Oscar Piastri a décroché sa troisième victoire en quatre courses au terme d'un Grand Prix d'Arabie Saoudite maîtrisé de bout en bout. Parti deuxième, l'Australien a profité d'une pénalité infligée à Max Verstappen pour s'installer aux commandes et ne plus jamais les lâcher. Grâce à ce succès, il prend également la tête du championnat, devenant le premier Australien en tête depuis son manager Mark Webber en 2010.
Le départ fut agité : au premier virage, Verstappen s'est imposé face à Piastri en coupant l'intérieur, mais ce dépassement litigieux lui a valu cinq secondes de pénalité, qu'il a purgées au stand. McLaren a alors mis en place une stratégie parfaite : pendant que Piastri marquait Verstappen à la culotte, Lando Norris, parti 10e après son accident en qualifications, a tenté une remontée décalée en partant en pneus durs. Il a même mené la course un temps avant de céder la place à Piastri au moment de son arrêt.
En tête, le pilote australien a ensuite creusé un petit écart pour couper la ligne avec 2.843 s d'avance sur Verstappen, tandis que Charles Leclerc (3e) décroche son premier podium de la saison au volant d'une Ferrari solide mais toujours légèrement en retrait en rythme de course - et avec une SF-25 dont la performance en qualifs est à améliorer. Norris, malgré une belle remontée et un rythme intéressant, termine au pied du podium.
George Russell (5e) et Kimi Antonelli (6e) assurent un tir groupé Mercedes, devant un Lewis Hamilton toujours en adaptation chez Ferrari. Williams repart avec un double top 10 : Carlos Sainz (8e) signe son meilleur résultat pour l'écurie de Grove, et Alex Albon (9e) a résisté (grâce à un superbe travail d'aspiration insufflé par son coéquipier) dans les derniers tours aux assauts d'un très solide Isack Hadjar, qui prend le point de la 10e place.
Fernando Alonso échoue une nouvelle fois à la porte des points, 11e, tandis que Liam Lawson, sanctionné de 10 secondes pour avoir tiré tout droit dans un duel avec Jack Doohan, termine 12e. Suivent les deux Haas de Bearman et Ocon, la Sauber de Hülkenberg, l'Aston Martin de Stroll (comme quoi... même sans une Sauber, il est derrière l'un d'entre elles), puis Doohan et Bortoleto.
Le départ a aussi été marqué par un accrochage entre Pierre Gasly et Yuki Tsunoda dès les premiers virages. Le contact a provoqué un abandon immédiat du Français et une crevaison pour le Japonais, contraint lui aussi à l'abandon après un seul tour. Une intervention de la voiture de sécurité a été nécessaire pour évacuer les débris.
Avec trois vainqueurs différents en trois courses sur cinq, mais une constance remarquable, McLaren s'affirme comme la référence du moment. Piastri compte désormais dix points d'avance sur son coéquipier Norris, tandis que Verstappen devra composer avec une concurrence bien plus féroce que l'an passé.
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