Wayne Taylor Racing s'apprête à disputer pour la première fois les 24 Heures du Mans avec Cadillac, et la n°101 arborera une livrée inédite aux couleurs de Mobil 1. Cette version bleue et blanche de la V-Series.R, dévoilée après un roulage à Putnam Park, remplace le sponsoring habituel de DEX Imaging vu en IMSA.

L'opération s'inscrit dans la continuité du renforcement du partenariat technique entre Mobil 1 et Cadillac en endurance, déjà visible cette saison sur les V-Series.R de l'équipe Jota. L'équipage réunira Ricky et Jordan Taylor, fils du fondateur, ainsi que Filipe Albuquerque.

À noter que la WTR rejoint Action Express en tant que deuxième équipe engagée par Cadillac au Mans cette année, sans pouvoir marquer de points au classement WEC. La structure américaine vise une performance d'envergure sur la classique mancelle, un an après le podium décroché en 2023.

Il y a 19 h

En annonçant un résultat d'exploitation positif de 4,7 millions d'euros pour l'exercice 2024, la FIA signe ce qu'elle présente comme son meilleur bilan depuis une décennie. Ce redressement, très médiatisé, est attribué à la stratégie menée depuis l'arrivée de Mohammed Ben Sulayem à la présidence fin 2021. Présenté comme une promesse électorale tenue, ce virage financier serait le fruit d'une modernisation interne, d'un renforcement du contrôle budgétaire et d'une rationalisation des processus décisionnels. Mais à la lecture du communiqué publié ce 20 mai 2025, plusieurs éléments invitent à relativiser la portée réelle de cette annonce.

Le message est clair : après cinq années consécutives de déficit, la FIA revient à l'équilibre grâce à une transformation structurelle de sa gouvernance. Le chiffre d'affaires 2024 atteint 182 millions d'euros, en hausse de 17 % sur un an, et l'organisation annonce fièrement ne présenter aucune dette financière, avec un ratio de fonds propres de 45 %. La mise en place d'un reporting trimestriel, le renforcement du contrôle des achats et l'instauration d'un comité de pilotage sont autant de leviers cités comme moteurs de ce redressement.

Mais cette communication, très orientée sur la performance et la transparence, laisse de nombreuses zones d'ombre. Aucun compte de résultat détaillé n'est fourni, aucun mot sur le résultat net ni sur les charges exceptionnelles ou les éventuels éléments non récurrents. La progression du chiffre d'affaires n'est pas ventilée par activité : on ignore donc si cette croissance est le fruit d'une amélioration des recettes liées à la Formule 1, d'une hausse des contributions des fédérations membres, ou d'une variation du périmètre consolidé. De la même manière, les économies réalisées ne sont pas chiffrées. Rien n'est dit sur une éventuelle réduction des aides versées aux ASN, sur une réorganisation de la masse salariale ou sur une rationalisation des événements soutenus. Autant d'éléments pourtant indispensables pour juger de la solidité d'un retour à l'équilibre.

Le ratio de 45 % de fonds propres, s'il semble rassurant, reste flou dans son périmètre : s'agit-il du total bilan ? d'un calcul sur les seuls capitaux permanents ? Aucune donnée comparative n'est fournie pour mesurer l'évolution par rapport aux années précédentes. En outre, la publication du rapport d'activité 2024 est annoncée pour juin, soit après la diffusion du communiqué, ce qui empêche toute vérification immédiate des chiffres avancés. Cette dissymétrie temporelle entre communication et publication comptable donne l'impression d'une volonté de maîtriser le discours public en amont.

Sur la forme, le communiqué relève davantage de la communication politique que d'un exercice de reddition de comptes classique. Il met en scène le président et son équipe comme artisans uniques de cette réussite, dans une logique de bilan de mandat, en insistant sur les engagements tenus. Mais dans un contexte où la FIA a été régulièrement critiquée depuis 2022 pour ses prises de position, sa gestion interne ou ses relations parfois tendues avec la F1, ce coup de projecteur budgétaire ressemble aussi à une tentative de reprise de contrôle du narratif à l'approche de la prochaine Assemblée Générale.

Il ne s'agit pas ici de nier la réalité d'un redressement financier tangible, ni de suspecter la véracité des chiffres avancés. Mais pour être crédible, une communication financière ne peut se limiter à un tableau flatteur dépourvu de détails concrets. En l'état, l'annonce constitue un signal positif, mais il faudra attendre la publication du rapport d'activité complet pour évaluer la qualité réelle du redressement, la part de structurel et celle de conjoncturel, et la soutenabilité de la trajectoire désormais revendiquée comme modèle.

