Interrogé par Sky Sports sur l'éventualité d'un ordre d'équipe après la voiture de sécurité, Andrea Stella a confirmé que McLaren avait envisagé de demander à Oscar Piastri de laisser passer Lando Norris, avant de privilégier une approche plus équitable entre ses deux pilotes.

"C'est une chose à laquelle nous avons clairement pensé" a-t-il reconnu. "Nous voulions qu'Oscar ait sa propre chance au redémarrage. Donc, selon notre logique, si Lando était capable de dépasser Max, il aurait dû pouvoir dépasser Oscar assez facilement, étant donné que ce dernier était avec des pneus assez usés."

À défaut de consigne claire, McLaren s'en est remis à la performance pure. Norris a finalement pris le dessus sans incident. "En réalité, si l'écart de rythme était suffisant, les choses se seraient réglées naturellement. Nous sommes satisfaits de la manière dont les choses se sont déroulées."

Et de conclure en soulignant la prestation collective : "Les deux pilotes ont apporté un très bon résultat à l'équipe."

Il y a 21 h

Deuxième à l'arrivée du Grand Prix d'Émilie-Romagne, Lando Norris a reconnu que la course n'avait pas été simple face à une Red Bull une nouvelle fois très solide. S'il a réussi à dépasser son coéquipier dans les derniers tours, le Britannique n'a jamais pu menacer Max Verstappen sur le circuit d'Imola.

"C'était une course longue. Pas facile de dépasser, mais on a fait ce qu'on a pu. Max a fait une bonne course et nous n'avons pas pu suivre."

"On a eu une belle petite bagarre à la fin entre Oscar et moi, c'était tendu mais toujours fun."

"Une bonne course. Pour nous, en tant qu'équipe, faire deuxième et troisième c'est super. Bien sûr, on aimerait être là-haut à se battre contre Max, mais ils étaient trop forts pour nous aujourd'hui."

Interrogé plus tard par Sky Sports sur l'absence de consignes données à Piastri après la Safety Car, Norris a confirmé qu'il n'en attendait pas nécessairement.

"J'étais sur de meilleurs pneus, mais je ne m'attendais à rien. C'était quand même un duel difficile. On était proches au premier virage. C'est comme ça que ça doit se passer, évidemment."

"Je perds du temps à cause de ça, et lui aussi, mais c'est ce qu'on doit faire si on veut se battre pour un championnat."

"Si on essaie de rendre quelqu'un heureux, l'autre sera mécontent, donc c'est comme ça."

"Je pense qu'on a bien géré la situation, et que l'équipe a fait du bon travail."

Il y a 21 h

Oscar Piastri n'a pas converti sa pole en victoire ce dimanche à Imola. Surpris dès le départ par Max Verstappen, l'Australien a reconnu avoir commis une erreur en abordant Tamburello : "J'ai freiné trop tôt. C'était aussi une belle manœuvre de Max. C'est évidemment décevant, mais on a aussi pris quelques mauvaises décisions ensuite."

Déjà relégué derrière la Red Bull, Piastri a tenté un arrêt anticipé au 14e tour pour chausser les pneus durs, mais le pari s'est retourné contre lui. "Ce n'était clairement pas notre meilleur dimanche. Il y a pas mal de choses à revoir. Bravo à Max et à Red Bull. Ils ont fait du bon boulot et ils avaient le rythme aujourd'hui."

Le timing de la VSC, déclenché par l'abandon d'Esteban Ocon, a également joué contre lui. Verstappen et Norris ont pu s'arrêter sans perte majeure, tandis que Piastri n'avait plus de train neuf pour s'aligner sur la même stratégie : "La VSC est tombée parfaitement pour Max et Lando. J'avais déjà utilisé mes deux trains de pneus durs, donc la relance était vraiment difficile."

Dans les derniers tours, il a tenté de défendre face à Norris, mais n'a pas pu résister. "J'ai fait de mon mieux pour garder la deuxième place mais je n'avais plus assez d'adhérence." Et de revenir sur ce duel fratricide : "J'ai essayé de tenir, mais je manquais clairement de grip. Je savais qu'il finirait par passer, c'était inévitable. Mais je n'allais pas me laisser faire sans me battre."

Oscar Piastri est néanmoins dans une série de, désormais, six podiums consécutifs. Espérons que Monaco lui soit bénéfique.

Il y a 20 h

Sixième à l'arrivée du Grand Prix d'Émilie-Romagne, Charles Leclerc a livré une prestation très engagée dans le peloton, avec notamment des duels musclés face à Pierre Gasly et Alex Albon. Frustré par sa 11e place sur la grille, le pilote Ferrari a expliqué à Sky Sports avoir été contraint de prendre des risques pour tenter de sauver son week-end.

