Le circuit de Yas Marina, théâtre de la finale de la saison 2024, est fidèle à la tradition avec la sélection des trois composés les plus tendres de Pirelli : le C3 (dur), le C4 (medium) et le C5 (tendre). Ce dernier sera principalement utilisé en qualifications, tandis que les deux autres seront les acteurs principaux de la course, la majorité des relais se déroulant de nuit en raison de l'horaire tardif de l'épreuve.
Depuis les modifications apportées en 2021, le tracé est plus rapide et offre davantage d'opportunités de dépassement, bien que les forces exercées sur les pneus restent faibles à moyennes, notamment en raison du faible nombre de virages rapides. La surface, peu adhérente et moyennement abrasive, évolue rapidement grâce aux nombreuses catégories annexes, comme la F4 UAE, la F1 Academy et la F2.
Les variations de température joueront un rôle clé, avec des essais libres partagés entre le jour et la nuit. Ce paramètre rend la gestion des pneus cruciale, particulièrement pour limiter les effets de graining, et favorise une stratégie à deux arrêts. L'undercut, extrêmement efficace ici, pourrait s'avérer décisif. Les pilotes tentant une stratégie à un seul arrêt devront miser sur une gestion exemplaire de leurs pneus pour éviter une chute brutale des performances.
Sur ce circuit, Lewis Hamilton détient le record avec cinq victoires, suivi de Max Verstappen, qui peut égaler ce score dimanche après quatre triomphes consécutifs. Chez les constructeurs, Red Bull mène avec sept victoires devant Mercedes (six), Lotus et McLaren ayant également inscrit leur nom au palmarès.
Les directives techniques TD018 et TD039 bouleversent-elles la donne en F1 ?
19/09/2023
Après un week-end difficile pour Red Bull à Singapour, les écuries de F1 restent prudentes sur l'impact des nouvelles directives TD018 et TD039. Toto Wolff de chez Mercedes prône l'attente jusqu'à Suzuka.
La directive technique TD018 et la TD039 "renforcée" sont donc entrées en vigueur à Singapour. Red Bull a eu un week-end difficile et certains ont déjà fait un raccourci plutôt direct entre le manque de performances à Marina Bay et le durcissement des règles.
Chez Mercedes, Toto Wolff nuance les choses : "Tout cela, nous ne le saurons qu'à Suzuka. Peut-être que certains seront ramenés à la réalité à ce moment-là." Il a rajouté : "Chacun a dû réagir d'une manière ou d'une autre aux directives techniques. Certains plus, d'autres moins. Mais on ne peut pas dire, sur la base de deux jours d'essais et d'un ensemble de données, si cela a déjà eu des effets quelconques."
Pour Ferrari Frédéric Vasseur n'en a que faire et se concentre sur sa propre écurie : "Je me fiche de savoir pourquoi Red Bull était plus lent que d'habitude. Nous devons nous concentrer sur nous-mêmes et rendre notre voiture plus rapide qu'une Mercedes, qu'une McLaren ou qu'une Aston Martin."
Et côté Red Bull ? Christian Horner, le directeur de l'équipe, est clair : "Nous n'avons eu à changer ni la voiture, ni la manière dont nous réglons la voiture". Contre l'idée que la TD ait eu un effet, les monoplaces autrichiennes ont eu une deuxième vie après les arrêts aux stands. Helmut Marko l'a rappelé : "Avec les pneus medium, nous étions parmi les plus rapides."
Chez AMuS, on rapporte que la Red Bull n'était que la troisième voiture la plus rapide en ligne droit à Singapour et qu'elle gagnait moins de vitesse au DRS que... Ferrari ! Ceci renforcerait la thèse selon laquelle Red Bull fait basculer l'aileron arrière autour d'un point d'ancrage à partir d'une certaine charge, ce qui touche à la TD018.
Certains experts, toujours selon AMuS, ont rapporté que c'est surtout la TD039 sur les fonds plats qui coute cher et qu'é cause d'elle, et des subterfuges qu'elle combat, cela peut coûter jusqu'à deux millimètres de garde au sol et donc beaucoup d'appui. Mais Andrea Stella, directeur de l'équipe McLaren, doute que cela puisse expliquer un si grand écart de temps, si tant est qu'il y en ait un.
Avons-nous une autre explication pour les performances et la maniabilité en berne des Red Bull ? Horner soupçonnait un problème de température de pneus, chose qui avait affecté Mercedes en 2015 et 2019. Il faut dire que la voiture a été rabaissée dans un ultime sursaut mais avec les nombreuses bosses à Marina Bay, la voiture avait son fond plat qui tapait et l'effet de sol qui était diminué donc les pneus travaillaient différemment et leur chauffe n'était pas optimale. Et tout ce processus continuait en cercle vicieux, résultant en un manque cruel de grip.
On peut aussi penser que le circuit de Singapour a des caractéristiques qui ne conviennent pas à la voiture de Max Verstappen et Checo Pérez. En effet, il n'y a pas les courbes habituelles que la Red Bull affectionne. Le circuit asiatique est parsemé de virages à 90 degrés, et encore leur nombre a été réduit avec le layout 2023. C'est pour cela qu'on en revient à la mise en garde aux conclusions hâtives de Wolff : attendons Suzuka, la Red Bull pourrait bien montrer à nouveau sa redoutable efficacité.
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