Il y a 17 h

IAT dévoile un nouveau concept de Grande Panda 4x4, hommage moderne à la Panda 4x4 des années 80. Présentée lors du Grande Panda Hybride Media Drive, cette version mise à jour conserve l'esprit d'aventure du modèle original, tout en intégrant des solutions techniques et esthétiques contemporaines.

Le design reprend les codes de l'époque (couleur rouge foncé revisitée, détails beiges nostalgiques) tout en adoptant un look plus affirmé et adapté aux tendances actuelles. À l'intérieur comme à l'extérieur, la Grande Panda 4x4 exprime un goût prononcé pour la liberté et la nature.

Sur le plan technique, FIAT propose un essieu arrière électrifié. Objectif : conjuguer efficacité urbaine et vraies capacités tout-terrain. La présence probable d'accessoires supplémentaires (comme les lampes de toit) renforce ce positionnement.

Ce concept annonce la volonté de FIAT de mêler héritage, innovation et "mobilité durable" (le truc à la mode), sans renier l'ADN populaire et pratique de la Panda 4x4.

Il y a 1 h

Opel entre dans une nouvelle ère du rallye avec le Mokka GSE Rally, premier véhicule développé selon les futures normes eRally5 de la FIA. Ce prototype, dévoilé en amont de sa première apparition au ELE Rally d'Eindhoven les 23 et 24 mai, marque un tournant pour le constructeur allemand, déjà engagé dans l'ADAC Opel Electric Rally Cup depuis 2021.

Avec 280 ch et 345 Nm de couple, le Mokka GSE Rally promet des performances dignes d'une Rally4, renforcées par une architecture allégée, une boîte de vitesses de course et une suspension Bilstein adaptée au tout-terrain. Le véhicule est dépourvu d'assistances électroniques, confirmant son orientation compétition pure, et s'appuie sur une batterie de 54 kWh similaire à celle du modèle de série.

Visuellement, le prototype joue la carte de la rupture avec un habillage assumé — "OMG! GSE" en lettres capitales, jantes jaunes, prises d'air, et codes esthétiques rallye marqués. L'intérieur, lui, adopte une sécurité aux standards FIA, intégrant arceau, harnais six points, protection batterie renforcée et système d'extinction dédié.

Le Mokka GSE Rally est plus qu'un concept provocateur : c'est une démonstration technique destinée à valider les futures règles du rallye électrique client. À horizon 2026, Opel espère en faire une base accessible et crédible pour des compétitions globales, tout en prolongeant le succès rencontré avec la Corsa Rally Electric. L'enjeu : prouver que le rallye zéro émission peut être à la fois spectaculaire, performant et durable.

Il y a 1 h

Le championnat du monde de Formule 1 s'apprête à disputer l'un de ses rendez-vous les plus symboliques avec le Grand Prix de Monaco, théâtre de la neuvième manche de la saison 2025. Disputée pour la première fois en 1929 et présente sans interruption au calendrier depuis 1955, l'épreuve monégasque est une icône du sport automobile, faisant partie de la prestigieuse Triple Couronne aux côtés des 500 Miles d'Indianapolis et des 24 Heures du Mans. Son tracé urbain, serpentant à travers les rues étroites de la Principauté, reste unique par son profil : 3,337 kilomètres ponctués de 19 virages, sans véritable zone de dégagement, où la précision de pilotage prime sur la performance brute. C'est un circuit où l'erreur ne pardonne pas, et où l'habileté à frôler les rails fait la différence.

Le Grand Prix de Monaco est également un défi technique particulier. Les monoplaces y roulent avec un niveau d'appui maximal, dans le but de maximiser l'adhérence mécanique sur un revêtement peu abrasif et à faible grip. Dans ces conditions, la dégradation des pneumatiques reste historiquement faible, ce qui a favorisé, année après année, des stratégies à un seul arrêt, voire parfois l'absence de tout arrêt réel, comme ce fut le cas l'an dernier. En 2024, une interruption par drapeau rouge dès le premier tour avait permis à tous les pilotes de changer de composés sans passer par la voie des stands en course, réduisant l'impact stratégique à néant : seuls six pilotes avaient effectué un arrêt sous régime de course, et aucun ne parvint à bouleverser la hiérarchie établie sur la grille. Le top 10 franchit la ligne d'arrivée dans le même ordre que celui des qualifications, soulignant la nécessité de repenser le format de course sur ce circuit atypique.