"Je le disais avant la course : c'est l'un de ces Grands Prix où il faut rouler avec le cœur et sortir un peu les coudes."

"Dans ces conditions, on est très souvent à la limite, parfois un peu au-delà."

Conscient du contexte difficile pour Ferrari, Leclerc n'a pas cherché à masquer sa frustration : "Quand on part onzième, en tant que pilote, je ne peux pas accepter la situation dans laquelle on se trouve."

Interrogé sur ses affrontements en piste, il a écarté toute responsabilité dans la manœuvre avec Pierre Gasly : "J'ai pris des risques. Mais avec Pierre, je ne pense pas avoir dépassé la limite ni être en faute. C'était un incident de course". Une analyse qui rejoint d'ailleurs celle du pilote Alpine lui-même, qui a reconnu s'être mal repositionné hors trajectoire en voulant lui laisser de la place.

Sur sa défense rugueuse face à Albon, Leclerc a été plus nuancé : "Avec Alex, c'était clairement à la limite, c'est certain." Dans une autre intervention, il a précisé qu'il s'était contenté d'exploiter les règles telles qu'elles sont écrites, admettant que ce n'est pas forcément beau à voir, mais que c'est ce qu'il faut faire dans ce genre de course.

Il y a 20 h

Max Verstappen a remporté une victoire sans bavure au Grand Prix d'Émilie-Romagne, sa deuxième de la saison, en s'imposant dès le départ face à Oscar Piastri. Le Néerlandais a ensuite déroulé sa course en tête, maîtrisant parfaitement les deux neutralisations et profitant d'une Red Bull nettement plus compétitive que vendredi.

"Le départ n'a pas été particulièrement bon, mais j'étais sur la trajectoire extérieure, la ligne normale, alors je me suis dit ‘je vais tenter de plonger à l'extérieur' — et ça a très bien marché."

Grâce à ce dépassement, Verstappen a pu imprimer son rythme : "Ça a libéré notre potentiel, car une fois en tête, la voiture était bonne. Je pouvais gérer mes pneus."

Il a souligné les progrès réalisés en seulement 48 heures : "Grosse amélioration par rapport à vendredi, et je suis très content de ça."

Le timing du VSC, déclenché au 29e tour, a joué en sa faveur : "Le VSC est tombé au bon moment pour rentrer aux stands. Même après ça, en pneus durs, on avait un bon rythme. Puis il y a eu la Safety Car, donc tout le peloton s'est regroupé. Mais à la relance, on a bien géré les choses et on a ramené la victoire."

Verstappen a salué le travail collectif dans un week-end important pour Red Bull : "Je suis incroyablement fier de tout le monde. C'était une semaine très importante pour nous. La voiture a très bien fonctionné. Et l'exécution de la course, le moment choisi pour les arrêts comme les arrêts eux-mêmes, tout a été très bien fait."

À la radio, Christian Horner n'a pas manqué de souligner la symbolique de cette victoire : "Waouh Max. 400 Grands Prix et tu gagnes celui-là. Superbe course, superbe week-end. Tu as vraiment dominé."

Ce à quoi Verstappen a répondu : "Super week-end. Exécution parfaite dans tous les domaines. Merci beaucoup, et pour notre 400e course ! Un samedi et un dimanche très solides. C'est mérité. Beau boulot."

Interrogé par Sky Sports, Horner est revenu sur le dépassement clé du premier virage : "Ce virage 1, c'était à quitte ou double. Oscar a été correct, il lui a laissé la place, mais Max venait de loin et il s'est engagé complètement. C'est ça qui a tout déclenché. On ne l'a plus revu ensuite. Il est incroyablement décisif. Il est juste exceptionnel dans ces situations."

Le directeur de Red Bull a par ailleurs clarifié les priorités : "J'ai toujours dit que ce championnat est un marathon. On est à la septième course et on en a gagné deux. Ce qui compte, c'est la position à la fin. Il faut rester dans le rythme pendant cette phase. On retrouve notre forme. Le week-end prochain, ce sera un défi complètement différent, et il y aura ensuite un changement de règlement." Et de conclure sans ambiguïté : "Notre priorité totale, c'est le championnat pilotes. On a un numéro 1 très clair dans l'équipe, et c'est là que se concentre notre objectif."

Il y a 20 h

Parti 12e sur la grille, Lewis Hamilton a conclu son Grand Prix d'Émilie-Romagne à la quatrième place, au terme d'une course qu'il juge globalement réussie, autant sur le plan personnel que collectif. Le Britannique s'est montré agréablement surpris par la compétitivité retrouvée de sa Ferrari à Imola.

