Yuki Tsunoda devra s'élancer depuis la voie des stands au Grand Prix d'Émilie-Romagne 2025. À la suite d'un changement de cellule de survie sur sa Red Bull RB21 n°22, l'équipe a reconstruit la monoplace avec plusieurs éléments de spécification différente. Conformément à l'article 40.9 a) du règlement sportif, cela entraîne automatiquement un départ depuis les stands.

Par ailleurs, le Japonais a dépassé le quota autorisé pour deux composants : il utilise désormais un troisième exemplaire de batterie (energy store) et d'électronique de contrôle (CE), alors que seuls deux sont autorisés sur l'ensemble de la saison. Les autres éléments remplacés (ICE, turbo, MGU-H, MGU-K, échappement) restent dans les limites du règlement. Le rapport technique a été validé par les commissaires et la feuille de déclaration a bien été soumise ce matin par Red Bull Racing.

Il y a 23 h

La FIA a publié la grille de départ définitive du Grand Prix d'Emilie-Romagne 2025. Imola verra donc Piastri en tête devant Verstappen et Russell, Norris complétant la deuxième ligne.

Au niveau des pénalisés, Tsunoda démarrera de la voie des stands. Et Colapinto se voit rétrograder d'une place, de la P15 à la P16 (si chère à Pérez fut un temps).

Il y a 21 h

Interrogé par Sky Sports sur l'éventualité d'un ordre d'équipe après la voiture de sécurité, Andrea Stella a confirmé que McLaren avait envisagé de demander à Oscar Piastri de laisser passer Lando Norris, avant de privilégier une approche plus équitable entre ses deux pilotes.

"C'est une chose à laquelle nous avons clairement pensé" a-t-il reconnu. "Nous voulions qu'Oscar ait sa propre chance au redémarrage. Donc, selon notre logique, si Lando était capable de dépasser Max, il aurait dû pouvoir dépasser Oscar assez facilement, étant donné que ce dernier était avec des pneus assez usés."

À défaut de consigne claire, McLaren s'en est remis à la performance pure. Norris a finalement pris le dessus sans incident. "En réalité, si l'écart de rythme était suffisant, les choses se seraient réglées naturellement. Nous sommes satisfaits de la manière dont les choses se sont déroulées."

Et de conclure en soulignant la prestation collective : "Les deux pilotes ont apporté un très bon résultat à l'équipe."

Il y a 18 h

Deuxième à l'arrivée du Grand Prix d'Émilie-Romagne, Lando Norris a reconnu que la course n'avait pas été simple face à une Red Bull une nouvelle fois très solide. S'il a réussi à dépasser son coéquipier dans les derniers tours, le Britannique n'a jamais pu menacer Max Verstappen sur le circuit d'Imola.

"C'était une course longue. Pas facile de dépasser, mais on a fait ce qu'on a pu. Max a fait une bonne course et nous n'avons pas pu suivre."

"On a eu une belle petite bagarre à la fin entre Oscar et moi, c'était tendu mais toujours fun."

"Une bonne course. Pour nous, en tant qu'équipe, faire deuxième et troisième c'est super. Bien sûr, on aimerait être là-haut à se battre contre Max, mais ils étaient trop forts pour nous aujourd'hui."

Interrogé plus tard par Sky Sports sur l'absence de consignes données à Piastri après la Safety Car, Norris a confirmé qu'il n'en attendait pas nécessairement.

"J'étais sur de meilleurs pneus, mais je ne m'attendais à rien. C'était quand même un duel difficile. On était proches au premier virage. C'est comme ça que ça doit se passer, évidemment."

"Je perds du temps à cause de ça, et lui aussi, mais c'est ce qu'on doit faire si on veut se battre pour un championnat."

"Si on essaie de rendre quelqu'un heureux, l'autre sera mécontent, donc c'est comme ça."

"Je pense qu'on a bien géré la situation, et que l'équipe a fait du bon travail."

Il y a 18 h

Oscar Piastri n'a pas converti sa pole en victoire ce dimanche à Imola. Surpris dès le départ par Max Verstappen, l'Australien a reconnu avoir commis une erreur en abordant Tamburello : "J'ai freiné trop tôt. C'était aussi une belle manœuvre de Max. C'est évidemment décevant, mais on a aussi pris quelques mauvaises décisions ensuite."

Déjà relégué derrière la Red Bull, Piastri a tenté un arrêt anticipé au 14e tour pour chausser les pneus durs, mais le pari s'est retourné contre lui. "Ce n'était clairement pas notre meilleur dimanche. Il y a pas mal de choses à revoir. Bravo à Max et à Red Bull. Ils ont fait du bon boulot et ils avaient le rythme aujourd'hui."