C'est dans cette optique que la FIA et Formula One Management ont introduit une modification exceptionnelle du règlement sportif pour cette édition 2025 : deux arrêts aux stands seront obligatoires durant la course, avec l'obligation d'utiliser au moins trois types de pneus (slicks ou pluie). En cas de course intégralement sèche, chaque pilote devra donc utiliser au minimum deux composés slicks différents, dont au moins un parmi les deux désignés comme obligatoires pour ce week-end. Cette règle vise à encourager des stratégies plus dynamiques et à créer des opportunités de dépassement par l'undercut ou en profitant de phases de course en piste libre. En complément, un train supplémentaire de pneus pluie extrême sera alloué à chaque pilote afin de garantir l'application de cette règle même en conditions humides.

Pour cette course, Pirelli a de nouveau sélectionné les trois composés les plus tendres de sa gamme 2025 : le C4 en tant que dur, le C5 comme médium et le C6 pour le tendre. Le C4 et le C5 sont désignés comme composés obligatoires. Ce choix vise à offrir un éventail stratégique plus large, en particulier dans le cadre du nouveau règlement. Si la faible dégradation intrinsèque du circuit restreignait jusqu'ici l'intérêt de recourir à la gomme la plus tendre, l'obligation d'effectuer deux relais pourrait favoriser son utilisation, notamment lors d'un second arrêt tardif ou en cas d'intervention de la voiture de sécurité.

Une autre variable entrera en jeu cette année : près de la moitié du tracé a été resurfacée, du virage 12 jusqu'au virage 3, avec un nouvel asphalte plus lisse. Cette évolution pourrait entraîner un phénomène de graining, en particulier lors des premières séances d'essais, avant que la trajectoire ne se gomme. De plus, le circuit étant rouvert à la circulation chaque soir, l'adhérence y reste très évolutive au fil du week-end. Autant de facteurs qui renforceront l'importance du travail d'analyse des données recueillies vendredi pour affiner les stratégies du dimanche.

Dans ce contexte inédit, la gestion des arrêts, la lecture des fenêtres stratégiques et l'optimisation de l'air libre pourraient peser davantage que jamais sur l'issue de la course. Autrement dit, un Monaco plus ouvert qu'à l'accoutumée pourrait bien se dessiner.

Il y a 53 minutes

Les réflexions des pilotes sur la conduite de Max Verstappen

05/07/2024

Les réflexions des pilotes sur la conduite de Max Verstappen - Crédit photo : F1
Crédit photo : F1 

Lors de la conférence de presse pré-Grand Prix de Grande-Bretagne 2024, plusieurs pilotes de F1 ont discuté de la conduite agressive de Max Verstappen, en lien avec l'accrochage survenu entre Lando Norris et le pilote néerlandais le week-end précédent en Autriche.

Lors de la conférence de presse pré-Grand Prix de Grande Bretagne, plusieurs pilotes de Formule 1 ont été interrogés sur leurs opinions et stratégies en course face à Max Verstappen, connu pour son style de conduite que l'on pourrait qualifier d'agressif.

Plus tôt, lors de cette même conférence de presse, Lando Norris est revenu sur son accrochage avec Max Verstappen en Autriche. Cet incident, qui a probablement coûté la victoire à Norris et entraîné son abandon, a suscité des réactions mitigées. Initialement, sous le coup de l'adrénaline, Norris avait affirmé qu'il n'avait pas besoin de parler à Verstappen et que c'était à ce dernier de s'excuser. Ces déclarations étaient appuyées par Andrea Stella, directeur de l'écurie McLaren, qui avait critiqué le pilotage du Néerlandais. Avec un peu de recul, Norris avait donc nuancé ses propos, ce qui a conduit Craig Slater de Sky Sports à approfondir le sujet.

Voici les questions et les réponses des pilotes. Slater a ouvert la discussion en s'adressant à Lando Norris : "Puis-je en déduire, d'après ce que vous dites, que vous devrez trouver une autre manière de courir contre Max à l'avenir, car il ne changera pas sa manière de courir. Et pour développer cela, avant le contact, vous aviez parlé de mouvement sous freinage de sa part. Après avoir revu ces tours, pensez-vous toujours que c'était ce qui se passait et êtes-vous surpris que les commissaires n'aient pas intervenu à ce sujet ?"

