habituellement. Et l'usure des pneus lui a coûté cher à la fin. Tsunoda, P11, aurait même pu venir le menacer avec une poignée de tours supplémentaires.
Résultat : une course pimentée par l'irrésistible remontée de Max Verstappen, et relevée par quelques beaux dépassement, certes trop souvent au DRS. Espérons une course plus animée l'an prochain.
???? Alonso a vu le dépassement de Stroll sur Albon… sur les écrans géants. #MiamiGP #F1 pic.twitter.com/rGo80Bf5EG
— Au Rupteur (@AuRupteur) May 7, 2023
Tout est dit avec cette image. #MiamiGP #F1 pic.twitter.com/XcQ2fP2Y2u
— Au Rupteur (@AuRupteur) May 7, 2023
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