"Je ne m'attendais vraiment pas à finir quatrième aujourd'hui", a-t-il avoué sur Sky Sports.

"Je ne savais pas jusqu'où on pourrait remonter, vu notre position de départ, mais la voiture a vraiment été excellente. L'équipe a fait un travail fantastique sur la stratégie, tout a été parfait."

Hamilton a tenu à souligner la qualité des échanges avec son ingénieur Riccardo Adami : "Je pense qu'on progresse petit à petit, et je trouve que Riccardo et moi avons fait un super boulot en termes de communication."

"J'étais calme, donc je pense qu'il l'était aussi, et toute l'équipe a gardé son calme pour exécuter la stratégie. Les arrêts aux stands ont aussi été parfaits."

À l'arrivée, le septuple champion du monde regrettait presque de ne pas avoir eu quelques tours de plus : "Dans l'ensemble, c'était super. J'espérais quelques tours supplémentaires. Évidemment, la Safety Car nous en a privés, sinon on aurait peut-être pu se battre pour le podium."

Il y a 20 h

Charles Leclerc était sous enquête après sa défense musclée sur Alex Albon à la chicane de Tamburello, jugée potentiellement hors limites par la direction de course. Les commissaires ont examiné l'incident et décidé de ne pas infliger de sanction, notamment en raison du comportement du pilote Ferrari juste après l'action.

Selon le rapport officiel, Leclerc aurait forcé Albon à sortir de la piste à la sortie du virage 2, en possible infraction à l'article 2 b) du Chapitre IV de l'Annexe L du Code Sportif International. Après examen des données GPS, des caméras embarquées, de la vidéo et des chronos, les commissaires ont toutefois précisé que "le pilote de la voiture 16 a volontairement rendu la position avant la fin de l'enquête, afin d'atténuer l'infraction alléguée."

Cette restitution immédiate de place a conduit les commissaires à classer l'affaire sans suite : "Dans ces circonstances, aucune autre action n'a été entreprise." Une décision conforme au règlement, qui encourage les pilotes à corriger d'eux-mêmes une manœuvre limite, à condition que cela soit fait rapidement et sans ambiguïté.

Leclerc, qui avait reconnu que cette manœuvre se situait "clairement à la limite", en ressort donc sans pénalité, mais avec un rappel implicite sur l'équilibre entre agressivité et respect des limites du règlement sportif.

Il y a 20 h

La guerre continue entre Verstappen et Russell

05/12/2024

La guerre continue entre Verstappen et Russell - Crédit photo : via Sky Sports
Crédit photo : via Sky Sports 

Lors du GP du Qatar, Verstappen a critiqué Russell après une pénalité, l’accusant de "sabotage" et de duplicité. Russell a répondu, dénonçant les menaces et l’irrespect de Verstappen, qu’il juge au-dessus des lois, tandis que le Néerlandais persiste et maintient ses propos.

Lors de la conférence de presse post-course au Qatar, Max Verstappen n'a pas caché sa frustration après avoir écopé d'une pénalité d'une place sur la grille pour avoir roulé trop lentement en qualifications, pointant du doigt l'attitude de George Russell dans cet incident. Le quadruple champion du monde a qualifié le comportement de Russell de "sabotage", déclarant avoir "perdu tout respect" pour le pilote britannique. Dans le carré des interviews, Verstappen a poursuivi ses critiques, reprochant à Russell une attitude "fausse", différente en public et en privé, concluant de manière cinglante : "Il peut aller se faire foutre, parce que je n'ai rien à foutre avec ça."

Arrivé à Abu Dhabi, George Russell a répondu à ces accusations en remettant en cause l'attitude de Verstappen, qu'il juge contradictoire et irrespectueuse. A un parterre de médias (propos rapportés par Chris Medland), il a notamment déclaré : "Je trouve cela assez ironique, sachant que samedi soir, il a dit qu'il allait délibérément faire en sorte de me percuter et de 'me foutre ma putain de tête dans le mur'. Donc, remettre en question l'intégrité d'une personne tout en faisant de tels commentaires la veille, je trouve cela très ironique, et je ne vais pas rester là à l'accepter."

Et le pilote Mercedes charge la mule : "Les gens ont été intimidés par Max depuis des années, et vous ne pouvez pas remettre en question ses compétences de pilotage. Mais il ne supporte pas l'adversité. Chaque fois que les choses ne vont pas dans son sens — Jeddah 2021, Brésil 2021 — il explose. Budapest cette année, la toute première course où la voiture n'était pas dominante, il percute Lewis [Hamilon], critique son équipe…"

"Pour moi, ces commentaires samedi soir et dimanche étaient totalement irrespectueux et inutiles. Parce que ce qui se passe en piste, on se bat dur, c'est ça la course. Ce qui se passe dans la salle des commissaires, on se bat dur, mais ce n'est jamais personnel. Mais là, il a dépassé les bornes."