Lando Norris a répondu : "Je pense que c'était encore très clair que cela se produisait, mais oui, c'est une situation délicate. Vous savez, Max ne voudra pas se crasher. Il ne voudra pas ruiner sa propre course et ses propres chances. Donc je pense que, oui, il y a définitivement des choses que je dois faire légèrement différemment. Mais en fin de compte, je ne pense pas qu'il va beaucoup changer. Je ne pense pas que je doive beaucoup changer non plus. Alors, oui, aurions-nous pu éviter l'accident ? Définitivement, parce que c'est quelque chose que j'aurais pu faire. J'aurais facilement pu utiliser plus de vibreur. Mais, oui, il y a des choses des deux côtés que nous aurions voulu faire mieux ou d'une manière légèrement différente, mais dans l'ensemble, je pense qu'éviter un incident dû à un mouvement sous freinage est probablement la plus grande partie. Il pourrait très facilement y avoir un incident qui résulte de ce genre de chose, et je pense que c'est la seule chose dont nous devons être très prudents, que quelque chose pourrait arriver. Oui, donc c'est juste quelque chose pour l'avenir et quelque chose que les commissaires de la FIA doivent être conscients, que quelque chose pourrait facilement mal tourner. Donc je pense qu'à un certain point, vous défendez, vous êtes agressif, et c'est correct. Mais il y aura un point où il y a une limite, et je pense que cela doit juste être défini d'une manière légèrement meilleure."

Simon Lazenby de Sky Sports pose ensuite une question à l'ensemble des pilotes présents : "Je suppose que cette question s'adresse à tous : Lewis, vous en avez un peu parlé, mais c'est la même question pour vous tous. Devez-vous courir différemment quand vous êtes roue à roue avec Max Verstappen ?"

George Russell a répondu en premier : "Non, je ne pense pas, pour être honnête. Vous savez que Max est l'un des meilleurs, et c'est un coureur dur, et il poussera les règles à la limite, comme tous les meilleurs pilotes le font, pour être honnête. Donc, oui, je pense que nous savons tous quelles sont les règles, quelles sont les règles autour du mouvement sous freinage. Vous poussez probablement cela légèrement au-delà de la limite. Quant à l'incident, comme Lando l'a dit, c'était juste une très petite chose avec de grandes conséquences et fait partie de la course. Donc, oui, en bref, non."

Le journaliste s'est ensuite tourné vers Esteban Ocon pour obtenir son avis. Le pilote Français à déclaré : "Je veux dire, je ne cours pas contre Max en ce moment. Nous ne sommes pas dans la même catégorie. Donc, oui, ce n'est pas à moi de commenter."

Ensuite, le modérateur s'est adressé à Sergio Perez, coéquipier de Verstappen. Voici ce qu'a dit le pilote mexicain : "Je suis d'accord avec ce que George a dit. Je pense que Max pousse chaque limite, comme le font de nombreux pilotes de haut niveau, comme le font de nombreux pilotes sur la grille. Et, vous savez, quand vous courez contre lui, ça va être une bataille dure mais juste."

Lewis Hamilton a finalement conclu : "Oui, pas grand-chose à ajouter. J'en ai déjà parlé". Lewis Hamilton a effectivement été interrogé plus tôt lui aussi sur l'accrochage entre Verstappen et Norris en Autriche. Connaissant bien les duels avec Verstappen depuis leurs affrontements intenses en 2021, Hamilton a minimisé l'importance de l'incident pour lui-même, affirmant qu'il n'avait pas beaucoup réfléchi à la situation. Il a expliqué qu'il était plus préoccupé par sa propre course et la victoire de son équipe. Hamilton a également ajouté qu'il n'avait pas de conseils particuliers à donner à Norris, car lui et Verstappen se connaissent bien et n'ont pas besoin de changer leur approche.

Pour conclure, nous remarquons que les pilotes ont des propos moins accablants que certains journalistes et anciens pilotes de F1, plus ou moins bons. Le "pardon" de Norris est également à l'opposé du spectacle offert par Horner, directeur de l'écurie Red Bull, qui s'était rangé sans détour derrière Verstappen mais aussi Stella, patron de Lando Norris, qui avait critiqué de façon virulente la façon dont le Néerlandais se battait en piste depuis des années. L'avenir nous dira comment ces deux-là continueront leurs joutes en piste et si leur amitié survivra.

En effet, Max Verstappen expliquait aux médias que les critiques ne l'avaient pas vraiment affecté et que ce qui importait était sa relation avec son ami, Lando Norris. L'ami d'aujourd'hui est l'ennemi de demain, à suivre.

Référence FIA

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