Le timing de la VSC, déclenché par l'abandon d'Esteban Ocon, a également joué contre lui. Verstappen et Norris ont pu s'arrêter sans perte majeure, tandis que Piastri n'avait plus de train neuf pour s'aligner sur la même stratégie : "La VSC est tombée parfaitement pour Max et Lando. J'avais déjà utilisé mes deux trains de pneus durs, donc la relance était vraiment difficile."

Dans les derniers tours, il a tenté de défendre face à Norris, mais n'a pas pu résister. "J'ai fait de mon mieux pour garder la deuxième place mais je n'avais plus assez d'adhérence." Et de revenir sur ce duel fratricide : "J'ai essayé de tenir, mais je manquais clairement de grip. Je savais qu'il finirait par passer, c'était inévitable. Mais je n'allais pas me laisser faire sans me battre."

Oscar Piastri est néanmoins dans une série de, désormais, six podiums consécutifs. Espérons que Monaco lui soit bénéfique.

Il y a 17 h

Sixième à l'arrivée du Grand Prix d'Émilie-Romagne, Charles Leclerc a livré une prestation très engagée dans le peloton, avec notamment des duels musclés face à Pierre Gasly et Alex Albon. Frustré par sa 11e place sur la grille, le pilote Ferrari a expliqué à Sky Sports avoir été contraint de prendre des risques pour tenter de sauver son week-end.

"Je le disais avant la course : c'est l'un de ces Grands Prix où il faut rouler avec le cœur et sortir un peu les coudes."

"Dans ces conditions, on est très souvent à la limite, parfois un peu au-delà."

Conscient du contexte difficile pour Ferrari, Leclerc n'a pas cherché à masquer sa frustration : "Quand on part onzième, en tant que pilote, je ne peux pas accepter la situation dans laquelle on se trouve."

Interrogé sur ses affrontements en piste, il a écarté toute responsabilité dans la manœuvre avec Pierre Gasly : "J'ai pris des risques. Mais avec Pierre, je ne pense pas avoir dépassé la limite ni être en faute. C'était un incident de course". Une analyse qui rejoint d'ailleurs celle du pilote Alpine lui-même, qui a reconnu s'être mal repositionné hors trajectoire en voulant lui laisser de la place.

Sur sa défense rugueuse face à Albon, Leclerc a été plus nuancé : "Avec Alex, c'était clairement à la limite, c'est certain." Dans une autre intervention, il a précisé qu'il s'était contenté d'exploiter les règles telles qu'elles sont écrites, admettant que ce n'est pas forcément beau à voir, mais que c'est ce qu'il faut faire dans ce genre de course.

Il y a 17 h

Max Verstappen a remporté une victoire sans bavure au Grand Prix d'Émilie-Romagne, sa deuxième de la saison, en s'imposant dès le départ face à Oscar Piastri. Le Néerlandais a ensuite déroulé sa course en tête, maîtrisant parfaitement les deux neutralisations et profitant d'une Red Bull nettement plus compétitive que vendredi.

"Le départ n'a pas été particulièrement bon, mais j'étais sur la trajectoire extérieure, la ligne normale, alors je me suis dit ‘je vais tenter de plonger à l'extérieur' — et ça a très bien marché."

Grâce à ce dépassement, Verstappen a pu imprimer son rythme : "Ça a libéré notre potentiel, car une fois en tête, la voiture était bonne. Je pouvais gérer mes pneus."

Il a souligné les progrès réalisés en seulement 48 heures : "Grosse amélioration par rapport à vendredi, et je suis très content de ça."

Le timing du VSC, déclenché au 29e tour, a joué en sa faveur : "Le VSC est tombé au bon moment pour rentrer aux stands. Même après ça, en pneus durs, on avait un bon rythme. Puis il y a eu la Safety Car, donc tout le peloton s'est regroupé. Mais à la relance, on a bien géré les choses et on a ramené la victoire."

Verstappen a salué le travail collectif dans un week-end important pour Red Bull : "Je suis incroyablement fier de tout le monde. C'était une semaine très importante pour nous. La voiture a très bien fonctionné. Et l'exécution de la course, le moment choisi pour les arrêts comme les arrêts eux-mêmes, tout a été très bien fait."

À la radio, Christian Horner n'a pas manqué de souligner la symbolique de cette victoire : "Waouh Max. 400 Grands Prix et tu gagnes celui-là. Superbe course, superbe week-end. Tu as vraiment dominé."

Ce à quoi Verstappen a répondu : "Super week-end. Exécution parfaite dans tous les domaines. Merci beaucoup, et pour notre 400e course ! Un samedi et un dimanche très solides. C'est mérité. Beau boulot."