Revenant sur les propos échangés entre eux, Russell a ajouté : "Il m'a dit en privé, juste après être sorti des commissaires : 'Je ne comprends pas pourquoi tu voudrais me faire un coup pareil. Je suis tellement déçu par toi. Je n'avais même pas l'intention de te battre demain, j'avais prévu de te laisser passer, mais maintenant, si je dois le faire, je vais délibérément faire en sorte de te foutre ta putain de tête dans le mur.' Alors je ne comprends pas pourquoi il a été aussi inutilement agressif et violent à cet égard."

Russell s'est également exprimé sur le style de pilotage de Verstappen, qu'il juge parfois inapproprié : "Il s'est exprimé dans les médias, et je pense qu'il m'a manqué de respect en tant que pilote," a déclaré Russell. "Je le connais depuis 12 ans, nous avions du respect l'un pour l'autre auparavant. Nous n'avons jamais eu de collisions. Dans les catégories juniors, il était toujours l'un des meilleurs — Max a un an de plus que moi, donc nos chemins ne se sont croisés qu'une fois, en 2011, mais nous n'avons jamais eu de différend. Mais on a quelqu'un qui est au sommet de ce sport et qui se croit au-dessus des lois, et je ne pense pas que ce soit juste.

"J'admire ses batailles en piste, quand il est dur et agressif. Mais ce que nous avons vu à la fin de la saison 2021 ou ce que nous avons vu au Mexique avec Lando, ce n'étaient pas des manœuvres dures et agressives. C'était du genre "ça passe ou ça casse — je suis prêt à sortir ce gars". Et ce n'est pas comme ça que nous devrions courir."

"Honnêtement, je veux juste rétablir les faits. Parce que c'est un double standard total qu'il applique aux règlements, en pensant simplement qu'il est au-dessus de tout le monde."

"Ce n'est pas une question pour moi d'essayer d'imposer mon style de leadership ou quoi que ce soit. C'est juste que quelqu'un est sorti publiquement pour dire que je suis un 'putain de faux-cul', et il a droit à ses opinions, mais venir dire ça publiquement, et me critiquer publiquement, je ne vais pas l'accepter, et je vais dire aux gens quelle était la réalité."

"Il se pousse à la limite absolue semaine après semaine, et dans 95 % des cas, c'est incroyable à voir, et je le respecte pour ces 95 %. Mais il y a eu des incidents qui sont restés impunis. Peut-être que c'est pour ça qu'il pense qu'il peut tout se permettre. Mais ce n'est pas le monde dans lequel nous vivons, et les actions ont des conséquences."

Russell a également critiqué la manière dont Verstappen gère l'adversité, citant le Grand Prix de Hongrie comme exemple : "Cela ne peut pas continuer ainsi. Pour moi, c'est intéressant, tout ce qui se passe entre lui et sa propre équipe. Ils font tout leur possible pour écarter Horner de Red Bull, mais dès la toute première course où il n'était pas compétitif, il critiquait absolument son équipe. Et je sais pertinemment que la semaine suivante, un quart de son équipe d'ingénieurs envoyait leurs CV à Mercedes, McLaren, Aston."

"Je ne respecte pas quelqu'un qui ne reconnaît pas ceux qui lui ont donné l'opportunité de performer, parce que ces 12 dernières courses, il a eu une voiture qui est normalement compétitive, et il a été dans le combat au même niveau que moi, Lewis [Hamilton], Charles [Leclerc], Carlos [Sainz], Lando [Norris] et [Oscar] Piastri. Et c'est ainsi que ça devrait être."

Quand au pilote Red Bull, il persiste et signe. En effet, lors de la conférence de presse d'avant Abu Dhabi, Verstappen a maintenu ses propos : "Absolument aucun regret, parce que je pensais tout ce que j'ai dit, et c'est toujours pareil. Si je devais le refaire, peut-être que je dirais encore plus, sachant le résultat de la course."

Il a poursuivi en revenant sur les échanges en salle des commissaires au Qatar : "Je n'arrive toujours pas à croire qu'une personne puisse se comporter comme ça dans la salle des commissaires. Pour moi, c'était tellement inacceptable, parce que nous sommes tous des pilotes, nous avons tous beaucoup de respect les uns pour les autres. Nous faisons même du sport ensemble. On voyage ensemble. Et bien sûr, il y a des moments où vous vous rentrez dedans, où vous n'êtes pas heureux. Dans toute ma carrière, je n'ai jamais vécu ce que j'ai vécu dans la salle des commissaires au Qatar, et pour moi, c'était vraiment inacceptable."

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