Après sa victoire dans le Sprint et la pole signée en qualifications, Max Verstappen semble favori pour la course principale à Austin. Mais le Néerlandais tempère lui-même cette impression, rappelant la bonne vitesse des McLaren sur les longs relais et des températures élevées qui pourraient davantage convenir aux monoplaces papaye. La chaleur attendue sur l'asphalte texan – environ 48 °C en piste – combinée à un vent soutenu, rendra la gestion des pneus déterminante. À cela s'ajoute une particularité cette année : l'introduction par Pirelli d'un "pont" entre les gommes dure (C1) et medium (C2), rendant l'écart de performance moins marqué que prévu.
Les trois composés – dur, medium, tendre – sont théoriquement utilisables en course. La stratégie la plus rapide sur le papier reste le un arrêt medium vers dur, avec une fenêtre idéale entre le 20e et le 26e tour. Le pneu dur s'est montré plus compétitif qu'attendu lors des essais, avec un déficit d'environ 1,4 s au tour par rapport au tendre, contre les deux secondes envisagées initialement. Ce schéma permet de pousser en début de course, mais l'undercut sera puissant : ceux qui s'arrêteront trop tard pourraient se faire surprendre.
Un deux arrêts est possible pour les équipes qui voudront attaquer davantage, notamment avec des séquences tendre à medium à medium (arrêts autour des tours 12-18 puis 32-38) ou tendre à medium à tendre (avec second arrêt entre les tours 36-42). Ces options offrent davantage de grip au départ et une porte de sortie tactique en cas de voiture de sécurité précoce, mais exigent de remonter dans le trafic après chaque arrêt. Une stratégie medium vers tendre existe également si le premier relais est poussé au-delà du 28e tour, mais elle impose un dernier relais très long avec la gomme la plus fragile.
À l'inverse, un départ en dur présente peu d'intérêt cette année : le C1 est robuste mais trop lent au début, et moins flexible en cas de neutralisation rapide. Cette approche, efficace en 2024, paraît moins pertinente en 2025.
La course s'annonce donc rapide, chaude et très stratégique. Si Verstappen conserve l'avantage de la pole, la gestion des pneus, la fenêtre d'arrêt optimale et le timing d'un éventuel Safety Car pourraient tout redistribuer. Sur ce terrain, McLaren et Ferrari pourraient profiter de la moindre baisse de rythme de Red Bull.
États-Unis 2025