Interrogé par Sky Sports, Horner est revenu sur le dépassement clé du premier virage : "Ce virage 1, c'était à quitte ou double. Oscar a été correct, il lui a laissé la place, mais Max venait de loin et il s'est engagé complètement. C'est ça qui a tout déclenché. On ne l'a plus revu ensuite. Il est incroyablement décisif. Il est juste exceptionnel dans ces situations."

Le directeur de Red Bull a par ailleurs clarifié les priorités : "J'ai toujours dit que ce championnat est un marathon. On est à la septième course et on en a gagné deux. Ce qui compte, c'est la position à la fin. Il faut rester dans le rythme pendant cette phase. On retrouve notre forme. Le week-end prochain, ce sera un défi complètement différent, et il y aura ensuite un changement de règlement." Et de conclure sans ambiguïté : "Notre priorité totale, c'est le championnat pilotes. On a un numéro 1 très clair dans l'équipe, et c'est là que se concentre notre objectif."

Il y a 17 h

Parti 12e sur la grille, Lewis Hamilton a conclu son Grand Prix d'Émilie-Romagne à la quatrième place, au terme d'une course qu'il juge globalement réussie, autant sur le plan personnel que collectif. Le Britannique s'est montré agréablement surpris par la compétitivité retrouvée de sa Ferrari à Imola.

"Je ne m'attendais vraiment pas à finir quatrième aujourd'hui", a-t-il avoué sur Sky Sports.

"Je ne savais pas jusqu'où on pourrait remonter, vu notre position de départ, mais la voiture a vraiment été excellente. L'équipe a fait un travail fantastique sur la stratégie, tout a été parfait."

Hamilton a tenu à souligner la qualité des échanges avec son ingénieur Riccardo Adami : "Je pense qu'on progresse petit à petit, et je trouve que Riccardo et moi avons fait un super boulot en termes de communication."

"J'étais calme, donc je pense qu'il l'était aussi, et toute l'équipe a gardé son calme pour exécuter la stratégie. Les arrêts aux stands ont aussi été parfaits."

À l'arrivée, le septuple champion du monde regrettait presque de ne pas avoir eu quelques tours de plus : "Dans l'ensemble, c'était super. J'espérais quelques tours supplémentaires. Évidemment, la Safety Car nous en a privés, sinon on aurait peut-être pu se battre pour le podium."

Il y a 17 h

Charles Leclerc était sous enquête après sa défense musclée sur Alex Albon à la chicane de Tamburello, jugée potentiellement hors limites par la direction de course. Les commissaires ont examiné l'incident et décidé de ne pas infliger de sanction, notamment en raison du comportement du pilote Ferrari juste après l'action.

Selon le rapport officiel, Leclerc aurait forcé Albon à sortir de la piste à la sortie du virage 2, en possible infraction à l'article 2 b) du Chapitre IV de l'Annexe L du Code Sportif International. Après examen des données GPS, des caméras embarquées, de la vidéo et des chronos, les commissaires ont toutefois précisé que "le pilote de la voiture 16 a volontairement rendu la position avant la fin de l'enquête, afin d'atténuer l'infraction alléguée."

Cette restitution immédiate de place a conduit les commissaires à classer l'affaire sans suite : "Dans ces circonstances, aucune autre action n'a été entreprise." Une décision conforme au règlement, qui encourage les pilotes à corriger d'eux-mêmes une manœuvre limite, à condition que cela soit fait rapidement et sans ambiguïté.

Leclerc, qui avait reconnu que cette manœuvre se situait "clairement à la limite", en ressort donc sans pénalité, mais avec un rappel implicite sur l'équilibre entre agressivité et respect des limites du règlement sportif.

Il y a 17 h

Débat sur les ordres d'équipe en F1 : réactions des pilotes

26/07/2024

Débat sur les ordres d'équipe en F1 : réactions des pilotes - Crédit photo : McLaren Racing
Crédit photo : McLaren Racing 

Lors de la conférence de presse avant le GP de Belgique 2024, les pilotes ont discuté des ordres d'équipe, notamment suite aux incidents en Hongrie impliquant Norris et Piastri chez McLaren. Les opinions divergent sur l'importance de la coopération entre coéquipiers en course.

Lors de la conférence de presse avant le Grand Prix de Belgique 2024, les pilotes ont été interrogés sur les ordres d'équipe et la dynamique entre coéquipiers, en particulier à la suite des récents événements en Hongrie chez McLaren.

Oscar Piastri était en tête de la course sur le Hungaroring pour McLaren jusqu'au deuxième arrêt aux stands, où McLaren a joué à un jeu d'undercut entre ses deux voitures, permettant à son coéquipier Lando Norris de prendre la tête. Bien qu'ayant reçu l'ordre de laisser repasser Piastri, pendant une vingtaine de tours, il a refusé de le faire. Norris a finalement obtempéré, permettant à Piastri de remporter son premier Grand Prix.

Question générale posée à l'ensemble des pilotes présents à la conférence de presse : "Compte tenu de la course de Lando la semaine dernière, si vous aviez été à sa place, qu'auriez-vous fait à la fin de la course ?"

Lance Stroll a répondu de manière succincte à cette question, comme il en a l'habitude : "Difficile à dire". C'est d'ailleurs assez cocasse puisque Stroll n'a pas été aussi coopératif chez Aston Martin en Hongrie lorsqu'on lui a demandé de céder la dixième place et le dernier point à son coéquipier Fernando Alonso.

En effet, dans un échange radio non diffusé à la télé pendant la course, l'ingénieur de course de Stroll, Andrew Vizard, a demandé à plusieurs reprises que Stroll laisse passer Alonso en 10e position avant le drapeau à damier. "Maintenant. Tu dois laisser repasser avant la ligne, Fernando est à quatre secondes derrière toi, il n'y a pas de pression derrière," a été la première demande. Silence de la part du Canadien. "Lance, je te suggère de ralentir, laisse Fernando passer. Il est à quatre secondes derrière," a insisté Vizard, sans réponse de Stroll une nouvelle fois. "D'accord, c'est le drapeau [à damier]. C'est le drapeau." Avec ce dernier message de Vizard, la fenêtre pour laisser passer Alonso s'était refermée et Stroll a pris le dernier point en jeu en Hongrie.

Ensuite, Kevin Magnussen a donné son avis en tenant compte de la situation d'équipe : "Je veux dire, cela dépend de la situation, mais il aurait certainement été tentant de maintenir la position. Mais, vous savez, cela dépend totalement de l'endroit où vous en êtes avec l'équipe et de l'historique qu'il y a derrière aussi, je suppose."

Carlos Sainz a ajouté son point de vue basé sur son expérience : "[Je n'ai] Pas ce genre d'historique, c'est sûr. Nous ne nous battions pas pour des doublés faciles à mon époque chez McLaren [Norris et Sainz ayant été coéquipiers, ndlr]. Un ordre d'équipe est un ordre d'équipe. Et je pense que l'équipe passe toujours en premier. C'est de cette manière que j'ai abordé ma carrière en Formule 1 ces 19 dernières années. Et oui, un ordre d'équipe, aussi douloureux soit-il, et cela a dû être douloureux de laisser passer Oscar, reste un ordre d'équipe. Et oui, en analysant la situation, s'ils vous donnent un undercut gratuit sur votre coéquipier, il y a de fortes chances que vous deviez laisser passer votre coéquipier. Parce que sinon, vous ne seriez pas devant lui si ce n'était pas pour cet undercut."
Il faudrait peut-être rappeler ceci à Ferrari concernant Singapour 2019 avec Vettel Leclerc...

Daniel Ricciardo a également partagé son point de vue, soulignant l'importance de la perspective d'équipe : "Oui. Je veux dire, je suis d'accord. Je pense que ces choses reviennent. Je pense que les conseils qu'il a reçus étaient également bons. Parce que dans le feu de l'action, on ne voit pas tout, pour ainsi dire. C'est comme si on voyait une victoire devant soi, et c'est tout. Ils parlent du championnat et nous gagnons en tant qu'équipe et il se peut que vous ayez besoin de l'aide d'Oscar et ceci et cela. Et je pense que c'est la perspective dont on a parfois besoin, je suppose, dans le feu de l'action. Et oui, c'est ça. Comme Carlos l'a dit, c'est un jeu d'équipe et on a besoin de l'équipe pour vous aider. Et il y aura des moments où, encore une fois, cela jouera en votre faveur. Aussi difficile que cela soit à entendre, bien sûr, parfois, et oui, nous sommes tous là pour gagner. Je pense qu'à long terme, c'est certainement la chose la plus intelligente à faire."

Valtteri Bottas, qui a connu un bon nombre de consignes d'équipes lors de son époque Mercedes avec Hamilton, a apporté une touche d'humour tout en soulignant l'importance des ordres d'équipe : "J'ai déjà été dans cette situation, mon ami. Oui, c'est... (Daniel Ricciardo interrompt : "Russie, 2018 ?"). Il y en a eu quelques-unes. Vous savez, je pense que tout a déjà été mentionné et accepté, il y a certaines règles, cela dépend de l'équipe, cela dépend de la situation, mais normalement cela vous revient. Donc évidemment, je rendrais la place parce que je suis un coéquipier extraordinaire."

Enfin, Bottas a confirmé qu'il n'avait aucun regret quant à ses décisions passées. "Des regrets ?" réponse de Valtteri Bottas : "Non. Dans toute ma vie, aucun regret."

Référence FIA

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